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Rétrospective politique : 5 événements qui ont marqué l’année 2023

Le premier ministre Doug Ford durant une conférence de presse suivant la retraite de son conseil des ministres, à Niagara Falls.

Le premier ministre Doug Ford a présenté ses excuses aux Ontariens, 10 mois après avoir annoncé des modifications à la ceinture de verdure.

Photo : The Canadian Press / Tara Walton

Enquête criminelle, courses à la chefferie, expulsions et privatisation : 2023 a été ponctuée par plusieurs événements qui ont bouleversé le paysage politique en Ontario. Retour sur une année mouvementée à Queen’s Park.

Enquête en cours

Ce n'est pas tous les jours qu'un gouvernement fait l'objet d'une enquête criminelle de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). En fait, l’intérêt de la police fédérale pour le scandale de la ceinture de verdure est probablement le moment marquant de l’année en politique provinciale.

L'annulation du transfert de terres dans cette zone protégée n'a pas permis au gouvernement Ford de mettre l’affaire derrière lui. Pas même la démission du ministre du Logement, Steve Clark, l'architecte présumé de ces changements controversés, ni même l’expulsion du député Kaleed Rasheed, ou encore les excuses du premier ministre.

Le ministre quitte une conférence de presse.

Le ministre des Affaires municipales et du Logement Steve Clark a finalement démissionné au début septembre. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Alex Lupul

Bilans de l'année 2023 et perspectives pour 2024

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Un cadran illustre le passage de 2023 à 2024.

Le gouvernement Ford a passé la majeure partie de l'année à défendre sa décision d’ouvrir la ceinture de verdure à la construction résidentielle, pour finalement céder à la pression populaire. Les révélations embarrassantes se sont accumulées pour les progressistes-conservateurs et on pourrait en apprendre davantage sur la genèse de cette affaire dans les mois à venir.

Chose certaine, l'année 2023 a offert une petite leçon de démocratie : la mobilisation citoyenne peut faire reculer un gouvernement.


Deux nouvelles cheffes

La dernière année a été marquée par l'entrée en scène de deux nouvelles cheffes en politique provinciale.

Marit Stiles a été couronnée, sans opposition, chez les néo-démocrates. Puis plus récemment, Bonnie Crombie a été élue à la tête du Parti libéral après une course à la chefferie chaudement disputée.

La nouvelle cheffe du Parti libéral de l'Ontario s'adresse aux membres le soir de sa victoire.

Bonnie Crombie a remporté la course à la chefferie du Parti libéral de l'Ontario. (Photo d'archives)

Photo : The Canadian Press / Chris Young

Des observateurs parlent déjà de renaissance chez les libéraux, un parti encore affaibli après deux campagnes électorales catastrophiques.

Certes, la reconstruction n’est pas terminée, mais les signaux sont encourageants pour les rouges depuis que la mairesse de Mississauga a pris les rênes du parti. Les attaques dirigées vers Bonnie Crombie depuis sa victoire donnent certainement l’impression que Doug Ford et son équipe sont inquiets.

Marit Stiles pointe du doigt lors d'un discours dans un champ.

La cheffe de l'opposition officielle, Marit Stiles. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui

Marit Stiles, de son côté, a surtout brillé en talonnant le gouvernement sur les questions d'intégrité et de transparence.

La cheffe du NPD a dû toutefois composer avec un caucus qui a semblé être divisé par moments. L’expulsion de la députée rebelle Sarah Jama n’a par exemple pas fait consensus au sein des troupes néo-démocrates.

Ce n'est pas nouveau : le NPD éprouve parfois de la difficulté à réconcilier sa frange syndicaliste et sa frange plus communautaire. Ce défi qui restera dans l'assiette de Marit Stiles pour la nouvelle année.


Zéro en trois pour les progressistes-conservateurs lors de partielles

Les électeurs des circonscriptions de Kanata-Carleton, Scarborough-Guildwood et Kitchener-Centre ont été appelés aux urnes dans le cadre d'élections partielles cette année.

