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Une année 2024 chargée en actualités au Bas-Saint-Laurent

Montage photo.

Crise du logement, procédures judiciaires contre l’auteur présumé de l’attaque au camion-bélier d’Amqui, transport aérien, prolongement de l'autoroute 20... Plusieurs dossiers seront à surveiller.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Rochette-Bériau

Les prochains mois s’annoncent bien remplis sur le plan de l’actualité au Bas-Saint-Laurent, alors que de nombreux dossiers connaîtront des développements ou des aboutissements. Logement, transport régional, procédures judiciaires, infrastructures sportives... Il n'y a pas que la venue d'un Costco à Rimouski qui est à surveiller cette année. Voici un aperçu de certaines nouvelles qui pourraient marquer l'actualité dans la région.


Logement : à quand les mises en chantier?

En pleine crise du logement, les initiatives se multiplient pour déployer des projets de lotissement et de construction, mais les mises en chantier tardent à se concrétiser. Qu’en sera-t-il en 2024?

Le projet de résidence pour aînés sur l’ancien site de la Grande Place est toujours sur la table, alors que l’important chantier prévu dans le quartier Sainte-Agnès de Rimouski, quant à lui, a été reporté d’un an. La construction de 100 logements à côté du Grand Séminaire est également espérée, et le projet de nouveau quartier résidentiel à Pointe-au-Père devrait cheminer cette année.

Un terrain vague entouré de boisés.

La Ville de Rimouski prévoit la construction de centaines d'unités d'habitation sur des terrains qui lui appartiennent, au sud du boulevard Sainte-Anne.

Photo : Radio-Canada / Pier-Olivier Busque

Bilans de l'année 2023 et perspectives pour 2024

Consulter le dossier complet

Un cadran illustre le passage de 2023 à 2024.

Les travaux de construction de 16 logements abordables et adaptés ont été lancés par l'organisme Han-Logement dans le quartier Sacré-Cœur à Rimouski. Les premiers locataires doivent y emménager en juin. L’organisme a également d’autres plans à Pointe-au-Père, mais aussi à Rivière-du-Loup, Mont-Joli et Matane. D’autres projets, totalisant 140 logements et sélectionnés par la Société d’habitation du Québec dans le cadre de son Programme d’habitation abordable, pourraient aussi se concrétiser dans les prochaines années. Mais certains projets associés à ce programme, déjà annoncés, n’ont toujours pas été démarrés : on pense à la conversion du couvent des Sœurs du Saint-Rosaire et l’écoquartier de Métis-sur-Mer, par exemple.

À Rivière-du-Loup, la Ville a appuyé un projet de 78 appartements de l'entreprise C4 Immobilier, qui est maintenant en attente d’une confirmation du gouvernement. Quant à l’édifice de Medway, les appartements répartis sur six étages ne pourront accueillir leurs locataires qu’en 2025.


Le transport régional, l’éternel défi

Deux petits groupes de manifestants brandissent des banderoles et des pancartes.

Deux groupes, l'un en faveur et l'autre opposé au projet du prolongement de l'A-20, ont accueilli la ministre Guilbault à Saint-Fabien, en novembre dernier.

Photo : Radio-Canada / François Gagnon

Prolongement de l'autoroute 20 : études, comités, pétition...

S’il y a un dossier qui soulève les passions au Bas-Saint-Laurent, c’est bien celui du prolongement de l’autoroute 20. Le 16 novembre dernier, à travers le boucan des manifestants contre le projet, le gouvernement a annoncé la formation de deux comités qui superviseront les prochaines étapes du prolongement de l’A-20. Même si aucun chantier n’est encore prévu, le travail se poursuit en coulisses, tout comme les études, qui doivent être actualisées.

Pour ce qui est de l’éventuel pont au-dessus de la rivière des Trois Pistoles, le ministère a précisé être rendu à l’analyse conceptuelle de la structure. Au cours de la même mise à jour fournie en novembre, la ministre des Transports a par ailleurs fermé la porte à un élargissement de l'autoroute entre le Bic et Mont-Joli, alors qu'une pétition circule pour faire passer l'artère de deux à quatre voies.

Quel avenir pour les traverses de Rivière-du-Loup et de Rimouski?

