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Monique Larouche raconte le Québec des années 60

Monique Larouche est assise près de son piano.

L'auteure Monique Larouche publie son plus récent roman, « Rosie et les Déferlantes ».

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

C’est dans son appartement lumineux de Winnipeg que l’auteure franco-manitobaine d’adoption Monique Larouche a écrit son plus récent ouvrage Rosie et les Déferlantes. Il s’agit du troisième roman dans lequel elle poursuit l’histoire de la jeune Rosie et de sa mère adoptive, Stella.

C'est une routine disciplinée qui permet à l’auteure de publier un livre chaque année depuis trois ans. Levée aux aurores tous les jours, elle commence la journée par quelques longueurs à la piscine avant de se mettre à l’écriture durant la matinée. Tout est noté dans des cahiers avant d’être retranscrit. Elle n'a pas de temps à perdre.

J’ai un état d’urgence à l’intérieur de moi, dit-elle.

Mme Larouche nous reçoit dans son logement où règne une atmosphère unique : sur les murs, des toiles peintes par son mari et elle, près de la fenêtre, une collection de plantes tropicales et, au sol, près d’une dizaine de guitares en tout genre.

Celle qui vit au Manitoba depuis plus de 20 ans, retrouve le contact avec sa jeunesse au Québec à travers ses livres. Elle a d'abord créé le personnage de Rosie, une jeune fille de la région de Charlevoix, pour explorer l’histoire de ses propres ancêtres dans son livre de 2022, Les dames de la paix. C’est dans ce premier ouvrage que l'enfant croise le chemin de Stella et se lie d’amitié avec elle.

Un cahier avec de l'écriture manuscrite.

Monique Larouche écrit d'abord les passages de ses livres à la main avant de les retranscrire à l'ordinateur.

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

Par la suite, l’histoire de ces deux personnages n’a cessé d'habiter Mme Larouche.

Ces deux personnages de base, qui étaient des personnages fictifs, sont comme devenus pour moi des personnages réels, explique-t-elle.

Le livre suivant, publié en 2023 et intitulé Rosie de l’ombre à la mer, porte sur la vie de Rosie dans un pensionnat catholique. Elle a alors 9 ans. L’enfant perd aussi sa responsable légale et c’est à ce moment-là que Stella l’adopte officiellement.

Rosie et les Déferlantes se déroule quelques années plus tard. La jeune héroïne a 13 ans et elle quitte le pensionnat. Elle tente alors de se défaire des barrières installées par une société religieuse conservatrice.

L'adolescente aime particulièrement se recueillir près du fleuve Saint-Laurent, un symbole de la région de Charlevoix.

Le fleuve est tellement grand [dans la région de Charlevoix] qu’on l’appelle la mer. Et ce qui est la trame de fond de ces trois livres-là, c’est la mer, parce que Rosie, elle va découvrir au bord de la mer des vérités qu’elle n’aurait pas eues autrement, raconte Monique Larouche.

Une page d’histoire

Campé dans le Québec de la fin des années 60, ce livre intègre des éléments historiques qui ont marqué cette décennie. L'auteure y parle notamment de l’Exposition universelle de 1967 à Montréal et de la fondation de l’Université du Québec à Montréal, en 1969.

Il y avait une effervescence qui commençait à apparaître, il y avait de la musique comme les Beatles et les Rolling Stones qui sont arrivés. Ils ont fait une révolution par la musique. Il y avait une révolution par le vêtement aussi.

Une citation de Monique Larouche, auteure
Trois livres sur une table.

« Rosie et les déferlantes » est le troisième livre d'une série écrite par Monique Larouche et qui met en vedette les personnages de Rosie et de Stella.

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

Monique Larouche a voulu créer des personnages de femmes fortes qui représentent la réalité de cette époque. Dans le roman, Rosie porte notamment la minijupe, un vêtement qui choque certains membres de sa communauté de Charlevoix.

La musique tient également une grande place dans la vie de l'adolescente. Elle se disait : "Je voudrais inventer un groupe [...] un groupe de musique de filles." Ça, ça ne se faisait pas dans le temps, explique Mme Larouche.

Ce groupe de musique aura pour nom Les Déferlantes. Dans Charlevoix il y a de grandes marées d’automne, de très grandes marées, de très belles marées. Et, donc, il y avait ces déferlantes-là qui étaient très présentes, poursuit l'auteure.

Le nom est également symbolique, puisqu’il fait référence aux vagues de changement qui ont marqué l’époque ainsi que la vie de Monique Larouche.

Bien que l’histoire ne soit pas directement inspirée de sa vie, il est impossible de ne pas faire de liens entre le caractère frondeur de Rosie et la jeunesse de l'artiste. Monique Larouche souhaitait elle aussi défier les conventions et promouvoir l'émancipation des femmes.

J'ai eu le bonheur d’entrer dans un groupe de féministes. Et puis là, les femmes me montraient comment on pouvait intervenir au niveau de la loi, entre autres, se rappelle-t-elle.

Aujourd'hui, elle se consacre à son art et à ses personnages. Elle travaille d'ailleurs déjà sur la suite des aventures de Rosie et Stella.

Rosie et les Déferlantes est publié aux éditions Charlevoix. Le livre est en vente à la librairie À la page de Winnipeg.

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