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L’achalandage du pont Pierre-Laporte sous les niveaux prépandemiques

Des voitures sur un pont, arrêté en raison du trafic

La circulation est au ralenti sur le pont de Pierre-Laporte, samedi vers 14 h

Photo : fournie par un automobiliste

Les passages quotidiens enregistrés sur le pont Pierre-Laporte demeurent inférieurs à ceux comptabilisés avant la pandémie de COVID-19. Le ministère des Transports et de la Mobilité durable estime même que les chiffres récents ont pu être gonflés par des travaux majeurs sur le pont de Québec.

Radio-Canada a pu obtenir le débit moyen de circulation pour un jour ouvrable du mois de novembre sur les deux ponts de la région de Québec.

Avec tout près de 122 000 passages mesurés chaque jour, le pont Pierre-Laporte n’a pas encore retrouvé son achalandage de novembre  2019, alors que plus de 130 000 voitures le traversaient quotidiennement.

Si la progression de la circulation sur le pont Pierre-Laporte est notable depuis un an, le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) note qu’elle coïncide avec une diminution des passages sur le pont de Québec.

Pour les mois d’octobre, novembre et décembre, les travaux sur le pont de Québec ont fait passer le nombre de voies de 3 à 2, rappelle Nicolas Vigneault, porte-parole au MTMD.

Il est probable qu’un certain nombre d’usagers de la route ont transféré du pont de Québec vers le pont Pierre-Laporte.

Une citation de Nicolas Vigneault, porte-parole, ministère des Transports et de la Mobilité durable

Sur un an, la circulation sur le pont de Québec a ainsi fondu d’environ 6000 passages au quotidien en novembre.

Cette variation permet de mettre en perspective l’augmentation de 8700 passages enregistrée sur le pont Pierre-Laporte durant la même période.

La palme de la circulation à l'A-40

Sur la Rive-Nord, les capteurs du MTMD confirment que la circulation est particulièrement dense sur l’autoroute 40 (Félix-Leclerc), à la hauteur de la 1re avenue.

L'autoroute Félix-Leclerc (A-40) congestionnée.

L'autoroute Félix-Leclerc (A-40) est le secteur le plus achalandé dans la région de Québec. Les bouchons de circulation le matin et le soir sont presque systématiques.

Photo : Radio-Canada

Avec 135 000 passages mesurés sur une base quotidienne en novembre, l’achalandage est revenu au même niveau qu’avant la pandémie, en 2019.

Sur l’autoroute 73 (Laurentienne) à la hauteur de la sortie Jean-Talon, dans le secteur Charlesbourg, les automobilistes sont même plus nombreux qu’il y a quatre ans, avec près de 69 000 passages enregistrés.

La diminution des déplacements se poursuit sur l’autoroute Duplessis, tandis que la situation se stabilise plus à l’est, sur le boulevard Sainte-Anne, en direction du centre-ville de Québec.

La baisse sur l’autoroute Duplessis de 2021 à 2022 et de 2022 à 2023 est fort probablement attribuable à la fin des travaux sur l’autoroute Henri-IV, estime Nicolas Vigneault.

Sur l’autoroute Robert-Bourassa, les données du Ministère n’étaient pas disponibles pour novembre dernier.

Des choix conséquents?

Ces nouveaux chiffres apportent un éclairage différent sur les décisions récentes du gouvernement Legault en matière de mobilité dans la Capitale-Nationale.

Après avoir abandonné la construction d’un troisième lien autoroutier faute de données probantes le printemps dernier, le premier ministre Legault a rouvert la porte à sa réalisation au lendemain de la défaite cuisante de la CAQ dans l’élection partielle de Jean-Talon, quelques mois plus tard.

François Legault lors d'un point de presse.

Le premier ministre du Québec, François Legault.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Au mois de novembre, François Legault choisissait de mettre le projet de tramway sur pause afin de confier à la filiale Infra de la Caisse de dépôt et placement le mandat d’évaluer les enjeux de mobilité à Québec.

Or, le ministère des Transports relève une pointe d’achalandage dans la région sur l’autoroute 40 (Félix-Leclerc) à la hauteur de la 1re avenue. Cet endroit est situé à un peu plus de deux kilomètres du secteur D’Estimauville que devait desservir un futur tramway selon le projet présenté, qui aurait donc roulé dans l'axe le plus achalandé de Québec.

Il est à noter que le terminus D’Estimauville a été ajouté au projet de réseau structurant à la demande insistante du gouvernement Legault en 2021.

Le maire Labeaume n’avait eu d’autre choix à ce moment que d’abandonner l’antenne nord du tramway vers Charlesbourg, un autre axe important de déplacements relevé par le MTMD.

Pour compenser cette modification, le gouvernement Legault avait convenu de déployer un vaste réseau de voies réservées pour permettre aux banlieues du nord d'accéder au tramway. Le projet, évalué à près de 850 millions en 2021, demeure à l'étude.

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