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Les 9 sujets qui retiendront l’attention en politique ontarienne en 2024

La cheffe du NPD de l'Ontario, Marit Stiles, regarde de l'autre côté de la chambre vers le premier ministre Doug Ford.

Les députés ontariens ne seront pas de retour en Chambre avant la fin février, mais les sujets de politique ontarienne ne manquent pas. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Que ce soit une enquête de la GRC sur la ceinture de verdure, la crise du logement, les relations de travail ou la santé, plusieurs sujets de politique ontarienne rebondiront dans l'actualité en 2024.

Un gouvernement visé par une enquête criminelle

Le plus gros dossier de l’année politique 2023 en Ontario – la ceinture de verdure – aura encore des échos en 2024. Le gouvernement Ford continue de faire l’objet d’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en lien avec cette vaste zone protégée du Grand Toronto et la décision (depuis abandonnée) d’y construire des logements.

Doug Ford marche dans un couloir sombre à Queen's Park.

L'enquête de la GRC pèse sur le gouvernement Ford.

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui/CBC

Pour l’instant, aucune accusation n’a été portée et ce genre d’enquête prend du temps.

Bilans de l'année 2023 et perspectives pour 2024

Consulter le dossier complet

Un cadran illustre le passage de 2023 à 2024.

Dans l’affaire des centrales au gaz, un autre scandale politique ontarien récent, il a fallu attendre plusieurs années avant le dépôt d’accusations puis la tenue d’un procès.

Plus l’enquête traîne, plus les partis d’opposition pourront s’en servir pour questionner le gouvernement Ford et ternir son image. Les progressistes-conservateurs, eux, répètent qu’ils comptent pleinement collaborer avec la police.

Cibles de logement

Le gouvernement Ford s’est fixé pour objectif de construire 1,5 million de nouvelles habitations d’ici 2031 pour faire face à la crise du logement. Il a mis à contribution les municipalités, qui ont leurs propres cibles à atteindre, avec des incitatifs. Fait-on réellement des progrès à ce chapitre?

Les pressions dans le réseau de santé

Les réformes mises en marche dans le système de santé l’an dernier vont-elles porter fruit?

Le gouvernement Ford a promis de réduire les temps d’attente, de former plus d’infirmières et de médecins ainsi que de simplifier les règles pour recruter du personnel de l'étranger.

Dans son dernier rapport annuel, le vérificateur général par intérim dressait un portrait plutôt sombre : il y a eu plus de 200 fermetures imprévues de salles d'urgence en Ontario en l’espace d’un an.

La province n’a pas de stratégie pour éviter ce problème causé par une pénurie de personnel. Il relevait aussi une dépendance croissante aux agences privées de placement pour recruter temporairement des infirmières – une solution coûteuse pour les hôpitaux et les foyers de soins de longue durée.

Appel de la loi 124

Le gouvernement Ford est toujours devant les tribunaux pour contester la décision d’un tribunal qui a invalidé la loi 124. Cette loi limitait à 1 % par année les augmentations salariales des employés du secteur public, dont les infirmières.

Des gens manifestent à l'extérieur.

Les travailleurs du secteur public se sont mobilisés pour contester la loi 124.

Photo : Radio-Canada

Un jugement de la Cour d’appel est toujours attendu après des audiences en juin dernier.

Une défaite coûterait plusieurs milliards de dollars au gouvernement Ford en compensations. Grâce à des décisions d'arbitrage, certains syndicats ont déjà réussi à obtenir des paiements rétroactifs.

Les premiers pas de Bonnie Crombie, et d’une députée verte

La nouvelle cheffe libérale renoncera officiellement à ses fonctions de mairesse de Mississauga le 12 janvier. Bonnie Crombie pourra ensuite se consacrer à temps plein à son parti et à sa reconstruction.

Sans siège à Queen’s Park, la tâche sera néanmoins plus complexe. Bonnie Crombie a déjà écarté la possibilité de se présenter dans la circonscription de Lambton-Kent-Middlesex, où une élection partielle doit se tenir cette année après la démission de l’ex-ministre du Travail, Monte McNaughton.

La cheffe ne pourra donc pas participer aux échanges en Chambre avec le premier ministre Ford, mais il y a fort à parier que son nom sera cité plus d’une fois. Mme Crombie fait déjà l’objet d’attaques de la part du gouvernement.