Un autre dossier qui fait couler beaucoup d'encre, c'est le futur des traversiers dans la région. Les villes de Rivière-du-Loup et de Cacouna attendent toujours la décision du conseil des ministres, qui doit se prononcer sur le déménagement ou non du service de traversier qui relie la rive sud à Saint-Siméon. Le 21 décembre 2023, la Société des traversiers (STQ) a fait le point sur la situation, sans toutefois avancer de conclusion. Radio-Canada a alors appris que maintenir le service à Rivière-du-Loup pourrait coûter entre 650 et 700 millions de dollars à l’État québécois.

Le port l'hiver.

C'est en décembre 2020 que la STQ a mentionné, pour la première fois, que le port en eau profonde de Cacouna était une avenue intéressante pour bonifier le service de traversier actuel. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Benoit Gagnon

La STQ a, de son côté, confirmé que le statut quo coûterait deux fois plus cher qu’un déménagement du service au port de Gros-Cacouna. Un appel d'intérêt visant à trouver un autre armateur pour gérer la traverse et le dragage à Rivière-du-Loup devrait être lancé ce mois-ci, ce qui constituera la dernière étape avant qu’une décision concrète sur le destin du lien fluvial soit prise.

Si la saison 2024 est déjà annulée pour la traverse Rimouski–Forestville, les yeux sont tournés vers la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) et la Société d’économie et de développement de Forestville (SEDF), qui n’ont toujours pas annoncé qui allait assurer un éventuel service en 2025. Un nouvel armateur et un nouveau navire ont pourtant été trouvés il y a un an et demi.

Qu’adviendra-t-il du transport aérien en région?

Le transporteur aérien Pascan a mis fin, en novembre, à ses vols directs de Mont-Joli vers Québec, Montréal et Sept-Îles. Cette nouvelle réduction de service a relancé l'idée de Régionair, restée dans les cartons depuis la fin des dessertes régionales d'Air Canada il y a trois ans. En parallèle, le premier ministre François Legault a promis des liaisons quotidiennes vers les grands aéroports des régions, à 500 $ aller-retour. Le gouvernement serait en cours de négociations avec des compagnies aériennes pour en arriver à une entente de trois à cinq ans.

Avion à l'arrêt sur le tarmac de l'aéroport de Mont-Joli.

« C'est une situation grave. On vient isoler notre région au plan des vols », a lancé le député Pascal Bérubé, après l'annonce de Pascan, en novembre dernier. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Une taxe cruciale pour le transport collectif

Le gouvernement donnera-t-il bientôt son aval à la future Régie des transports du Bas-Saint-Laurent pour prélever une nouvelle taxe sur l’essence vendue dans la région? Cette taxe de deux cents le litre permettrait de financer un service de transport collectif partout au Bas-Saint-Laurent, sauf au Kamouraska, qui a souhaité faire bande à part. La Régie espère pouvoir mettre en place, en 2025, une douzaine de circuits avec horaire fixe, sept jours sur sept.


Redécoupages électoraux à surveiller

La Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent risquent de perdre du poids politique dans la prochaine année, autant sur le plan fédéral que provincial. D’abord, Élections Canada prévoit, dans sa nouvelle carte électorale, faire disparaître la circonscription d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, et élargir le territoire d’autres circonscriptions gaspésiennes. Une requête en justice demande actuellement de retarder l’entrée en vigueur de la refonte, prévue aux prochaines élections fédérales, le temps qu’un autre recours judiciaire au civil soit entendu.

Une carte indique le découpage actuel et proposé des circonscriptions en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent.

Selon le redécoupage électoral proposé, le territoire de la Gaspésie serait divisé en deux circonscriptions au lieu de trois.

Photo : Radio-Canada

Par ailleurs, la proposition de couper une circonscription provinciale dans l’Est soulève toujours d’importantes préoccupations sur la représentativité régionale. Les commissaires de la Commission de la représentation électorale souhaitent fusionner les circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure et de rattacher la Haute-Gaspésie à la circonscription de Matane-Matapédia, en raison du faible nombre d’habitants dans la région. Les députés devront présenter leurs arguments en commission parlementaire en 2024. La date n’a pas encore été déterminée.


Une année judiciaire chargée

Patrick Chénard menotté, escorté par une policière.