Les deux premiers sièges en jeu sont revenus aux libéraux et le troisième a été décroché par le Parti vert. Une percée historique qui permet au chef Mike Schreiner de doubler la taille de son caucus (bien qu'avec seulement deux députés, le statut de parti officiel est encore hors de portée pour les verts).

Andrea Hazell, John Fraser et Karen McCrimmon durant un point de presse devant un podium indiquant : Libéraux de l'Ontario.

Malgré la victoire des libérales Andrea Hazell et Karen McCrimmon lors d'élections partielles, le parti n'est toujours pas reconnu officiellement par l'Assemblée législative. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Les résultats des trois partielles sont surtout gênants pour Doug Ford, particulièrement sa débâcle dans Kanata-Carleton, jusqu'ici un château fort conservateur. Les journalistes sont souvent accusés d'accorder trop d'importance à l'issue d'une élection partielle et de suranalyser la répartition des votes. Or, dans ce cas-ci, les progressistes-conservateurs ne présentent pas une bonne moyenne au bâton. Même l'organisation du Ford Fest dans Scarborough-Guildwood, quelques semaines avant le vote, n'a pas permis au gouvernement de bloquer les libéraux.


Place au privé en santé

C'est la solution trouvée par le gouvernement Ford pour s'attaquer aux listes d'attente interminables : s'appuyer davantage sur les cliniques privées pour la prestation de soins. Une transformation majeure qui a provoqué une levée de boucliers tant des partis d'opposition que des organismes de protection des droits des patients.

La ministre de la Santé a passé des semaines à préparer le terrain, répétant ad nauseam que les Ontariens ne paieront jamais avec une carte de crédit pour obtenir des soins.

Elle passe une main dans ses cheveux en parlant avec un groupe d'infirmières en arrière-plan.

La ministre de la Santé de l'Ontario, Sylvia Jones, lors d'une annonce à l'hôpital Sunnybrook de Toronto, le jeudi 18 août 2022. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Chris Young

Les changements sont déjà en cours, avec la multiplication des chirurgies de la cataracte réalisées au privé, notamment. Le remplacement de la hanche ou du genou sera aussi bientôt permis à l'extérieur des hôpitaux publics. Le train est déjà en mouvement, mais les inquiétudes du public et des parlementaires ne se dissipent pas. On redoute un exode des infirmières du réseau public vers ces nouvelles cliniques privées. La vente sous pression, dont pourraient être victimes certains patients vulnérables, fait aussi partie des préoccupations.

Une récente analyse de données de CBC alimente d'ailleurs la crainte que la province s'enfonce dans une dynamique de surfinancement du privé et de désinvestissement du réseau public.

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Contre toute attente, la naissance d'une alliance Chow-Ford

Un désastre total. Voilà les mots qu’employait Doug Ford pour décrire l'arrivée possible d'Olivia Chow à la tête du conseil municipal de Toronto. Il anticipait une catastrophe économique, avec des augmentations de l'impôt foncier qui allaient chasser les entrepreneurs de la métropole.

La mise en garde lancée par le premier ministre pendant la campagne électorale n'a finalement pas empêché l'ancienne conseillère municipale et députée fédérale de s'emparer de la mairie.

Doug Ford serre Olivia Chow dans ses bras.

Le premier ministre ontarien et la mairesse Olivia Chow lors de l'annonce de leur nouvel accord de financement, à la fin novembre.

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui

Une fois la poussière retombée, Doug Ford et Olivia Chow sont devenus des partenaires sérieux et ont pu faire progresser plusieurs dossiers conjoints. Qui l'eût cru?

Toronto et Queen's Park se sont entre autres mis d'accord sur un nouveau pacte fiscal pour la Ville. La province reprend possession des autoroutes Gardiner et de la Don Valley Parkway, un fardeau financier ingérable pour la Ville.

Le retour d'ascenseur n'est pas anodin : la mairesse Chow laisse le champ libre à Doug Ford pour ses plans de redéveloppement à la Place de l'Ontario avec l’aménagement d’un mégaspa.

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