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Feux : faute de places, des évacués à Fort St. John sont priés de quitter leur hôtel

Deux personnes entrent dans le centre d'évacuation. Une affiche de la ville de Fort St John qui explique qu'il s'agit de services d'urgence a été installée devant l'entrée.

Les évacués de Fort Nelson sont encouragés à venir s'inscrire au centre d'évacuation situé à l'aréna North Peace de Fort St. John pour recevoir des bons pour des repas et pour l'hébergement dans les hôtels.

Photo : Radio-Canada / Francis Plourde

Radio-Canada

Des personnes évacuées en raison des feux de forêt qui brûlent dans le nord-est de la Colombie-Britannique disent avoir été priées de quitter leur chambre d’hôtel à Fort St. John pour laisser la place à ceux qui les avaient préalablement réservées.

Environ 4700 personnes de la petite ville de Fort Nelson et de la Première Nation Fort Nelson ont dû quitter leur domicile vendredi à cause du feu Parker Lake qui s’approchait dangereusement de leur communauté. Un grand nombre d'entre elles se sont arrêtées à Fort St. John, à environ 400 km au sud, où un centre d’urgence a été établi.

Certaines d’entre elles, comme Mackenzie Spenrath, ont reçu un bon d’échange pour aller vivre à l’hôtel jusqu’au 21 mai. Des employés leur ont cependant demandé de partir mardi matin pour laisser leur place à ceux qui avaient réservé.

J’ai pu les convaincre de garder ma chambre jusqu’au 17 mai, raconte Mackenzie Spenrath. Mais je sais en consultant Facebook et en entendant d’autres personnes à l’hôtel que certains ont dû quitter l’hôtel aujourd’hui.

Par courriel, un porte-parole du Coast Hotel de Fort St. John a confirmé qu’un groupe de travailleurs étaient arrivés dans la ville et que son hôtel était plein. En tant qu'entreprise responsable, nous avons dû tenir notre engagement envers eux, peut-on lire dans la déclaration.

Nous avons dû déplacer quelques personnes évacuées pour faire place à ces réservations. Mais nous avons fait et nous continuons à faire de notre mieux pour accueillir toutes les personnes évacuées qui traversent une période difficile de leur vie.

Une citation de Coast Hotel de Fort St. John

Feux de forêt au Canada

Consulter le dossier complet

Un incendie ravage une vallée proche d'un lac.

Mackenzie Spenrath dit comprendre que des travailleurs ont réservé des chambres. Il se demande cependant s’ils se rendent compte que leur arrivée déplace des gens qui ont été forcés de quitter leur foyer.

Si j’étais dans cette situation, je ne prendrais pas la chambre d’hôtel d’une personnes évacuée, assure-t-il. Surtout si on a la possibilité de retourner dans une maison dans laquelle on est en sécurité, ce que nous n’avons pas.

Par courriel, la gérante de l’hôtel Northern Grand Ramada, Angela Ayre, indique que les employés ont essayé d’être très transparents avec les personnes évacuées. Nous avons été clairs avec les autorités et les clients. Nous leur avons dit que notre disponibilité serait limitée en raison des réservations existantes et que nous pourrions ne pas être en mesure de prolonger tous les séjours.

Bon nombre de nos réservations existantes concernent des pilotes d'hélicoptère, des pompiers de la Colombie-Britannique et des employés de BC Hydro qui se trouvent dans la région pour aider à lutter contre les incendies de forêt, ajoute-t-elle.

Jusqu'ici, l’hôtel Pomeroy Lodging n’a demandé à aucun évacué de partir. Les employés sont entrés en contact avec les clients qui avaient des réservations pour leur demander s’il était possible de changer leurs projets et ainsi s'accueillir les personnes évacuées. En revanche, certains des personnes évacuées disent avoir été informées que leur séjour dans cet hôtel pourrait ne pas être prolongé.

La gérante est devant le comptoir de l'accueil de l'hôtel où une réceptionniste est en train de répondre à un appel.

Zeny Patel, gérante de l’hôtel Howard Johnson de Fort St. John, explique que son hôtel est plein à craquer depuis quatre jours.

Photo : Radio-Canada

Zeny Patel, gérante de l’hôtel Howard Johnson de Fort St. John, explique comment la situation est devenue très imprévisible, à partir de vendredi soir. Entre le gouvernement provincial qui appelait pour connaître le nombre de chambres disponibles, les évacués en route qui essayaient de réserver et ceux qui arrivaient directement, il était impossible de savoir combien de chambres allaient être occupées.

C’est le ministère provincial de la Gestion des urgences qui est chargé d'apporter un soutien aux personnes évacuées. Il a indiqué par courriel que certaines personnes pourraient devoir changer d'hôtel en raison de réservations antérieures, mais que le personnel s'efforçait de faire en sorte que tout le monde ait un endroit où loger.

Le Ministère a également indiqué qu'il avait mis en place un hébergement supplémentaire de 400 chambres pour les personnes évacuées à Sunset Prairie, à 60 km au sud de Fort St. John.

Une cinquantaine de personnes sont à l'extérieur de l'aréna North Peace qui est transformé en centre d'évacuation.

Mardi, des personnes évacuées faisaient la file au centre d'évacuation de Fort St. John pour venir chercher de nouveaux bons pour la nourriture et l'hébergement.

Photo : CBC NEWS

Les personnes évacuées encouragées à aller ailleurs

Les personnes évacuées peuvent recevoir des bons pour de la nourriture ou de l’hébergement en allant dans les centres d’urgence de Fort St. John, de Dawson Creek, de Chetwynd et de Prince George. Elles peuvent aussi s'inscrire en ligne sur le site Internet de la province (Nouvelle fenêtre).

La majorité d'entre elles choisissent Fort St. John parce que c’est la ville la plus près de Fort Nelson. Selon le conseiller municipal Jim Lequiere, l'afflux d’évacués conduit à la suroccupation des hôtels.

La Ville encourage donc les personnes évacuées à s’inscrire dans les autres localités si elles le peuvent, parce qu’il y a plus de chambres disponibles ailleurs.

Mardi, des personnes faisaient la file à l’arena North Peace de Fort St. John pour aller renouveler leurs bons de repas et d’hôtel qui ne sont plus valides après 72 h. Elles sont invitées à assister à une réunion d’information mercredi, à 15 h 30.

Avec des informations de Andrew Kurjata et Benoît Ferradini

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