Le chanteur des Oilers tire sa révérence

Après 30 ans de loyaux services avec les Oilers d'Edmonton, le chanteur des hymnes nationaux Paul Lorieau raccroche son micro vendredi soir à la Place Rexall.

Le Franco-Albertain a connu plusieurs moments de gloire au cours de sa carrière. Il a notamment chanté devant plusieurs personnalités marquantes, dont le pape Jean-Paul II et la reine Elizabeth II.

L'histoire d'amour de Paul Lorieau avec les partisans des Oilers a débuté en 1981, alors que l'équipe recherchait quelqu'un pour interpréter les hymnes nationaux canadien et américain avant les matchs.

Sur la glace depuis 1981

Il rate les auditions parce qu'il était à New York.

À son retour, il apprend que les Oilers ont déjà fait leur choix, mais il va quand même porter un enregistrement à l'organisation. Quelques heures plus tard, il reçoit un appel de Bill Tuele, le directeur des communications de l'équipe, qui lui offre de chanter durant le match contre Calgary, deux jours plus tard.

Jamais Paul Lorieau n'a pensé qu'il passerait les 30 années suivantes à chanter avant chaque rencontre des Oilers à domicile.

Même si son succès était basé sur les deux mêmes chansons, il assure que chaque interprétation était unique.

Importance de chanter en français

À Edmonton, c'est en anglais qu'on chante l'Ô Canada, mais le chanteur s'est toujours permis de chanter des passages en français lors de la visite des Canadiens, des Sénateurs et des Nordiques.

Le 4 novembre 2002, Bob Gainey, alors directeur général du Canadien de Montréal, l'invite à chanter au Centre Bell, un événement marquant dans sa carrière, souligne le chanteur d'opéra.

Son plus beau souvenir reste celui de 2006, au moment où les Oilers reçoivent les Ducks d'Anaheim lors du troisième match de la deuxième ronde des séries éliminatoires. Quelques jours plutôt, l'hymne canadien avait été hué à Anaheim, mais à Edmonton, la foule a vivement accompagné le chanteur.

J'ai jamais cru que ça aurait cet impact-là, jamais de ma vie.

Même s'il prend sa retraite des matchs de hockey, Paul Lorieau assure que ce n'est pas un adieu, mais un au revoir.