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Sans-abri : Toronto prolonge la location d’hôtels et veut ouvrir de nouveaux refuges

Un homme dort dans un abribus à Toronto.

Toronto venait en aide à 12 065 personnes sans-abri au début de février. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Chris Young

Radio-Canada

La Ville de Toronto va prolonger la location de 17 hôtels qui hébergent des personnes sans-abri pour une période pouvant aller jusqu’à cinq ans. Cette prolongation s’inscrit dans un plan de 10 ans dont l’objectif est d’ouvrir 20 nouveaux refuges pour remplacer les hôtels qui ont commencé à être utilisés à cette fin pendant la pandémie.

La Ville n’a pas dévoilé le nom des hôtels en question ni le coût de la prolongation des baux. Pendant la pandémie, elle en a loué 29.

260 $ par nuit à l’hôtel

Gord Tanner, qui est le responsable municipal des refuges, a déclaré que la Ville comptait trouver ou acheter cinq des nouvelles propriétés cette année. Il a expliqué que les nouveaux refuges pourraient soutenir des groupes précis, incluant les jeunes, les familles et les Autochtones.

Gord Tanner, directeur général du service des refuges à la Ville de Toronto.

Gord Tanner, directeur général du service des refuges à la Ville de Toronto.

Photo : Radio-Canada

Crise du logement à Toronto

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Un grand immeuble à appartement vue des airs, avec le centre-ville de Toronto à l'arrière.

Ce plan nous permet de créer une stabilité pour pouvoir continuer à aider les gens à quitter la rue, à les loger dans des refuges et des logements, affirme M. Tanner. Il croit que le rapport coût-bénéfice et les résultats seront meilleurs.

M. Tanner a dit au conseil municipal jeudi qu’il en coûte à la Ville environ 260 $ par nuit pour loger une personne dans un hôtel qui sert de refuge.

Le plus grand d’entre eux à Toronto accueille 380 personnes, alors que 3 ou 4 autres en hébergent plus de 200. Certains ont généré plus d’inquiétude que d’autres parmi les résidents.

Des refuges plus petits

Gord Tanner considère qu’un refuge devrait idéalement avoir environ 80 lits, une taille qui permettrait aux employés d’avoir une approche plus personnalisée. Les plus petits refuges s’intègrent par ailleurs mieux aux communautés locales.

Diana Chan McNally, une travailleuse communautaire à l’église All Saints près des rues Sherbourne et Dundas, réagit favorablement à la prolongation de la location des hôtels.

Elle estime que fermer brutalement les hôtels qui servent de refuges aurait été absolument désastreux pour les sans-abri, mais elle reconnaît aussi que la location d’hôtels n’est pas une solution à long terme au problème des sans-abri.

Diana Chan McNally pense qu’une période de transition est nécessaire avant de fermer les hôtels et qu’il faut construire des refuges plus petits, décents et adaptés aux différentes clientèles.

Dans les plus gros refuges, c’est comme si on entreposait les gens, ce n’est pas bien. C’est terrible de se retrouver dans un édifice avec des centaines d’autres personnes et pas suffisamment d’employés pour répondre à vos besoins, dit-elle.

Mme McNally s’inquiète cependant de la possibilité que les nouveaux refuges soient construits loin du centre-ville et des services.

Selon Gord Tanner, en date du 4 février, la Ville fournissait un toit à plus de 12 000 personnes dans ses refuges ou ailleurs, avec l’aide de la Croix-Rouge. Près de la moitié étaient des demandeurs d’asile.

Avec les informations de Muriel Draaisma et de Tyler Cheese, de CBC

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