Le Bureau de projet du 3e lien est vidé de ses employés
Le Bureau de projet du 3e lien entre Québec et Lévis a été dépouillé de ses employés.
Photo : Radio-Canada / Sébastien Vachon
Plus aucun employé ne travaille au Bureau de projet du 3e lien à Québec, six ans après sa création. Les 11 employés ont été affectés à d’autres projets au sein du ministère des Transports par « souci de saine gestion des fonds publics », a dit la ministre Geneviève Guilbault.
Des acteurs du milieu économique de la région ont exigé jeudi des explications de la part du gouvernement du Québec, au moment où l’étude du projet est entre les mains de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra.
En fin de journée, la ministre des Transports a souhaité remettre les pendules à l'heure dans une publication sur le réseau social X. Elle a précisé que le Bureau de projet existe toujours et que certains employés sont sporadiquement affectés à d'autres tâches
.
Lehouillier inquiet
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, croit que le dépouillement du bureau de projet du 3e lien démontre un intérêt extrêmement limité
envers un projet en dents de scie
. Le premier magistrat est d’avis que quelques ressources auraient pu être préservées pour alimenter la Caisse de dépôt
.
La question fondamentale est de savoir si la CDPQ compte intégrer à l’intérieur de son projet un lien autoroutier entre les deux rives
, dit Gilles Lehouillier, qui mentionne que la confiance de la population est minée considérablement.
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, est inquiet par le dépouillement du bureau de projet du 3e lien. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
La Chambre de commerce demeure positive
La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis concède que le dépouillement du Bureau de projet du 3e lien donne l’impression que le gouvernement a pris la décision d’aller de l’avant avec le tramway et non avec le 3e lien.
Sa présidente-directrice générale, Marie-Josée Morency, dit tout de même rester positive
.
Des consultations à venir avec la CDPQ permettront à la CCIGL de faire valoir
ses arguments et arriver à la table avec le poids du désir des membres
d’avoir un projet de transport structurant à Lévis, mentionne-t-elle.
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On a l'impression d'être manipulés
Des acteurs du développement économique de la région n’ont pas tardé à réagir. Le directeur de Développement économique Bellechasse, Alain Vallières, dit se sentir manipulé
.
Il y a une incohérence et c’est indisposant. Comment se fait-il qu’on continue à financer le Bureau de projet du tramway, qui a, tout comme le 3e lien, été confié à CDPQ Infra?
se demande-t-il.
Alain Vallières exige des réponses de Québec quant au développement et croit qu’il est dans l’intérêt de tous les acteurs politiques et économiques de la région
de connaître la position du gouvernement.
On a l’impression qu’il a un pied sur le frein et l’autre sur l’accélérateur. À un moment donné, il va falloir que les bottines suivent les babines
, déplore-t-il.
CDPQ Infra a jusqu'à juin 2024 pour identifier et présenter au gouvernement caquiste lemeilleur projet de transport structurant pour la Ville de Québec
afin d'améliorer la mobilité et la fluidité
interrives. Avant que le projet de lien autoroutier soit abandonné par la CAQ en avril 2023, la dernière mouture du projet du 3e lien, qui comprenait un tunnel à 2 étages, était évalué à près de 10 milliards de dollars.
Avec les informations d’Olivier Lemieux