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Baie-Saint-Paul se dit prête à affronter les crues printanières

Le mur de protection de la rue Ménard, à Baie-Saint-Paul.

Le mur de protection de la rue Ménard, à Baie-Saint-Paul, a été reconstruit temporairement.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Bussière

La Municipalité de Baie-Saint-Paul a bon espoir que les bâtiments et les terrains de son territoire résisteront à d’éventuelles pluies abondantes, dix mois après les inondations qui ont endommagé des centaines de résidences et de commerces dont plusieurs sont aujourd’hui condamnés à la démolition.

Les travaux de réparation du mur de la rue Ménard, qui a cédé lors des inondations du 1er mai 2023, ont été menés à terme. Pas moins de 8000 tonnes de roches et près d’un million de dollars investis par le gouvernement du Québec et la Municipalité de Baie-Saint-Paul ont été nécessaires pour réaliser les travaux d’enrochement.

Le maire de Baie-Saint-Paul Michaël Pilote à l'extérieur, en hiver.

Le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote, souhaite procéder à des travaux pour contenir les inondations sur une base permanente.

Photo : Radio-Canada

Ce sont des travaux de première intention pour les 24 à 36 prochains mois, indique le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote.

La Municipalité envisage toutefois une solution permanente. À l'heure actuelle, des experts analysent les meilleures démarches à long terme pour prévenir les inondations.

Une rangée de sacs de sable disposés au sol.

La municipalité de Baie-Saint-Paul a érigé un mur de sacs de sable pour se préparer à d'éventuelles crues printanières.

Photo : Radio-Canada

Le 18 décembre dernier, des pluies abondantes se sont abattues sur la ville charlevoisienne et les travaux d’enrochement aux abords de la rivière du Gouffre ont permis d’éviter un débordement, assure le maire. On n’a pas eu peur, l’ouvrage a fait le travail.

Des sinistrés rassurés

Luc Fortin, propriétaire du Gîte Esprit Follet, vient tout juste de réaliser les travaux de rénovation de son établissement inondé le 1er mai dernier. Il se dit satisfait des démarches de la municipalité pour sécuriser les lieux, même si ça a coûté un bras.

Le gîte de Luc Fortin a été inondé le 1er mai dernier à Baie-Saint-Paul.

Le gîte de Luc Fortin a été inondé le 1er mai dernier à Baie-Saint-Paul.

Photo : Radio-Canada

J’avais des doutes au départ en voyant le mur [de la rue Ménard], mais j’ai rencontré l’ingénieur et son assistante et je me suis aperçu que c’était du monde de terrain, confie Luc Fortin.

De son côté, le sinistré Roger Larouche attend le rehaussement permanent du mur avec impatience.

Ce qu’ils ont fait là, c’est du temporaire, déplore l’homme de 86 ans pour qui les travaux ne sont pas une option.

Une maison est à vendre sur la rue St-Joseph, à Baie-Saint-Paul.

La maison de Roger Larouche est à vendre sur la rue St-Joseph, à Baie-Saint-Paul.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Bussière

Le résident habite le deuxième étage de sa résidence inondée et a condamné le rez-de-chaussée. Un acheteur potentiel pour sa maison s’est vu refuser un prêt hypothécaire pour un achat en zone inondable, ce qui a interrompu le processus de vente.

Faire le deuil de sa résidence

L’avenir est incertain pour une trentaine de sinistrés. Malgré l’aide offerte par le gouvernement, certains d’entre eux envisagent la démolition de leur propriété devant des coûts de réparation trop élevés et la difficulté de revendre en zone inondable.

La seule option qu’il me reste, c’est la démolition, malheureusement, se désole Emilia Rochetta, une sinistrée de la rue Saint-Joseph. La résidente a envisagé plusieurs scénarios pour sauver sa maison, comme la déménager ou la rehausser, mais ces options se sont avérées trop coûteuses.

Une résidente de Baie-Saint-Paul pose devant sa maison.

Emilia Rochetta a tout envisagé pour sauver sa maison de la rue St-Joseph, à Baie-Saint-Paul.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Bussière

La propriétaire, dont le permis de démolition est à l’étude depuis décembre, estime les coûts de rénovation à plus d’un demi-million de dollars et évalue que la valeur marchande de la propriété est passée de 300 000 $ à 190 000 $ en un an.

Comme Desjardins n’accorde plus de prêts en zone inondable, il faudrait investir plus que la valeur de la propriété en rénovations sans pouvoir la revendre, explique Emilia Rochetta.

Des dégâts situés sous une maison.

Emilia Rochetta a demandé un permis de démolition pour sa maison située à Baie-Saint-Paul.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Bussière

Pour le moment, neuf résidences ont été démolies et les avis de démolition de cinq autres sont toujours à l’étude, précise la Municipalité.

Avec les informations de Guylaine Bussière

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