Une saison qui propulse Liliane Gagnon vers le sommet

Liliane Gagnon a toujours rêvé d'atteindre les plus hautes sphères ski de fond. À 21 ans, elle s’attendait à devoir faire preuve de patience, mais une série de succès en l’espace de quelques semaines, cet hiver, lui font maintenant revoir ses ambitions à la hausse.

J’ai eu une carrière de ski de fond avant, mais là j’arrive un autre niveau. C’est la deuxième étape qui commence , lance la fondeuse du Centre national d'entraînement Pierre-Harvey alors que vient de se terminer une saison au-dessus de ses attentes.

Après un début d’hiver passé sur le circuit nord-américain, Gagnon a créé la surprise, fin janvier, en prenant le 9e rang du 20 km style libre de la Coupe du monde de Groms, en Suisse. Un exploit qui a servi de déclic pour celle qui n’avait encore jamais franchi la ligne d'arrivée parmi les 30 premières sur le circuit.

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Dernière à s’élancer pour l’équipe canadienne à l'épreuve de relais mixte des mondiaux U23, deux semaines plus tard en Slovénie, la Québécoise a livré une des plus belles courses de [sa] vie. Usant notamment de free skate, des poussées de pas de patin sans les bâtons, elle a semé ses adversaires françaises et scandinaves au sprint dans le dernier droit pour guider le Canada au titre mondial.

Un sprint magique vers le titre mondial

On dirait que ça fait une éternité, mais ce n’est vraiment pas le cas. Quand j’ai vu que je recevais le relais dans le peloton de tête, pour vrai, j’étais prête. Mais de là à gagner, c’était la cerise sur le sundae­. C’était incroyable, relate celle qui faisait équipe avec Derek Deulin, Jasmine Drolet et Max Holloman.

Il faut dire que Liliane Gagnon avait de quoi être inspirée. Deux jours auparavant, sa coéquipière Sonjaa Schmidt avait elle-même marqué l’histoire du ski de fond canadien en remportant le titre mondial des moins de 23 ans au sprint individuel. Une victoire que personne n’attendait, à l’image du titre par équipe qui a suivi.

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C’est une compétition qui a changé beaucoup de choses pour moi et mes coéquipiers, mais qui a également changé beaucoup de choses pour le ski de fond au Canada. Ça montre qu’on est capable d’aspirer à ça en tant que nation.

L’éclosion des fondeuses canadiennes

Chez les hommes, les succès des jeunes Olivier Léveillé et Antoine Cyr ces dernières saisons avaient déjà montré que le Canada n’allait pas s‘effacer de la scène internationale malgré la retraite d’Alex Harvey. Voilà maintenant qu’une génération de jeunes fondeuses lancent le même message du côté féminin.

C’est une grande fierté. On est une forte cohorte de fondeuses nées en 2002 et on se pousse à devenir meilleures. On vient de différents coins du Canada, mais on fait des camps d'entraînement ensemble et plusieurs vont venir s'entraîner avec moi cet été, relate Liliane Gagnon, une native de Shawinigan qui a grandi à Québec.

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Alors que plusieurs athlètes meurent d’envie de se changer les idées après leurs longues saison de Coupe du monde, la jeune fondeuse du CNEPH était encore sur les pistes du Mont-Sainte-Anne, la semaine dernière, et elle pense déjà à la prochaine saison.

Plus ambitieuse que jamais

Là je me repose pour de vrai, mais j’ai tellement hâte au mois de mai de mettre les skis à roulettes. Je sais ce que je peux améliorer et j’ai vraiment hâte de travailler là-dessus pour arriver plus forte la saison prochaine , explique celle qui participera aussi à un camp d’entraînement sur la neige dans les Alpes françaises, début juin.

Sa prochaine saison, Liliane Gagnon sait déjà qu’elle va l'aborder avec des objectifs qu’elle pensait auparavant irréalistes.

J’ai terminé 5e au 20 km des mondiaux U23 et je n’étais pas déçu du tout, mais en même temps, je me disais que j’aurais pu gagner. C’est un peu fou comme mentalité, mais il y a un 10 km en style libre l’an prochain et j’aimerais le gagner , admet celle à qui il reste une saison d’éligibilité chez les moins de 23 ans.