Bilan de 2023 : David Eby promet de l’aide pour alléger le fardeau des Britanno-Colombiens
David Eby souligne non seulement l'année qui s'achève, mais aussi sa première année comme premier ministre de la Colombie-Britannique.
Photo : Autre banques d'images / Mike Mcarthur
En entrevue de fin d’année à CBC, le premier ministre de la Colombie-Britannique laisse entendre que des mesures sont en préparation pour compenser la hausse du coût de la vie. David Eby revient aussi sur les défis en matière de santé, de logement et d’immigration.
Une des choses que j’ai demandé à la ministre des Finances et à tous les ministres de faire, c'est d’identifier les secteurs où nous pourrons aider les gens à réduire leurs factures dans la vie de tous les jours
, a déclaré David Eby.
Les mesures, qui devraient être présentées à l’occasion du prochain budget provincial, s’inscriront dans la continuité de celles annoncées en 2023, comme la gratuité des moyens de prescription sur ordonnance, ou le crédit de 100 $ de BC Hydro annoncé lors de l’assermentation du premier ministre, en novembre 2022.
À lire aussi :
David Eby a aussi fermé la porte à toute exception à la taxe sur le carbone mise en place par la province. J’ai entendu les suggestions selon lesquelles nous devrions annuler la taxe sur le carbone pour l’essence afin d'aider les gens, a-t-il ajouté. On n’a qu’à regarder en Alberta, où ils ont annulé une taxe sur l’essence et où les prix ont brièvement baissé avant de revenir au même tarif.
Le budget provincial sera présenté le 22 février prochain.
Des crises prioritaires
À moins d’un an des élections provinciales, qui doivent normalement avoir lieu en octobre prochain, David Eby a aussi dû revenir sur son bilan en ce qui concerne la crise du logement et celle des surdoses.
En matière de logement, le gouvernement a procédé à plusieurs réformes cette année, notamment afin de restreindre la location à court terme et pour forcer la construction de multilogements, tout en investissant massivement pour préserver les logements abordables et en plafonnant la hausse des loyers.
Je pense qu'à mesure que nous avançons dans l'adoption de ces lois sur le logement, les gens en verront les avantages.
Le premier ministre s’est dit agréablement surpris des réactions aux réformes annoncées, même si leur incidence ne sera visible qu’à plus long terme. Je pense que plusieurs gouvernements, notamment à l’échelle du pays, savent que c’est la direction que nous devons prendre
, a-t-il dit.
Retour sur le départ de Lisa Lapointe
L’année 2023 a aussi été marquée par la crise des surdoses, qui a fait plus de 13 000 morts depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire en 2016. Sur ce front, la province a décriminalisé la possession de drogues illégales en début d’année, mais, face aux critiques, a dû restreindre la consommation dans les parcs et les lieux publics.
Au début de décembre, la coroner en chef Lisa Lapointe a annoncé qu’elle quittait son poste après 13 ans en fonction, critiquant au passage le gouvernement néo-démocrate qui a rejeté les recommandations des comités d'examen des décès du Service des coroners concernant un accès plus facile et sécuritaire aux drogues.
Le premier ministre David Eby en entrevue de fin d'année avec l'animateur Gregor Craigie, à Victoria
Photo : Radio-Canada / Mike Mcarthur
Le premier ministre est revenu sur ce différend avec Lisa Lapointe, citant notamment la complexité d’une telle proposition pour expliquer le refus d’aller de l’avant et la volonté de se concentrer sur l’accès au logement ainsi qu'aux traitements pour les toxicomanes.
C'est un défi énorme. Je ne prétends pas avoir toutes les réponses, mais je sais que nous sommes probablement d'accord sur bien des points en ce qui concerne la voie à suivre.
Anxiété
au sujet des étudiants et des travailleurs étrangers
Le premier ministre a par ailleurs révélé être préoccupé par la question des étudiants et des travailleurs étrangers, qui sont nombreux à être exploités par des agents d’immigration, des propriétaires ou des employeurs.
Ce qui m'inquiète, c'est que le nombre de [travailleurs ou d’étudiants étrangers] est tel que nous ne pouvons pas soutenir ces gens, a-t-il expliqué. Ils ne veulent pas le signaler parce qu'ils craignent d'être renvoyés chez eux. Nous avons vraiment besoin que le gouvernement fédéral soit un meilleur partenaire dans ce domaine.
Avec des informations de CBC
