Québec ferme la porte à la rémunération des stages au public
Une centaine d'étudiants ont manifesté à Québec mercredi.
Photo : Radio-Canada / Sébastien Vachon
À l’heure où des milliers d’étudiants universitaires et collégiaux du Québec poursuivent leur mobilisation pour réclamer la rémunération des stages effectués dans le secteur public, le gouvernement Legault prévient qu’il n’a pas l’intention d’acquiescer à leurs revendications.
En ce moment, dans le contexte [budgétaire] actuel, je pense qu'il n'est pas possible pour le gouvernement d'emprunter cette voie-là
, a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale mercredi matin.
Elle a mentionné que la préparation du budget 2024-2025 avait mené son gouvernement à faire des choix importants
, exigeants
et nécessaires
.
Pascale Déry a affirmé mercredi que le contexte actuel ne permet pas à son gouvernement d’aller de l’avant avec la rémunération des stages dans le secteur public.
Photo : Radio-Canada
En éducation, les investissements destinés à améliorer le contenu des formations et à accélérer la construction de logements étudiants ont été priorisés, a rappelé la ministre.
On ne peut pas s'attaquer à tous les fronts en même temps, mais c'est des choix qu'on a faits dans le contexte actuel, puis c'est des choix très, très importants
, a-t-elle insisté.
Je pense qu'on a fait le bon choix aussi d'investir dans le logement étudiant. C'était une des grandes priorités de chantiers sur lesquelles on travaillait depuis le tout début.
Le milieu étudiant a poursuivi mercredi sa semaine de grève et de mobilisation pour la salarisation des stages.
Manifestation à Québec
Des centaines d’étudiants des niveaux universitaire et collégial se sont rassemblés devant l’édifice du Parlement, à Québec, à l’heure du dîner, afin de faire entendre leurs revendications auprès du gouvernement de la CAQ.
Ils ont rappelé que les députés de l’Assemblée nationale ont adopté l’an dernier à l’unanimité une motion du Parti québécois qui demandait la rémunération de tous les stages dans les réseaux public et parapublic.
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Dans les jours qui avaient suivi l’adoption de cette motion, Pascale Déry avait exprimé le souhait de trouver des solutions afin d’offrir un salaire aux étudiants qui font des stages dans le secteur public.
Quand les jeunes arrivent en fin de parcours, à des stages 4 qu’on appelle [sic], et travaillent dans le réseau 30 à 40 heures semaine, ils méritent d’avoir une rémunération
, avait déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur.
Avec la collaboration de Marie-Josée Paquette-Comeau et de Colin Côté-Paulette