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Le projet « Répit Basse-Ville » à Saint-Roch ferme ses portes temporairement

Des chaises Adirondacks et des transats en plastique sont placées côte-à-côte dans l'ancienne salle du conseil d'arrondissement.

Le local de nuit est ouvert de 22h à 6h, dans l'ancienne salle du conseiller d'arrondissement La Cité-Limoilou.

Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier

Les deux ressources d’hébergement du projet « Répit Basse-Ville » dans le quartier Saint-Roch, destinées aux personnes en situation d’itinérance, fermeront leurs portes à compter du 14 avril, et ce pour plusieurs semaines.

Les usagers auront un endroit de moins pour se déposer, se reposer et pour socialiser. Cependant, les autres services offerts par des partenaires, dont les milieux de vie, demeurent accessibles , a précisé le conseiller municipal de Saint-Roch et Saint-Sauveur, Pierre-Luc Lachance, sur le réseau social Facebook.

Le répit de nuit, situé dans l’ancien bureau d’arrondissement de La Cité-Limoilou, pourrait être fermé quelques mois tandis que le répit de jour, aménagé au sous-sol de l’église Saint-Roch, prévoit de rouvrir ses portes à la fin mai.

La salle de répit de jour. Des chaises en plastique sont placées autour d'une table. Il est écrit « Bienvenue au répit » dans une vitre.

Le projet « Répit Basse-Ville » a ouvert ses portes à l'automne 2023.

Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier

L’équipe de coordination du Répit Basse-Ville a annoncé la fermeture temporaire des deux centres dans une note le 5 avril dernier, indiquant prendre ce temps de fermeture pour donner un temps d’arrêt à l’équipe et poursuivre la transition vers l’autonomie .

Mises sur pied à l’automne de l’année dernière, ces deux ressources d’hébergement à bas seuil sont chapeautées par le CIUSSS de la Capitale-Nationale et la Ville de Québec et mobilisent le travail de plusieurs organismes, dont le YMCA Saint-Roch et son programme Dialogue, le Projet Intervention Prostitution Québec, l’Archipel d’Entraide et le Regroupement pour l'aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ). De son côté, la Ville prête, aménage et entretient les deux locaux.

Plus d’accès à des lieux sécuritaires

Dans une publication Facebook qui a depuis été modifiée, le conseiller municipal Pierre-Luc Lachance estime que les enjeux de cohabitation risquent de s’envenimer avec la fermeture imminente du répit de nuit.

Les personnes n’auront plus accès à des lieux sécuritaires et elles iront se réfugier ailleurs. Il est possible que les personnes qui fréquentaient les répits se retrouvent dans l’espace public faute d’une meilleure option, pouvait-on y lire.

Une porte pratiquée dans le mur latéral d’une église en pierre.

Le Projet Répit Basse-Ville aura pignon sur rue au 555, rue Saint-François Est (photo) et au 399, rue Saint-Joseph Est.

Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Arsenault

Pas une décision de la Ville

La Ville de Québec dit ne pas être à l’origine de la décision de fermer et dit être consciente que la fermeture des répits puisse inquiéter les citoyens.

Nous sommes attristés qu’un service de première ligne aux plus vulnérables soit mis sur pause pour les prochaines semaines, a indiqué dans une déclaration écrite Marie-Pierre Boucher, membre du comité exécutif et responsable de l'itinérance à la Ville de Québec.

Marie-Pierre Boucher, élue responsable de l'aménagement du territoire à la Ville de Québec

Marie-Pierre Boucher, élue responsable de l'aménagement du territoire à la Ville de Québec. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Cette dernière reconnaît le travail des organismes pour maintenir une offre de services aux personnes en situation d’itinérance. Ils ont besoin d’un repos mérité.

De son côté, le CIUSSS de la Capitale-Nationale dit collaborer étroitement avec la Ville et les organismes communautaires pour développer une offre de services qui réponde à leurs besoins.

Rassemblement solidaire

Le RAIIQ organisera un rassemblement solidaire en soutien au Répit Basse-Ville, jeudi prochain.

D’après l’organisme, un manque de financement pour assurer un service de jour et de nuit explique en partie la fermeture des locaux, une information qui n’a pas été confirmée par la Ville de Québec ni le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

La demande en forte hausse

Le phénomène de l’itinérance est en forte croissance à Québec. Le nombre de sans-abris visibles dans la région est passé de 536 en 2018 à 736 en 2022, un bond de 36 %. Ce chiffre pourrait être appelé à augmenter dans les années à venir en raison du contexte économique précaire et la crise du logement.

Malgré la création du Répit Basse-Ville et l’amélioration de certains autres services au centre-ville de Québec, la demande continue d’augmenter de façon importante dans les services de répit , confirme le CIUSSS.

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