Le Manitoba envisage la hausse des remboursements versés aux partis politiques

Le gouvernement néo-démocrate du Manitoba envisage d’augmenter les remboursements accordés aux partis politiques et aux candidats par l'État. Ce changement fait partie d'un projet de loi budgétaire omnibus, actuellement à l'étude à l'Assemblée législative.

Le projet de loi augmenterait les remboursements de manière que les partis et les candidats obtiennent un remboursement de 50 % de leurs dépenses électorales.

C'est le double de la limite actuelle.

Selon le ministre des Finances du Manitoba, Adrien Sala, cette mesure ferait en sorte que l'argent ne soit plus un obstacle pour les personnes souhaitant se présenter aux élections.

Cette mesure contribuera à faire en sorte que toute personne souhaitant participer à notre démocratie ait la possibilité de le faire, soutient-il.

Les remboursements aux partis politiques, une question qui divise

L'ancien gouvernement progressiste-conservateur avait réduit ce remboursement, le faisant passer de 50 à 25 %.

L'ancien premier ministre Brian Pallister avait déclaré que les remboursements accordés aux politiciens étaient injustes pour les Manitobains.

Il avait d'abord tenté de supprimer complètement ce remboursement, mais avait dû faire un compromis en concluant un accord avec le NPD et le Parti libéral du Manitoba.

Selon l’analyste politique et professeur à l'Université du Manitoba Christopher Adams, le rétablissement de ce remboursement pourrait s'avérer controversé.

Le remboursement aux partis politiques est une question délicate. Certains pensent qu'ils s'enrichissent sur le dos des autres , affirme Christopher Adams.

Si le projet de loi est adopté, il ajoutera des centaines de milliers de dollars dans les caisses des partis, en particulier les plus grands.

Aux dernières élections provinciales, le NPD a dépensé 1,5 million de dollars, comme le montrent les documents déposés auprès d'Élections Manitoba. Les conservateurs ont dépensé 1,4 million de dollars, et les libéraux, 138 000 $ .

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Une série de mesures en cours

Le projet de loi contient aussi des dizaines d'autres changements, notamment la suppression de certains projets de réduction de la dette de la société d'État Hydro-Manitoba, fixés par l'ancien gouvernement conservateur.

En effet, lors de la campagne électorale, le NPD avait promis de geler les tarifs d'Hydro-Manitoba pendant un an, sans donner plus de détails.

Toutefois, certaines agences de notation de crédit ont fait part de leurs inquiétudes concernant le niveau d'endettement d'Hydro-Manitoba, déclarant qu'il dépasse celui de services publics similaires dans d'autres provinces.

L'intégration de ces mesures et de dizaines d'autres dans le projet de loi budgétaire devrait permettre de faire passer les changements dans la loi avant la fin de l'année.

Les conservateurs progressistes, qui forment désormais l'opposition, affirment que la démarche du gouvernement est préoccupante.

Ils ont eu amplement l'occasion de présenter ces projets de loi pour un examen plus approfondi à la fois par le public et par le corps législatif. Et ils n'ont pas réussi à le faire. Maintenant, ils les introduisent à toute vitesse , soutient la vice-présidente du Parti conservateur-progressiste, Kathleen Cook.

Avec les informations de La Presse canadienne