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Des Sherbrookois n’en peuvent plus de vivre dans un nuage de poussière

Un pare-brise plein de poussière.

Martin Lepage a dû nettoyer sa voiture en plein mois de décembre.

Photo : Photo fournie : Martin Lepage

Des résidents de la rue Francis-McCrea, à Sherbrooke, en ont assez de la poussière causée par la circulation dans le quartier. Ils interpellent la Ville pour que celle-ci améliore la situation.

Un résident du secteur, Martin Lepage, s'est présenté devant le conseil municipal mardi soir. Il réclame des changements, puisque le chemin de terre à proximité de sa demeure, qui était autrefois un paisible cul-de-sac, est devenu très achalandé depuis qu'il a été ouvert et que des automobilistes l'empruntent pour éviter les problèmes de circulation sur les boulevards Lionel-Groulx et de Monseigneur-Fortier.

Nous, on vit un enfer de poussière pour que les gens arrivent plus tôt chez eux à la maison.

Une citation de Martin Lepage, résident de la rue Francis-McCrea

Plus de 2100 véhicules passent maintenant chaque jour sur Francis-McCrea, selon des données de la Ville.

Une carte du plateau McCrea.

Selon un résident du secteur, plus de 1500 véhicules empruntent la rue Francis-McCrea (à gauche sur la carte) chaque jour.

Photo : Google Map

En 2021, quand ils ont décidé de connecter la rue Laure-Conan et Francis-McCrea, c'est ça qui a transformé notre rue en autoroute, a expliqué M. Lepage en entrevue à Par ici l'info.

Nos fenêtres sont fermées à longueur d'année et, malgré tout, on a de la poussière sur toutes nos surfaces dans la maison.

Une citation de Martin Lepage, résident de la rue Francis-McCrea

Au pire moment l'été passé, quand je marchais sur mon gazon, ça levait de la poussière. J'aimerais que ma petite-fille puisse marcher sur mon gazon. Je ne peux même pas faire ça. C'est rendu assez pénible, a-t-il enchaîné.

Un chemin de terre avec de la poussière.

Des résidents de la rue Francis-McCrea, à Sherbrooke, en ont assez de la poussière causée par la circulation. Le citoyen Michel Lepage s'est présenté au conseil municipal mardi soir.

Photo : Photo fournie : Michel Lepage

Celui qui habite le secteur depuis neuf ans précise que le revêtement d'asphalte est prévu dans les trois à quatre prochaines années, mais ils sont en attente des développeurs. Eux, ils veulent construire, développer le secteur. S'ils asphaltent ici, il va falloir qu'ils enlèvent l'asphalte pour passer les égouts, les services d'eau. Tout le monde attend tout le monde ici.

Il suggère que la Ville passe un rabat antipoussière. Même ça, ce n'est pas fait. Ils l'ont fait deux fois l'an passé. La première fois à la mi-juin, mais cette année, on a eu des problèmes en décembre. En décembre, j'ai dû laver ma voiture avant de m'en servir parce qu'il y avait de la poussière dessus.

Il suggère également de reconvertir la rue en cul-de-sac.

Il dit sentir un sentiment d'impuissance et un manque de volonté politique. Tout le monde a les mains liées et on ne voit pas d'espoir que ça change dans les prochaines années. Il y a une écoute, mais peu de résultat.

Plusieurs plaintes

Les résidents de la rue Francis-McCrea ne seraient pas les seuls à vivre ces désagréments. La conseillère municipale du secteur, Fernanda Luz, dit avoir reçu de nombreuses plaintes de citoyens des rues avoisinantes.

Pendant les périodes sèches, quand il n’y a pas de pluie, il y a effectivement beaucoup de poussière. C’est cette rue-ci qui n’est pas encore pavée. Il y a plusieurs problématiques qui concernent ce nouveau tronçon de rue qui est devenu un tronçon de transit, d’entrée et de sortie du quartier, souligne-t-elle.

Elle indique que l'option de reconvertir la rue en cul-de-sac n'est pas envisageable, mais affirme que le service des infrastructures se penche sur d'autres solutions. Installer, peut-être, des mesures de mitigation sur la vitesse de circulation, avance-t-elle notamment.

Elle étudie aussi la possibilité d'installer un pavage temporaire, en attendant la suite des travaux des développeurs. J’ai demandé d’évaluer une possibilité de mettre une couche plus mince de pavage, si possible. Les services sont en train d’analyser toutes les possibilités pour présenter c’est quoi qui serait possible.

Avec les informations de Charlotte Dubois

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