Patrick Chénard a été libéré en raison de sa demande d'appel, après avoir purgé moins d’un mois de pénitencier. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Un ex-massothérapeute devant la Cour d'appel

Une décision sera attendue probablement pour plusieurs mois encore de la part des trois juges de la Cour d’appel, dans le dossier de Patrick Chénard, ce Rimouskois reconnu coupable d'agressions sexuelles sur dix femmes. Sa cause a été entendue à la Cour d'appel du Québec, le 7 décembre dernier.

L'avocat de l'ex-massothérapeute y a notamment plaidé qu'il aurait dû avoir deux procès distincts. À la fin de l'audience, les juges ont convenu de mettre l'affaire en délibéré. Après avoir reçu son verdict de culpabilité en janvier 2022, Patrick Chénard a été condamné à six ans et trois mois de prison.

Attaque au camion-bélier : 14 chefs d'accusation

Les procédures judiciaires intentées contre l’auteur présumé de l’attaque au camion-bélier d’Amqui, Steeve Gagnon, seront suivies avec beaucoup d'intérêt au cours de la prochaine année. L'enquête préliminaire de l'homme de 39 ans a lieu lundi au palais de justice d'Amqui. Une trentaine de témoins seront entendus pendant les cinq jours d’audience prévus à l’horaire.

Un homme menotté les mains dans le dos sort d'un bâtiment escorté de deux policières et deux hommes en civil.

Le prévenu de 39 ans fait face à un total de 14 chefs d’accusation, dont trois pour meurtre prémédité. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs

Il y a bientôt un an, le 13 mars dernier, une camionnette a heurté 11 piétons qui déambulaient au centre-ville en plein après-midi. Trois hommes, Simon-Guillaume Bourget, Gérald Charest et Jean Lafrenière ont perdu la vie. Ces événements ont ébranlé le Québec en entier, en particulier les citoyens d’Amqui et ceux de la municipalité dont est originaire Steeve Gagnon, Saint-Léon-le-Grand.

Meurtre à Cacouna : enquête préliminaire à venir

L'homme accusé du meurtre au premier degré de Pierre Bélisle, à Cacouna, le 26 septembre dernier, sera de retour en cour le 18 mars, pour fixer la date de son enquête préliminaire. Steve Chassé fait également face à des accusations d’incitation à la haine, de décharge d’une arme à feu avec insouciance et de port d’arme dans un dessein dangereux.

Un camion de la Sureté du Québec est stationné devant l'immeuble de la Place-Saint-Georges.

L'individu s'était barricadé dans un logement de l'immeuble Place Saint-Georges, à Cacouna. Une trentaine de résidents avaient été évacués. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger

L’individu a tenu en haleine les policiers pendant près de 24 heures, alors qu’il s’était barricadé dans un immeuble à logements de Cacouna. Les restes humains de la victime de 74 ans ont été retrouvés au lieu d'enfouissement technique de la même municipalité à la mi-octobre, quelques jours après l'arrestation de Steve Chassé. L’individu demeure d’ailleurs détenu jusqu'à la fin des procédures.

L’ancien porte-parole de la SQ devant les tribunaux

Les accusations criminelles déposées contre Claude Doiron ont fait grand bruit dans la région l’été dernier. Claude Doiron a en effet représenté la Sûreté du Québec (SQ), dans les médias de l'Est-du-Québec, notamment, pendant plus de 10 ans. L’ex-porte-parole du corps policier est accusé de contacts sexuels et d'incitation à des contacts sexuels sur une personne de moins de 14 ans. Un chef d’accusation pour agression sexuelle pèse aussi contre lui.

Claude Doiron.

Claude Doiron s'apprêtait à prendre sa retraite lorsqu'il a été arrêté et suspendu à demi-solde par la Sûreté du Québec. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Les faits allégués seraient survenus en 1988 à Cloridorme au moment où le Gaspésien n’était pas à l’emploi de la SQ. Claude Doiron subira son enquête préliminaire le 25 avril prochain au palais de justice de Percé. Un seul témoin sera entendu, soit la présumée victime.

Agression sexuelle : Luck Mervil veut plaider non coupable

Le chanteur Luck Mervil sera de retour au palais de justice de Rimouski le 26 février pour la suite des procédures dans une affaire d’agression sexuelle, pour laquelle il est accusé. Les gestes reprochés se seraient produits dans la nuit du 23 au 24 juin 2000, à Rimouski. L’avocate de l’artiste a mentionné au juge, lors de la dernière audience en cour, que l’accusé avait l'intention de plaider non coupable à l'accusation d'agression sexuelle qui pèse contre lui.

