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Que nous réserve 2024 sur le plan économique?

Une pièce d'un dollar, debout au milieu d'autres pièces de monnaie.

L’inflation continue toutefois à causer des maux de tête aux Canadiens, même si la situation s’est améliorée depuis un an selon des experts.

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Radio-Canada

Que nous réserve 2024 sur le plan de l’économie? Des observateurs interrogés par Radio-Canada font part de leurs impressions et offrent quelques conseils.

Le pire évité

Malgré l’inflation qui continue de tarauder les Canadiens, les marchés financiers se sont plutôt bien portés en 2023.

Si on regarde les placements, ça s’est bien passé, finalement. On est en décembre et les choses se replacent relativement bien. Les marchés boursiers sont presque revenus à leurs niveaux de la fin de 2021, analyse Marc Lalonde, partenaire en placements chez Benchmark Investing.

L’économiste Pierre-Marcel Desjardins dresse le même bilan. Même si plusieurs observateurs ont longtemps pensé que l’économie canadienne serait inévitablement confrontée à une récession à la suite de la crise sanitaire causée par la COVID-19, il semble désormais que le pire a été évité.

Bilans de l'année 2023 et perspectives pour 2024

Consulter le dossier complet

Un cadran illustre le passage de 2023 à 2024.

On est sorti de la pandémie et il y a une reprise économique qui s’est produite. À un moment donné, on pensait peut-être retomber dans une récession, qu’on espérait pas trop importante, et là, on réalise qu’on semble avoir réussi un atterrissage en douceur pour l’éviter, explique M. Desjardins, qui est aussi professeur à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton.

Une inflation persistante

L’inflation continue toutefois à causer des maux de tête aux Canadiens, même si la situation s’est améliorée depuis un an, ajoute-t-il.

Un homme derrière sa caisse enregistreuse à l'épicerie.

Plusieurs Canadiens ont noté une augmentation de leur facture d'épicerie en 2023. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La crise du logement, qui s’est aggravée en 2023, n’est pas non plus à la veille de disparaître et continuera elle aussi à peser sur l’économie et le portefeuille des Canadiens, avance l’économiste.

Heureusement, les taux d’intérêt risquent probablement de baisser au cours de la prochaine année, selon Pierre-Marcel Desjardins.

On peut se réjouir que le pire soit probablement derrière nous, analyse-t-il.

Acheter une maison en 2024?

Marc Lalonde croit lui aussi que c’est le cas. C’est la raison pour laquelle il est d’avis qu’acheter une maison demeure un bon investissement.

Ici au Nouveau-Brunswick, si on se place dans notre contexte, et même aux Maritimes, le coût des maisons est quand même très abordable, surtout si l’on regarde le revenu familial, constate-t-il.

Marc Lalonde en entrevue.

L'analyste en placements Marc Lalonde croit qu'il sera encore avantageux d'investir dans le marché immobilier dans les provinces maritimes en 2024.

Photo : Radio-Canada

Or, quiconque envisage d'acheter une maison ou de renégocier son hypothèque devrait miser sur le court terme.

Si on y va avec du 5 ans, on va être pris avec des taux d’intérêt de 6 % ou 6,5 % alors que d’ici deux, les taux devraient être plus bas, dit-il.

Bien que l’inflation demeure pour l’instant élevée, ceux qui souhaitent investir peuvent miser sur les formules qui ont toujours rapporté.

Dans un contexte inflationniste, qui s’en va en désinflation, les actions ordinaires vont être très payantes ainsi que les obligations. Les taux baissent, donc la valeur de ce que vous avez acheté avec un taux plus élevé va augmenter, donc on ne réinvente pas la roue.

Quelques incertitudes

Même si tout laisse croire que les choses vont aller en s’améliorant, il est impossible de tout prévoir. C’est la raison pour laquelle Pierre-Marcel Desjardins compte surveiller les prix de l’énergie de près.

Certains événements récents, comme la guerre en Ukraine ou le conflit au Moyen-Orient, peuvent avoir un impact sur le cours du pétrole, rappelle-t-il.

Puisque l’énergie est liée à un très grand nombre de sphères de l’activité économique, des prix plus élevés se traduisent souvent par des pressions inflationnistes, ce qui risque de faire réagir la Banque du Canada, analyse-t-il.

La pénurie de main-d'œuvre et les demandes salariales plus élevées qui y sont associées pourraient aussi avoir un impact sur l’inflation.

D’après moi, la pénurie de main-d'œuvre et les coûts de l’énergie sont deux éléments qui vont avoir un impact sur la vitesse à laquelle on trouvera un niveau d’inflation plus bas et des taux d’intérêt plus attrayants, explique Pierre-Marcel Desjardins.

Avec les informations de Karine Godin

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