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Débat sur les éoliennes : la démission de Bernard Thompson fait réagir

Un convoi avec plusieurs tracteurs.

L'UPA Mauricie a organisé il y a quelques semaines un convoi pour demander aux élus de se prononcer sur la protection des terres agricoles. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme

Les réactions sont divisées à la suite de la sortie de Bernard Thompson, qui s’est vidé le cœur après sa démission comme maire d’Hérouxville jeudi. Il a écorché au passage l’Union des producteurs agricoles (UPA) et les opposants aux éoliennes avec qui selon lui il est rendu impossible d’avoir une discussion constructive.

Bernard Thompson avait affirmé en entrevue que l’UPA, avec sa sortie intimant les élus municipaux à prendre position à propos des éoliennes, avait instrumentalisé les élus

Martin Marcouillier, président de la Fédération de l'UPA de la Mauricie, rejette ces critiques. C'était simplement ce qu'on peut considérer comme une étude qui pourrait permettre aux municipalités de voir qu’il y avait des citoyens qui sont pour la protection du territoire, dit-il.

Une pancarte de l'UPA qui indique que l'UPA veut protéger les terres agricoles.

Le reportage d'Alexandre Painchaud

Photo : Radio-Canada / Jonathan Roberge

Il rejette également que les adversaires des éoliennes ne soient pas ouverts à la discussion. 

Je pense qu’il y a encore de la place à beaucoup de discussions, dit-il.

On est allé rencontrer les élus justement à Saint-Narcisse pour leur présenter le point de vue de l’UPA, toutes les conséquences, parce que souvent je pense que le projet est présenté beaucoup en survol, ajoute-t-il. 

Martin Marcouiller devant un champ en hiver.

Le président de la Fédération de l'UPA de la Mauricie, Martin Marcouiller. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Il rappelle que l'UPA souhaite d’abord et avant tout protéger les terres agricoles et souhaite que le gouvernement tranche pour mettre fin aux divisions au sein de la population. 

J’ai hâte que justement le gouvernement mette ses culottes et qu’ils mettent un règlement en place. Nous, de notre côté, le ministre de l'Agriculture l’a dit, si c'est en zone agricole, ce sont des activités agricoles qu'il veut. Donc il reste qu'il y a une loi qui devra être adoptée et qu'on protège nos terres, conclut-il.

Un constat qui est partagé par le propriétaire de la ferme Le Campanile à Saint-Maurice, Jean Guilbert, qui déplore que l’ancien maire se soit attaqué à l’UPA et aux autres conseillers pour justifier sa démission.

Jean Guilbert dans un parc avec un manteau brun.

Jean Guilbert, qui est agriculteur à la ferme le Campanile, croit quant à lui que l'UPA et maire sont tous les deux censés défendre le territoire.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Roberge

Ça m'a déçu parce que les membres de l'UPA, les producteurs agricoles, ce qu'ils défendent, c'est le territoire là alors que c'est aussi son rôle de défendre le territoire, dit-il.

Je pense que quelqu'un qui a fait le choix d'être élu doit s'attendre à des critiques. C'est sûr que présentement les élus sont très critiqués. C'est le seul moyen que les citoyens ont de se défendre, c'est d'aller voir leurs élus, dit-il.

Quelqu'un qui dit que c'est de la faute de mes collègues, c'est la faute de ma population, c'est de jouer un peu la victime dans ce sens-là, ajoute-t-il. 

Un climat tendu dans les municipalités

Le maire de Saint-Narcisse et préfet de la MRC des Chenaux, Guy Veillette, s’est dit surpris du départ de M. Thompson, mais voit quand même plusieurs similitudes avec des enjeux auxquels il fait aussi face dans sa région. 

On est visé par le même projet, puis on entend les mêmes vents d'opposition qui existent de la part de la population. Alors ça représente une pression assez importante que vivent les élus municipaux, dit-il. 

Il déplore que le débat diverge hors des champs de compétence des municipalités. Le débat a notamment divergé vers des questions comme celle du mandat d’Hydro-Québec.

Ce sur quoi on doit statuer, c'est si on veut cette entreprise-là et comment on balise l'implantation ou pas des éoliennes sur nos territoires. C'est le véritable enjeu qui touche les municipalités. Mais on n'a pas à se questionner sur la privatisation d'Hydro-Québec, dit-il.

Un homme portant des lunettes fumés et un manteau d'hiver est debout devant le bureau municipal de Saint-Narcisse.

Le maire de Saint-Narcisse, Guy Veillette

Photo : Radio-Canada

Il appelle au calme dans la teneur des débats en ce qui concerne le projet. 

Je pense qu'il faut demeurer toujours civilisé. Il faut être capable de se parler. Il faut être capable d'argumenter sur les points, faire la part des choses, de déterminer quels sont les vrais enjeux, quels sont les éléments de préoccupation qu'on doit adresser, conclut-il. 

TES Canada a également commenté la démission de M. Thompson. 

Dans une déclaration écrite, l'entreprise estime qu'il est normal que son projet génère des discussions nécessaires et des débats. Mais qu'il importe que le débat se fasse sur des bases factuelles et dans le respect

TES Canada se dit consciente de ne pas avoir réponse à toutes les questions dès maintenant, mais c’est ce qu'elle souhaite faire en collaboration avec les acteurs de la région.

L'entreprise conclut en mentionnant être engagée dans un processus rigoureux qui sera évalué par de nombreux experts gouvernementaux et qui permettra à la population de s’exprimer. Ce processus mènera à la tenue d’un BAPE d'ici 18 mois.

Avec les informations d'Alexandre Painchaud

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