•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Un essai clinique contre le cancer de la prostate en première mondiale à Montréal

Illustration montrant une prostate recouverte de tumeurs cancéreuses.

La prostate se trouve en profondeur dans le bassin des hommes, sous la vessie et devant le rectum.

Photo : iStock

La Presse canadienne

Des patients de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) deviennent ces jours-ci les premiers au monde à participer à un essai clinique multicentrique pour évaluer l'efficacité d'un isotope radioactif utilisé dans le traitement du cancer de la prostate métastatique.

Un premier patient a été traité mercredi et un deuxième doit l'être jeudi, a confié le docteur Ramy Saleh, qui est oncologue médical au Centre du cancer des Cèdres du CUSM et directeur médical de l'oncologie au Centre de médecine innovatrice de l'IR-CUSM.

C'était incroyable d'avoir le premier patient hier [mercredi], il a très bien fait, aucun effet secondaire, a dit le docteur Saleh.

L'essai clinique porte sur l'actinium-225, dont la fonction est de cibler l'antigène membranaire spécifique de la prostate (PSMA).

Cet antigène, a-t-on expliqué par voie de communiqué, se retrouve chez plus de huit patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique sur dix. Le PSMA s'exprime fortement dans les cellules tumorales de la prostate, mais est très peu présent dans le reste de l'organisme.

L'actinium-225 se fixe donc aux récepteurs du PSMA, repère les cellules cancéreuses et émet des radiations qui les détruisent en détruisant leurs brins d'ADN.

Ce mode d'action ciblé aurait en plus l'avantage d'épargner les organes sains.

Ce n'est qu'au cours des dernières années qu'on a réalisé que la médecine nucléaire a un rôle à jouer dans le traitement du cancer de la prostate, a dit le docteur Saleh.

L'actinium-225, a-t-il souligné, ce n'est pas de la chimiothérapie.

On espère vraiment que ça va augmenter la qualité et la quantité de vie des patients, a déclaré le docteur Saleh. Techniquement, c'est un traitement qui est beaucoup plus ciblé que les traitements qui sont standards [la chimio]. La chimio va détruire les bonnes et les mauvaises cellules partout, mais là, c'est beaucoup plus ciblé.

Logiquement, a-t-il ajouté, le traitement devrait permettre d'éviter les effets secondaires indésirables et trop bien connus de la chimiothérapie, comme la perte de cheveux et les nausées.

Le traitement expérimental sera administré par injection intraveineuse à 50 patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration ou biochimiquement récurrent, pour qui les traitements conventionnels n'ont pas fonctionné.

Le but de l'essai clinique est d'évaluer la capacité du médicament à agir sans entraîner d'effets indésirables et celle du sujet à supporter les effets indésirables.

Les premiers résultats ne seront dévoilés que dans quelques années.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.