Le PQ et le 3e lien : « Une stratégie électoraliste malhonnête », dénonce QS

Québec solidaire (QS) déplore la perte d’un allié dans sa lutte contre le troisième lien et tire à boulets rouges sur le Parti québécois (PQ). « C'est un grave recul, et moi, je pense que c'est une stratégie électoraliste malhonnête », lance le député solidaire Sol Zanetti.

À deux reprises en autant de semaines, Paul St-Pierre Plamondon a tenu à préciser sa position sur les réseaux sociaux : Nous ne voulons pas d’un lien autoroutier, a-t-il écrit, mardi en ajoutant que dans l’éventualité où des travaux de construction seraient déjà lancés quand viendront les élections de 2026, le PQ en tiendra compte.

Cette position ne tient pas la route, selon Sol Zanetti, selon qui il est irréaliste de croire qu’un troisième lien pourrait être en construction d’ici deux ans et demi alors que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) travaille toujours à l’étude de la mobilité dans la région.

On va avoir un rapport en juin et l'élection va être deux ans après. On parle de ça depuis 2018. C’est complètement invraisemblable qu'il y ait quelque forme de pelletée de terre qui se fasse avant la prochaine élection.

Le député de Jean-Lesage ne voit pas comment l’étude de la CDPQ Infra pourrait changer la donne pour le volet autoroutier du troisième lien. Québec solidaire rappelle que le concept de la demande induite implique que tout ajout de capacité routière entraînera une augmentation du parc automobile et, conséquemment, un retour de la congestion à court ou moyen terme.

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La science va-t-elle changer? Est-ce que, tout à coup, la question des GES va changer? C'est donner de faux espoirs, c'est vraiment ouvrir la porte. C'est de la communication électoraliste, ce n'est pas basé sur la science, analyse sol Zanetti quant au discours de Paul St-Pierre Plamondon.

Ce qu'il est en train de dire, le Parti québécois, c'est : "Nous allons peut-être mettre nos valeurs de côté." Et c'est très négatif.

Une espèce de position un peu floue

Son collègue dans la circonscription de Taschereau était quant à lui estomaqué de voir le PQ commencer à entretenir une espèce de position un peu floue sur la question du troisième lien.

Je m'inquiète honnêtement, lance Étienne Grandmont. Je pensais qu'on avait un front commun un peu plus fort que ça chez les oppositions dans la région de Québec.

Sur les réseaux sociaux, le chef Gabriel Nadeau-Dubois se dit inquiet de voir le PQsoudainement incapable de fermer complètement la porte à un troisième lien autoroutier. En retour, il a été invité par le péquiste Pascal Bérubé à s’occuper de son propre parti.

Dans la foulée de ce débat, le chef libéral Marc Tanguay a tenu à rappeler que le Parti libéral du Québec était en faveur d’un troisième lien réservé au transport en commun et surtout en faveur d’un réseau structurant de transport en commun pour Québec. On ne va pas changer notre position en lien avec ce que la Caisse va proposer.