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Doug Ford répète qu’il veut voir plus de juges qui « pensent comme lui »

Gros plan sur Doug Ford, qui pointe quelque chose du doigt.

Doug Ford continue d'être questionné sur la nomination de deux de ses anciens conseillers politiques au sein d'un comité consultatif provincial et sur les propos qu'il a tenus sur le système de justice.

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui/CBC

Le premier ministre ontarien continue de défendre sa vision du processus de nomination des juges. Doug Ford martèle que son gouvernement a été élu pour nommer des gens qui « pensent comme lui ». À Queen's Park, l'opposition accuse les progressistes-conservateurs d'ingérence dans le système de justice.

Doug Ford persiste et signe : il n’a aucun problème à justifier la nomination de deux de ses anciens employés au sein d'un comité (Nouvelle fenêtre) qui conseille le gouvernement sur la sélection des juges provinciaux.

Depuis vendredi dernier, le premier ministre répète au contraire que son gouvernement est, selon lui, tout à fait en droit de choisir des individus qui partagent ses opinions – en l’occurrence, qui croient comme lui que les juges doivent être plus sévères.

J’en ai plus que marre des juges qui libèrent les gens sous caution. Et pas une fois, mais deux fois, trois fois, quatre fois, même huit fois, a lancé Doug Ford en période de questions mardi, en réponse à la cheffe du Nouveau Parti démocratique (NPD) qui lui demandait s’il allait se rétracter devant la controverse que ses commentaires ont suscitée.

Le procureur général assis pendant la période de questions au parlement ontarien.

Le procureur général de l'Ontario Doug Downey est chargé de nommer la plupart des membres du comité consultatif sur les nominations à la magistrature. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Chris Young

Le procureur général de l'Ontario, Doug Downey, se range derrière les positions de son premier ministre. Il y a un malentendu fondamental sur ce qu’est l’indépendance judiciaire. Nous sommes élus démocratiquement pour sélectionner les juges, et ils jouissent ensuite de leur indépendance, interprète-t-il.

L'opposition choquée

Des propos choquants et scandaleux pour la cheffe du NPD. Marit Stiles accuse le gouvernement de s'engager dans une américanisation du processus de nomination des juges et du système de justice en tentant de politiser les tribunaux.

Pendant ce temps, dit-elle, le gouvernement ne règle pas les problèmes de surcharge des cours de justice.

La cheffe néo-démocrate, Marit Stiles, lors de la période de questions du 25 octobre.

La cheffe néo-démocrate, Marit Stiles, a dénoncé les propos de Doug Ford. (Photo d'archives)

Photo : The Canadian Press / Chris Young

La députée Lucille Collard, porte-parole du Parti libéral de l’Ontario en matière de justice, appelle les progressistes-conservateurs à faire leurs devoirs.

Je pense que le gouvernement aurait besoin de réviser le principe d’indépendance judiciaire, qui est vraiment la pierre angulaire sur laquelle notre pays, notre province fonctionnent.

Une citation de Lucille Collard, leader parlementaire du caucus libéral

C’est aussi une question de perception, poursuit-elle. Les juges doivent pouvoir être capables de rendre une décision sans interférence, sans influence de la part du gouvernement. Ça érode la confiance du public dans notre système de justice.

Des associations de justice continuent de réagir

La Société des plaideurs, une organisation nationale qui représente plus de 6000 avocats plaideurs – la majorité en Ontario – a écrit une lettre à M. Ford cette semaine pour lui faire part de ses inquiétudes quant à ses propos et aux dommages qu'ils peuvent causer.

Les gouvernements doivent, grâce à un processus de nomination solide et transparent, exempt de toute partisanerie politique, nommer des juges qualifiés, neutres, avec des principes, impartiaux, et représentatifs de la société canadienne, écrit la présidente de La Société des plaideurs, Dominique Hussey.

Le fait qu’un candidat partage les mêmes convictions que le gouvernement en place ou qu’il soit membre du parti au pouvoir ne devrait jamais être pris en compte dans la sélection.

Une citation de Dominique Hussey, présidente de La Société des plaideurs

La Criminal Lawyers’ Association, qui représente quant à elle 1800 criminalistes en Ontario, a aussi envoyé une missive au premier ministre lundi, rappelant l’importance des nominations fondées sur le mérite et non sur les allégeances politiques.

Vendredi dernier, la Fédération des associations du Barreau de l'Ontario déclarait pour sa part que les propos de Doug Ford reflètent une compréhension puérile d'un système de justice indépendant.

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