•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

La menace d’une grève des trains du CN et de CPKC inquiète le secteur agricole

Environ 9300 travailleurs du CN et du CPKC pourraient faire grève dès le 22 mai.

Une locomotive du CN sur un chemin de fer.

Environ 9300 travailleurs du CN et du CPKC pourraient être en grève dès le 22 mai.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Alors que des travailleurs des deux plus importantes compagnies ferroviaires au pays menacent de faire grève, le secteur agricole saskatchewanais craint de faire face à des pertes économiques.

Plus de 9000 travailleurs du Canadien National (CN) et du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) pourraient déclencher une grève dès le 22 mai, si aucune entente concernant leurs conditions de travail n’est obtenue dans les prochains jours.

Le syndicat qui les représente, la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, a affirmé qu’un arrêt de travail pourrait perturber les chaînes d'approvisionnement à une échelle sans précédent.

Cette perspective inquiète le secteur agricole de la province, comme l'explique le vice-président de l'Association des producteurs agricoles de la Saskatchewan, Bill Prybylski.

Toute interruption de travail dans la chaîne d'approvisionnement, en particulier dans le transport des céréales, se traduira par des coûts plus élevés et des revenus plus faibles pour les producteurs, dit-il.

Bill Prybylski explique que le système ferroviaire est le seul moyen rentable d'acheminer une grande partie des produits céréaliers saskatchewanais à leur destination. La majeure partie de ces denrées sont destinées à l'exportation et transitent, entre autres, par le port de Vancouver.

Il craint qu’une grève endommage la réputation du Canada en tant que fournisseur fiable de céréales.

Si des pays attendent une cargaison de céréales du Canada et que cela ne se produit pas, cela ne fait que nuire à notre réputation.

Une citation de Bill Prybylski, vice-président de l'Association des producteurs agricoles de la Saskatchewan
Un train avec des wagons à grain devant un élévateur à grain de l'entreprise Viterra.

Les agriculteurs pourraient avoir du mal à se procurer certains fertilisants si le système ferroviaire canadien est perturbé. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Troy Fleece

Le directeur général de Farm and Food Care Saskatchewan, Clinton Monchuk, rappelle pour sa part que l’on se trouve actuellement en période d’ensemencement, ce qui implique des investissements financiers importants de la part des agriculteurs.

Nous devons nous assurer qu'ils ont la possibilité de vendre leurs céréales et de les convertir en argent liquide, dit-il.

Clinton Monchuck ajoute que des agriculteurs pourraient également avoir du mal à se procurer certains fertilisants, si le système ferroviaire canadien est perturbé.

Peu de risques qu’une grève potentielle s’éternise, selon un expert

Professeur au département d'économie agricole et des ressources de l’Université de la Saskatchewan et expert en matière de transport, James Nolan reconnaît également qu’une grève prolongée des deux entreprises ferroviaires pourrait avoir des conséquences non seulement pour les agriculteurs, mais aussi pour l'industrie canadienne dans son ensemble.

Le système ferroviaire est très important pour faire circuler les marchandises, non seulement au niveau national, mais aussi, bien sûr, pour l'exportation.

Une citation de James Nolan, professeur au département d'économie agricole et des ressources de l’Université de la Saskatchewan

Dans l'économie canadienne dans son ensemble, ce sont des milliards de dollars par mois qui seraient potentiellement retenus ou perdus, soutient M. Nolan.

Ce dernier croit que, s'il y a une grève, les compagnies ferroviaires ne pourraient pas permettre qu'un arrêt de travail dure plus de quelques jours.

Les chemins de fer répondent à leurs investisseurs. Et les investisseurs ne veulent pas voir un chemin de fer faire la grève ou s'opposer au gouvernement actuel, ajoute-t-il.

Des travailleurs marchent, pancarte dans leurs mains.

Des travailleurs du Canadien Pacifique avaient subi un lock-out en 2022. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh

En mars 2022, un lock-out du Canadien Pacifique n’avait duré que deux jours. En novembre 2019, une grève ferroviaire du CN a frappé le pays pendant huit jours.

Toute interruption du service ferroviaire aurait un impact négatif important sur la Saskatchewan, affirme le gouvernement de la Saskatchewan dans un courriel.

Il affirme aussi que le gouvernement fédéral doit favoriser un dialogue constructif et une résolution équitable entre les deux compagnies ferroviaires et la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada.

Le gouvernement fédéral devra agir immédiatement en introduisant une loi de retour au travail, si les parties ne parviennent pas à conclure de nouvelles conventions collectives au cours de la période de médiation.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Saskatchewan

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Saskatchewan.