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Fransaskois au Québec : retour sur une mission de 2010 pour développer le terroir

Michel Noël (à gauche), pomiculteur de Waldheim en Saskatchewan visite les installations du pomiculteur Michel Pedneault à l'Isle-aux-Coudres au Québec, en mai 2010.

Trois ans après sa première rencontre avec le pomiculteur Michel Pedneault (à droite) dans la région de Charlevoix au Québec, Michel Noël (gauche) se félicite d'être revenu en Saskatchewan avec une recette de vinaigre de cidre.

Radio-Canada

Malgré quelques succès, l'élan né d'une mission fransaskoise au Québec pour développer la vente de produits locaux en Saskatchewan s'est plutôt essoufflé, admettent des participants à cette visite d'il y a deux ans.

Un groupe d'agriculteurs, d'entrepreneurs et d'élus de la Saskatchewan s'est rendu à Baie-Saint-Paul dans la région québécoise de Charlevoix en mai 2010, pour apprendre le concept d'agrotourisme et tenter de l'importer chez eux.

Selon ce concept, les propriétaires de petites terres de Baie-Saint-Paul ont profité de l'achalandage touristique dans leur ville pour promouvoir l'agriculture locale, une idée dont souhaitait s'inspirer le groupe majoritairement francophone venu des Prairies.

Mardi, une vingtaine d'organismes fransaskois entament une mission économique, politique et culturelle dans les villes de Québec et de Montréal.

À la veille de ce nouveau voyage, un des rares pomiculteurs de la Saskatchewan contemple les fruits de ce qu'il a appris durant la mission exploratoire de 2010 sur le développement de produits du terroir.

2012, l'Année des Fransaskois

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2012 l'année des Fransaskois

« La mission au Québec, pour plusieurs, ç'a été une bonne petite visite », résume Michel Noël.

Les leçons apprises d'un pomiculteur, d'un fromager et d'éleveurs

Dans son verger de Waldheim, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Saskatoon, M. Noël dispose d'environ 2500 pommiers. Parmi les produits qu'il vend depuis quatre ans, le pomiculteur est particulièrement fier de son vinaigre de cidre de pomme.

Michel Noël, pomiculteur de Waldheim en Saskatchewan (avant-plan), regarde une bouteille de cidre produit par le pomiculteur Michel Pedneault (arrière-plan), de L'Isle-aux-Coudres dans la région de Charlevoix au Québec, en mai 2010.

Trois ans après sa première visite du verger de Michel Pedneault dans Charlevoix au Québec (arrière-plan), Michel Noël (avant-plan) se félicite encore d'être revenu en Saskatchewan avec une recette de cidre.

S'il peut aujourd'hui fabriquer ce vinaigre, c'est grâce à une précieuse recette qui lui vient de Michel Pedneault, un pomiculteur qu'il a rencontré à L'Isle-aux-Coudres un an avant la mission de 2010. « J'avais 2000 piastres dans mes poches pour l'acheter, pis il a dit "je te la donne"! », relate-t-il.

Plusieurs agriculteurs fransaskois comme lui avaient alors bon espoir de reproduire en Saskatchewan le modèle de réussite des agriculteurs de Charlevoix.

Aux Éboulements, ils avaient goûté à un gigot d'agneau issu du bétail de Lucie Cadieux, une éleveuse qui a misé sur l'unicité de son cheptel de petite taille et engraissé de façon spécifique.

À Baie-Saint-Paul, ils avaient aussi découvert la façon de faire des producteurs du fromage Hercule, dont le lait provient de vaches élevées et nourries à proximité, ce qui assure du travail aux éleveurs environnants.

À Saint-Urbain, ils avaient visité la ferme de l'éleveur de porcs et de poulets biologiques Damien Girard, qui attribuait ses quatre millions de dollars de chiffres d'affaires à la grande valeur ajoutée qu'il tire du fait qu'il transforme, sur place, l'ensemble de sa viande de porc biologique.

On a appris beaucoup, mais combien sont revenus du Québec et ont mis leurs idées en pratique? Pas beaucoup.

Une citation de Michel Noël, pomiculteur

Produits du terroir : essoufflement d'un élan

Éric Lefol, un consultant en développement communautaire, a travaillé en 2008 à un projet de recherche sur le terroir et le développement rural.

Il admet que peu de choses ont évolué dans la province à ce chapitre, même après la mission dans Charlevoix. Toutefois, la recherche qu'il a complétée existe, précise-t-il, et pourrait toujours être utilisée.

Tout comme celui-ci, Michel Dubé, un producteur de Prince Albert, s'investit à fond dans la vente des produits du terroir, mais il avoue toutefois que la motivation qui animait la délégation de 2010, celle de développer la vente de produits locaux, a donné peu de résultats.

C'est sûr que ma lecture de la situation c'est que la notion de terroir saskatchewanais ou fransaskois n'a pas encore levé de façon satisfaisante et n'a pas encore réussi à avoir des résultats tangibles chez les producteurs.

Une citation de Michel Dubé, producteur agricole

« Y'a moi pis Michel [Dubé]. Je n'en connais pas d'autres qui sont associés ou qui ont poursuivi leur éducation, leurs contacts avec le Québec », ajoute pour sa part M. Noël.

Le pomiculteur a le sentiment que les relations avec les régions du Québec sont plus faciles à tisser qu'avec les grandes villes comme Québec et Montréal.

« Je ne pense pas que le maire de Montréal va suivre la délégation de la Saskatchewan pour même une demi-journée! »

D'après un reportage de Pascale Bouchard, à ne pas manquer lundi au Téléjournal Saskatchewan

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