Luck Mervil.

L'artiste a plaidé coupable à un chef d'accusation d'exploitation sexuelle dans une autre affaire, en 2018, pour des gestes commis en 1996. Il a alors été inscrit au registre des délinquants sexuels, pour une période de 20 ans. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Accusés d’avoir dévoilé l’identité de Catherine Fournier

Deux personnes se retrouvent devant les tribunaux parce qu'elles n'auraient pas respecté l'ordonnance de non-publication qui protégeait l'identité de la victime de l'ex-député de Rimouski, Harold LeBel, jugé coupable d'agression sexuelle en novembre 2022. Sylvain Fortin, de Terrebonne, et Stéphane Vigeant, de Repentigny, sont accusés d'avoir divulgué le nom de Catherine Fournier ou des éléments permettant de l'identifier pendant le procès.

Catherine Fournier en entrevue à Radio-Canada.

Lorsque son identité a été dévoilée, Catherine Fournier s'est sentie trahie. Elle estime que le bris d'une ordonnance a de graves conséquences sur la vie des victimes et sur leur confiance envers le système judiciaire. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Les deux individus ont plaidé non coupable aux accusations qui ont été portées contre eux. La prochaine étape au dossier, qui n’en est pas encore à l’enquête préliminaire, a été reportée au 8 avril prochain.


Des infrastructures sportives font peau neuve

Plusieurs infrastructures sportives doivent être rénovées ou construites dans la prochaine année. À Saint-Antonin, notamment, les appels d'offres pour bâtir la patinoire couverte et un centre de loisirs seront lancés d’ici quelques semaines. À Rimouski, le projet de complexe intérieur multisports, évalué à environ 34,8 millions de dollars, a été révisé et sera présenté en conférence de presse mardi. Le projet repose sur l’aide financière de Québec, notamment par le biais du Programme d'aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air, dont la demande a été déposée en décembre dernier.

Esquisse de la vue arrière du futur PEPS du Cégep de Rimouski

Esquisse de la vue arrière du futur PEPS du Cégep de Rimouski. Le bâtiment sera inauguré en août 2025.

Photo : Gracieuseté du Cégep de Rimouski

Du côté du Cégep de Rimouski, les travaux de rénovation du pavillon de l'éducation physique et des sports, le PEPS, devraient s’amorcer dès février. Le bâtiment construit en 1975 aura droit à une véritable cure de jouvence qui coûtera 13,6 millions de dollars. Un autre édifice qui fera peau neuve, c’est le Colisée de Rimouski, en vue d’accueillir la Coupe Memorial de 2025. D'importants travaux y sont prévus au cours des prochains mois.


Des bâtiments religieux en mutation

Il ne s’est pas passé une année, depuis la fermeture de la cathédrale Saint-Germain, où le bâtiment n’a pas été au cœur de l’actualité rimouskoise. Toutefois, un vent de changement souffle sur la cathédrale, qui a été reconnue à titre de bâtiment patrimonial l’automne dernier, et qui jouit dorénavant d’un soutien supplémentaire pour être rénovée. La réfection de la toiture devrait d’ailleurs s'amorcer au printemps. La Fabrique espère, pour l’ensemble des travaux prévus, obtenir des sommes supplémentaires de Québec ainsi que l'aide promise par l'archevêché de Rimouski, qui s'est engagé à lui verser un tiers du montant de la vente du Grand Séminaire. Une offre d'achat pour ce bâtiment a d’ailleurs été acceptée cet automne et demeurera valide jusqu'au 31 janvier.

Le centre-ville, la cathédrale et la salle de spectacles de Rimouski sous la neige, après la tempête du 10 janvier 2024.

Même si elle n'a pas en main toutes les liquidités nécessaires pour l'instant, la Fabrique Saint-Germain compte entamer les travaux sur la toiture, dont les coûts sont évalués à plus de 4 M$, au cours des prochains mois.

Photo : Radio-Canada / Julie Tremblay

La Fabrique de Rivière-du-Loup, pour sa part, se départira de deux églises et d’un presbytère. Les églises Saint-François-Xavier et de Saint-Ludger, ainsi que le presbytère de Saint-Patrice, font l’objet d’un appel de projets lancé par la Fabrique de Rivière-du-Loup. La date butoir des soumissionnaires pour présenter leur projet est le 31 mai.

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