La mairesse de Mississauga, Bonnie Crombie, sort de Queen's Park après une conférence de presse le jeudi 18 mai.

Bonnie Crombie veut revitaliser le Parti libéral, qui n'a plus le statut de parti officiel à Queen's Park.

Photo : La Presse canadienne / Chris Young

Chez les verts, la famille s’agrandit cette année. Élue dans Kitchener-Centre en novembre, Aislinn Clancy fera ses premiers pas comme députée, la deuxième à être élue dans l’histoire de ce parti à Queen’s Park.

La Place de l’Ontario : un projet encore contesté

L’avenir de ce parc provincial riverain du centre-ville de Toronto a causé bien des remous ces derniers mois. On attend maintenant les conclusions d’un audit du bureau du vérificateur général, qui a accepté d’examiner les plans de réaménagement de la province.

Le gouvernement Ford a confié à des entreprises privées le soin de rebâtir la Place de l’Ontario : la compagnie autrichienne Therme compte notamment y construire un grand complexe aquatique.

Les partis d’opposition et des groupes de citoyens dénoncent la privatisation de cet espace et le secret qui entoure le contrat conclu entre la province et ses partenaires privés. La construction d'un stationnement subventionné et les conséquences environnementales du projet font aussi l’objet de critiques.

La Place de l'Ontario en juin 2023.

La Place de l'Ontario et le centre-ville de Toronto.

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

La province compte par ailleurs déplacer le Centre des sciences de l’Ontario à la Place de l’Ontario – une décision pas tout à fait éclairée, a déjà conclu le vérificateur général par intérim dans son rapport annuel.

Pour l’instant toutefois, la balle semble rester dans le camp du gouvernement Ford, qui vient de se doter de nouveaux pouvoirs pour faire tomber tout obstacle à la construction.

Des travaux de modernisation du site ont déjà commencé et la mairesse de Toronto a consenti à ne plus s'opposer au projet, en échange d'un nouvel accord de financement pour la Ville.

Une date pour le Crosstown?

L’agence de transport provinciale Metrolinx aura-t-elle finalement une date de mise en fonction à donner pour le train léger Eglinton Crosstown?

Cette ligne, en construction depuis plus de 12 ans à Toronto, était d'abord prévue pour 2020. L’horizon s’est depuis assombri et le PDG de Metrolinx refuse de s’avancer tant qu’une série de défauts techniques n’auront pas été corrigés et que la ligne n’aura pas été jugée entièrement sécuritaire.

Un train du projet de train léger de l'avenue Eglinton.

Le train léger de l'avenue Eglinton n'est toujours pas en service.

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

Cette saga exaspère les usagers des transports en commun et les petits commerçants qui ont subi des années de travaux. C’est une cible d’attaque récurrente de l’opposition à Queen’s Park, qui demande au gouvernement de rendre des comptes sur ce partenariat public-privé.

Autoroute 413 : des avancées à prévoir?

La promesse-phare des progressistes-conservateurs pendant la campagne électorale de 2022 est sur la glace depuis qu’Ottawa a désigné ce projet d’autoroute pour une évaluation d’impact.

Une récente décision de la Cour suprême sur la Loi fédérale sur l'évaluation d'impact, jugée en partie inconstitutionnelle, a redonné espoir au gouvernement, qui espère maintenant se sortir de cette impasse pour faire avancer le dossier.

Un panneau planté près de l'autoroute 400 annonce le futur site de l'autoroute 413

L'autoroute 413 doit rejoindre l'autoroute 400 au nord de Toronto, non loin de Vaughan.

Photo : Radio-Canada

Le gouvernement Ford prétend que l'autoroute 413 permettra de réduire la congestion routière, mais des groupes environnementaux estiment que ce projet pourrait fragiliser, voire détruire les écosystèmes locaux.

Négociations avec les enseignants

Stephen Lecce l’a échappé belle en 2023 : les enseignants n’ont finalement pas fait grève et les enfants sont restés en classe comme il le souhaitait. Mais le dossier n’est pas tout à fait clos pour le ministre de l’Éducation, qui continue de piloter les négociations pour que de nouvelles conventions collectives soient signées et ratifiées par les membres de quatre grands syndicats d’enseignants.

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