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Le Parti libéral ontarien dit non à une taxe carbone provinciale

Les progressistes-conservateurs tentent de faire passer la nouvelle cheffe libérale Bonnie Crombie pour la « reine de la taxe carbone ».

Bonnie Crombie, debout dehors, portant un micro.

Dans une vidéo sur le réseau social X, Bonnie Crombie déclare vouloir « trouver des moyens d'aider les familles à économiser de l'argent » tout en les aidant à économiser en énergie.

Photo : @BonnieCrombie/X

La cheffe du Parti libéral de l'Ontario promet qu'elle n'imposera pas de taxe sur le carbone si son parti remporte les prochaines élections générales. Bonnie Crombie prend ainsi position, alors que le gouvernement Ford tente depuis des mois de l'associer à la taxe fédérale sur le carbone, qu’il dénonce ardemment.

Par communiqué et dans une vidéo diffusée sur les médias sociaux lundi, Bonnie Crombie annonce la création d'un groupe d'experts qui préparera un plan d'action climatique en vue du scrutin de 2026. Composé de six membres, ce comité est présidé par la députée Mary-Margaret McMahon, porte-parole des libéraux en matière d’environnement.

Le parti promet de consulter les familles ontariennes, les scientifiques et les environnementalistes, mais la cheffe a déjà une idée claire de ce qui ne se retrouvera pas dans son plan. Nous veillerons à ce que les principaux pollueurs paient, mais nous n'imposerons pas de taxe ontarienne sur le carbone aux consommateurs, déclare Bonnie Crombie.

Au lieu de cela, je veux des actions solides pour développer des systèmes de transport en commun, investir dans l’infrastructure des véhicules électriques, réformer les règles d’aménagement du territoire pour bâtir des communautés habitables et accessibles à pied, protéger notre eau, nos terres sensibles et notre nature, poursuit-elle.

Campagne des progressistes-conservateurs

Pour les progressistes-conservateurs, Bonnie Crombie demeure la reine de la taxe carbone. C'est ainsi qu'ils la décrivent dans une série de publicités partisanes et dans leurs interventions en chambre, en l'associant aux libéraux de Justin Trudeau et en soutenant qu’elle a fait la promotion de cette mesure lorsqu'elle était députée à Ottawa.

La leader libérale refuse peut-être toute taxe carbone provinciale, mais elle ne condamne pas clairement la taxe fédérale, a répété lundi le ministre de l'Énergie Todd Smith.

Je pense que ce serait très, très significatif si Bonnie Crombie, la cheffe libérale de l'Ontario, se joignait aux progressistes-conservateurs de l'Ontario, et même à certaines voix libérales et néo-démocrates de partout au pays pour dire non. Pour demander à Justin Trudeau une pause sur la taxe fédérale sur le carbone. Ce n’est pas le moment d’augmenter les taxes, lance-t-il.

Les deux ministres en mêlée de presse à Queen's Park.

Les ministres Peter Bethlenfalvy et Todd Smith continuent de demander à Bonnie Crombie de clarifier sa position sur la taxe carbone fédérale.

Photo : Radio-Canada / Mark Bochsler

Le gouvernement ontarien en a fait son cheval de bataille : le sujet de la tarification sur le carbone monopolise les échanges à Queen's Park ces temps-ci. D’autres premiers ministres canadiens ont demandé à Ottawa d’au moins suspendre la hausse prévue le 1er avril.

Le député libéral John Fraser rappelle que c’est l'administration Ford qui a sorti l'Ontario du marché du carbone commun avec le Québec et la Californie après avoir pris le pouvoir en 2018, ce qui a mené le fédéral à imposer sa taxe aux Ontariens. On n’aurait pas ce genre de conversations aujourd’hui si on avait gardé le système de plafonnement et d’échange, affirme-t-il.

Ce gouvernement n’a aucune ambition en ce qui concerne les changements climatiques. Ce qui est important maintenant, c’est d’avoir un plan ontarien, clame John Fraser en prenant la défense de sa cheffe, et ajoutant qu’il faut également trouver des moyens d’aider les familles face à l’inflation.

La responsabilité ne devrait pas retomber sur les individus, mais sur les pollueurs, croit aussi la cheffe du NPD. Marit Stiles estime toutefois que les discours sur ce sujet sont une excuse politique pratique pour le gouvernement Ford, qui ne s’attaque pas au coût de la vie autrement. Écrire des lettres au premier ministre du Canada ne va régler ni la crise climatique ni la crise du coût de la vie. J’aimerais plutôt voir ce gouvernement passer la plupart de son temps à s’attaquer au coût, par exemple, des loyers.

En compensation de la taxe carbone, Ottawa remet de l'argent aux familles et permet ainsi à bien d’entre elles d'économiser, rappelle pour sa part le chef du Parti vert Mike Schreiner, faisant référence au programme de Remise canadienne sur le carbone (Nouvelle fenêtre), autrefois appelé incitatif à agir pour le climat.

Le gouvernement fédéral n’a peut-être pas fait une bonne campagne de communication à ce sujet, mais ça ne veut pas dire que ça ne fonctionne pas.

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