Jean-Christophe Masson à la découverte du baseball français
Jean-Christophe Masson porte cette saison les couleurs des Huskies de Rouen, en France.
Photo : Jean-Philippe Roy
Libéré par les Blue Jays de Toronto après quatre saisons dans les filiales de l’équipe, Jean-Christophe Masson a senti qu’il devait retrouver le plaisir de jouer au baseball. C’est dans cette optique que le voltigeur de Lévis a mis le cap sur un pays bien plus connu pour le ballon rond que la balle à coutures : la France.
Si je parle à des gens dans la rue, ils ne connaissent pas trop le baseball, mais les gens impliqués avec les Huskies sont très passionnés. C’est une équipe qui a gagné beaucoup de championnats
, lance le nouveau porte-couleur des Huskies de Rouen dans le Championnat de France de division 1.
La décision de joindre les rangs d’une équipe semi-professionnelle de Normandie peut sembler surprenante, mais il faut prendre en considération le parcours plutôt atypique de l’athlète de 21 ans.
Plus jeune joueur repêché de l’histoire du baseball majeur, en 2019, Masson a fait ses débuts chez les professionnels tout juste après avoir complété son secondaire.
Jean-Christophe Masson en 2019, quelques mois après avoir été repêché.
Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère
Depuis que j’ai 16 ans, j’ai toujours été en Floride ou ailleurs impliqué dans le baseball à 100 %. Les horaires sont très chargés dans les ligues mineures et tout est axé sur la performance. J’ai tout donné là-dedans et je ne regrette pas, mais j’avais besoin d’une bouffée d’air frais.
Encaisser le choc
Libéré par les Blue Jays en août dernier après une saison de 47 matchs au niveau A, le Lévisien admet avoir eu besoin de quelques mois pour encaisser le choc. Il réfléchissait encore à la suite de sa carrière d’athlète, au début de l’hiver, lorsqu’il a entendu parler de Rouen.
Un lien était déjà fait puisque les Capitales planifiaient un camp d’évaluation en France chapeauté par les Huskies.
J'entrainais les jeunes des Canonniers de Québec et, un matin, Dominik Walsh et Patrick Scalabrini m’ont mentionné cette opportunité-là. J’y ai vu une chance d’aller voir l’Europe et de rejoindre un club réputé pour gagner des championnats.
Jean-Christophe Masson à l'entraînement au centre Baseball 360, en 2020.
Photo : Radio-Canada
En première division française, quatre ou cinq joueurs étrangers par équipe sont rémunérés. Jean-Christophe Masson compte donc quelques coéquipiers qui viennent de terminer des carrières universitaires dans la NCAA, alors que le reste de l’équipe est composé de joueurs amateurs locaux. Ces derniers ayant un emploi durant la semaine, les matchs ne sont disputés que la fin de semaine.
On m’a demandé de m’impliquer un peu dans l’organisation comme entraîneur durant la semaine, mais je vais avoir plus de temps et de liberté pour découvrir des aspects de la vie que j’ai moins vus jusqu'ici
, se réjouit le grand voltigeur.
Une étape avant les Capitales
À peine arrivé à Rouen, il y a deux semaines, il a assisté au premier match de rugby de sa vie. Puis il est parti faire une courte virée à Paris avec un coéquipier. Deux jours, ce n'était pas assez pour tout voir, mais le tourisme a déjà commencé.
Après avoir pris du recul sur son expérience dans le baseball mineur, Jean-Christophe Masson ne tire que du positif de ces années qui [lui] ont appris un tas de choses
. Il se réjouit toutefois de l’été différent
qui l’attend et des réponses que cette saison à Rouen pourrait lui apporter.
On verra pour la suite. Peut-être qu’il y aura une opportunité de jouer avec les Capitales, mais j’ai comme projet de me poser à Québec et de retourner à l’école
, relate celui qui a commencé sa saison chez les Huskies avec deux victoires, la fin de semaine dernière.