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Avec le 3e lien, le gouvernement joue sa crédibilité, dit Drainville

Bernard Drainville lors d’une mêlée de presse.

Bernard Drainville affirme que son gouvernement devra livrer la marchandise dans le dossier du troisième lien.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

Le ministre responsable de la région de Chaudière-Appalaches, Bernard Drainville, croit que son gouvernement n’aura pas droit à l’erreur lorsqu’il présentera sa nouvelle proposition à l'égard du projet de troisième lien.

Ce qui va être déposé, il faut que ça soit sérieux parce qu'il en va de notre crédibilité, a déclaré M. Drainville lundi, en marge d’une activité organisée par la Chambre de commerce d’industrie de Québec (CCIQ).

Le ministre est conscient que les attentes des citoyens de la Rive-Sud en matière de mobilité sont élevées.

Il ne faut pas décevoir

Les gens nous attendent, si on peut dire, puis c'est normal. Ça fait qu’il ne faut pas les décevoir [...] La prochaine fois, il ne faut pas décevoir, a martelé Bernard Drainville.

Les ponts Pierre-Laporte et de Québec photographiés depuis la rive nord du fleuve Saint-Laurent lors d'un coucher de soleil.

Bernard Drainville soutient que le gouvernement devra présenter quelque chose de «sérieux». (Photo d'archives)

Photo : iStock

Tout sur le 3e lien Québec-Lévis

Consulter le dossier complet

La ville de Québec vue d'un paquebot sur le Saint-Laurent.

Malgré les nombreux revirements survenus dans le dossier du troisième lien, il affirme que ses collègues et lui n’ont jamais jeté l’éponge.

Rappelez-vous une chose : on n'a jamais abandonné. Les députés de Chaudière puis les députés de Québec, on n'a jamais abandonné, n'oubliez jamais ça, a insisté le ministre.

Selon lui, l'analyse menée par la Caisse de dépôt et placement du Québec permettra d'orienter la réflexion du gouvernement sur la meilleure façon d'améliorer les déplacements entre les deux rives.

Obligation de résultats

Invité à commenter la sortie de Bernard Drainville, le maire Gilles Lehouillier, qui participait au même événement présenté par la CCIQ, a indiqué que la CAQ allait devoir livrer la marchandise.

Le gouvernement a pris un engagement ferme de faire un lien autoroutier. Tous les arguments du ministère des Transports dans les dernières années, vous l'avez vu, gravitaient même pour dire : si on ne fait pas le lien autoroutier, c'est la catastrophe. Il est vraiment nécessaire. Donc, à partir du moment où on a ça, moi, je pense qu'il y a une obligation de résultat, c'est clair, a déclaré M. Lehouillier.

Gilles Lehouillier lors d’une mêlée de presse.

Gilles Lehouillier est persuadé que Bernard Drainville «croit sincèrement» au projet de troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Au-delà du travail qui sera effectué par la Caisse, Gilles Lehouillier soutient que le gouvernement devra réaliser des études approfondies sur le projet de troisième lien autoroutier.

Lehouillier réclame de vraies études

Des vraies études, on n'en a pas. Il n'y en a pas. On sait que les études d'avril 2022 étaient très fragmentaires et que ce ne sont pas de vraies études. Là, il faut faire les vraies. Le fer à cheval de 25 km [qui relie Québec et Lévis, est-ce] une contrainte suffisante? Est-ce que l'infrastructure des ponts peut répondre encore aux besoins dans les prochaines années? On n'a jamais eu ces études-là. Moi, je n'en ai jamais vu, en tout cas, a laissé tomber le maire.

Tout ce que je souhaite, c'est que le lien autoroutier fasse partie de la solution et c'est le message que M. Drainville vous a livré, c'est le message qu'il m'envoie également.

Une citation de Gilles Lehouillier, maire de Lévis

Par ailleurs, près de trois semaines après que le gouvernement Legault ait mandaté la Caisse de dépôt et placement pour étudier le meilleur projet de transport structurant pour Québec, la Municipalité attend toujours les directives sur les travaux liés au tramway qu’elle est autorisée à poursuivre ou non.

Ceci inclut plus de 400 activités, que ce soient des activités de conception, d’acquisitions, de travaux préparatoires ou d’approvisionnements, précise-t-elle dans un courriel à Radio-Canada.

Une esquisse montrant le tramway immobilisé à la station Hôpital de l’Enfant-Jésus en hiver.

La mise sur la glace du projet de tramway de la Ville de Québec soulève des questions sur les travaux liés au projet qui sont en cours ou en voie de l'être. (Photo d'archives)

Photo : Gracieuseté : Ville de Québec

Les fonctionnaires du ministère des Transports et de la Mobilité durable poursuivent leur analyse visant à déterminer quels sont les travaux à prioriser.

Lundi, la Ville de Québec a transmis au Ministère une analyse détaillée des activités et travaux en cours ou à venir, incluant les coûts, pour lesquels des autorisations explicites sont attendues.

Bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer toute la portée de la suspension ou de l'arrêt des activités, la Ville s’attend à ce que les décisions à venir se reflètent sur la facture des chantiers.

Les coûts additionnels fort probablement engendrés par la pause sont multiples et de différents ordres : réalisation de travaux temporaires, démobilisation de chantier, signalisation temporaire, annulation de commandes de matériel, réclamations de cocontractants, administration et traitement des réclamations, entretien et sécurisation de bâtiments acquis à des fins de démolition, dommages particularisés en lien avec les processus d’acquisition en cours et complétés, etc., énumère la Municipalité.

Marchand veut être fixé rapidement

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a réitéré lundi que le gouvernement devait rapidement donner l’heure juste en ce qui concerne les différents chantiers du tramway.

À qui parle-t-on, quand on parle des chantiers? On parle des gens qui vivent autour, on parle des entrepreneurs qui se demandent s'ils vont être capables [de] payer [leurs] employés. [...] Ce sont des gens qui ont des problèmes de congestion, qui ont des risques avec leurs enfants qui ne sont pas loin. C'est un paquet d'éléments comme ça. Alors, oui, il faut être fixé rapidement, a lancé M. Marchand à sa sortie de la conférence organisée par la CCIQ.

Il a ajouté que la balle était entre les mains du gouvernement.

Bruno Marchand lors d’une mêlée de presse.

Bruno Marchand invite le gouvernement Legault à dire rapidement ce qu’il adviendra des nombreux chantiers en cours ou à venir liés au projet de tramway.

Photo : Radio-Canada

La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, et son collègue responsable des Infrastructures et de la région de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, étaient également présents à l'événement de la CCIQ.

Les deux membres du gouvernement ont quitté l'Hôtel Château Laurier Québec sans prendre le temps de répondre aux questions des journalistes.

Avec la collaboration d’Olivier Lemieux

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