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Le Syndicat des enseignants soulève des questions sur l’évacuation de l’École la Maisonnée

Un camion de pompier devant une école.

L'École de la Maisonnée a été évacuée mercredi. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Marion Bérubé

Le Syndicat de l’enseignement de l’Estrie soulève des questions sur la gestion de l’intervention qui a mené à l’évacuation de l’école primaire la Maisonnée, à Sherbrooke, mercredi. Les enfants et le personnel ont dû passer plus d’une heure à l’extérieur, sous la pluie, alors que plusieurs n’avaient pas de vêtements chauds.

Élèves et membres du personnel ont d’abord dû évacuer l’école une première fois vers 10 h 30. Ça s’est bien déroulé, on a demandé à tout le monde de sortir le plus rapidement possible, raconte d’emblée le vice-président du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie, David Raymond.

La météo a vite joué les trouble-fête. Faut se rappeler qu’à 10 h 30, il y avait de la pluie, il faisait deux ou trois degrés, ce n’était pas chaud, rappelle David Raymond. D'après le syndicat, les jeunes ont pu rentrer dans l’école 45 minutes plus tard, pour ressortir peu de temps après en raison d’une deuxième alarme. C’est vers 11 h 50 qu’on a permis aux gens de retourner à l‘école, soutient David Raymond.

Il y a des gens qui ont passé plus d’une heure à l’extérieur, c’était très froid, ils étaient détrempés, ils n’avaient pas nécessairement de linge de rechange, ils ont dû continuer à travailler détrempés.

Une citation de David Raymond, vice-président du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie 

Vu la situation, le syndicat estime qu’il aurait été préférable de fermer l’école pour l’après-midi et de laisser les élèves rentrer chez eux. Les élèves ont eu froid, ils étaient fatigués, ils étaient stressés, donc ils n'étaient pas nécessairement aptes à recevoir des cours et des leçons, mais il y a aussi des enseignants qui avaient froid, qui étaient fatigués. Eux aussi ont questionné la décision de maintenir l’école ouverte en après-midi, soutient le vice-président du syndicat. 

Visiblement, il y a des parents qui se questionnaient aussi, puisque beaucoup ont fait le choix de garder leur enfant à la maison l’après-midi, ajoute David Raymond. 

Une note a été envoyée aux parents en milieu d’après-midi pour les informer de l'événement, indique le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke. On l’a fait le plus rapidement possible étant donné qu’il faut s’occuper des élèves en priorité, estime le directeur général Sylvain Racette.

Dans une situation comme hier, toute l’attention est mise sur les élèves pour s’assurer qu’on s’en occupe, qu’on se coordonne, qu’on puisse les mettre rapidement au chaud.

Une citation de Sylvain Racette, directeur général, Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke

Des leçons à tirer

Une rencontre devait être organisée au sein de l’école primaire jeudi pour faire un bilan de l’opération. Pour moi, les éléments qui sont à revoir, c’est l’aspect communication : est-ce qu’on doit communiquer avec les parents plus rapidement? Il y a l’enjeu de communication pour l’autobus. C’est quoi le délai qu’il faut prévoir dans de telles circonstances pour être en mesure de prendre les meilleures décisions? s’interroge le syndicat. 

Des autobus de la Société de transport de Sherbrooke devaient en effet venir en renfort pour permettre aux jeunes de se réchauffer, mais ont été annulés puisque l’opération était terminée. 

C’est sûr que c’est une force majeure. La particularité de l’école, c’est qu’il n’y a pas d’église ou de bâtiment autour qui permettrait un point de rencontre à l’intérieur, précise David Raymond. 

Sylvain Racette souligne de son côté que l’heure de lunch a compliqué la tâche.

On va y penser dans notre post-mortem. Quand on fait nos pratiques, habituellement, on ne fait pas ça sur l’heure du dîner, alors au niveau de l’organisation, c’était moins fluide qu’habituellement, indique-t-il.

Le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke se défend par ailleurs d'avoir gardé l'école ouverte. Fermer apporte aussi de la confusion, parce que les parents ne sont pas à la maison. Là, il faut rejoindre tout le monde. Il faut se souvenir qu’on est en contact avec les pompiers, et les pompiers nous disent clairement "il n'y a pas un feu dans l'école et la situation va se régler incessamment." On aurait préféré que ce soit 10-15 minutes comme un exercice, mais ça a été pus long, ajoute-t-il.

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