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Comment mesurer le succès de l’intégration des nouveaux arrivants?

De nouveaux arrivants et des intervenants du milieu témoignent au sujet de la clé du succès de l’intégration.

Des réfugiés et des demandeurs d’asile s’informent à un kiosque d'information.

Des réfugiés et des demandeurs d’asile s’informent à propos des services d’intégration offerts à Windsor lors de la journée consacrée aux réfugiés.

Photo : Radio-Canada / Camille Kasisi-Monet

À l'occasion de la Semaine nationale de l'immigration francophone, Radio-Canada a sondé plusieurs immigrants et des spécialistes sur ce qu'est une intégration réussie. Morceaux choisis.

Trouver du travail, scolariser ses enfants dans une école de son choix et, surtout, maîtriser le français et l’anglais : voilà les sujets des principaux témoignages de nouveaux arrivants et d'intervenants du milieu à propos de la réussite de l’intégration. Ils affirment que l’emploi est la clé du succès dans un nouvel environnement.

Une personne immigrante qui a réussi est une personne qui a pu obtenir un travail à temps plein et un revenu qui lui permet de vivre et de faire vivre sa famille, explique Antoine Ndayizamba, un Canadien d’origine burundaise.

Pour lui, le fait de maîtriser la communication dans la recherche de services constitue un autre facteur qui peut contribuer au succès.

Antoine Ndayizamba.

« Il est toujours difficile de trouver des services de santé en français à Windsor. C’est un défi d’intégration », selon Antoine Ndayizamba.

Photo : GABRIEL NIKUNDANA

Immigration francophone

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Des personnes prêtent serment durant une cérémonie d'octroi de la citoyenneté canadienne

Une personne capable de pouvoir s’exprimer facilement et de solliciter des services dans les deux langues officielles a elle aussi réussi, ajoute M. Ndayizamba.

Zaina Kere-Kere est une demandeuse d’asile originaire de la République démocratique du Congo. Selon elle, l’accueil dont elle bénéficie laisse présager un succès dans son processus d’intégration.

Quand j’arrive ici et qu’on me reçoit dans une structure d’accueil, pour moi, c’est déjà un succès, explique Mme Kere-Kere, arrivée seule à Windsor en septembre dernier en laissant derrière elle trois enfants et son mari à Kinshasa.

 Zaina Kere-Kere.

Zaina Kere-Kere pense qu'elle parviendra à s’intégrer parfaitement le jour où sa famille laissée à Kinshasa la rejoindra dans son nouveau pays d’accueil.

Photo : GABRIEL NIKUNDANA

Au-delà du résultat de ma demande d’asile, le prochain succès serait de trouver un emploi, explique Mme Kere-Kere.

Samuel Missoumba, originaire du Cameroun, est arrivé à Windsor en 2018. Deux ans plus tard, il a obtenu un poste à temps plein dans une école à Windsor.

M. Missoumba a obtenu un baccalauréat en éducation de l’Université d’Ottawa en 2020. Il enseigne dans une école publique francophone à Windsor.

Samuel Missoumba pose pour la photo.

« J’aime ce que je fais parce que c’est dans mon domaine de prédilection, en informatique », explique M. Missoumba.

Photo : Avec Autorisation de Samuel Missoumba

J’ai fait preuve de beaucoup de résilience. Je peux aujourd’hui dire que mon intégration est une réussite, lance-t-il.

Selon le ministère ontarien du Travail, de l’Immigration, de la Formation et du Développement des compétences, la province a accueilli 9765 immigrants francophones, dont 1125 réfugiés, en 2022.

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Des facteurs de succès difficiles à mesurer

Selon Adèle Garnier, professeure agrégée au Département de géographie de l’Université Laval et membre de la Chaire sur les dynamiques migratoires mondiales, la mesure du succès ou de la réussite des immigrants est une question complexe.

Les facteurs qui déterminent la réussite ou le succès sont multidimensionnels, précise la professeure Garnier.

On pourrait dire par exemple que des immigrants de tel groupe dont le pourcentage de participation au travail est supérieur à celui des Canadiens qui sont nés au Canada est un succès, explique-t-elle.

C’est très compliqué parce qu’il n’y a pas de mesure objective.

Une citation de Adèle Garnier, professeure agrégée au Département de géographie de l’Université Laval et membre de la Chaire sur les dynamiques migratoires mondiales

Nabila Sissaoui, du Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario, a le même point de vue. On a remarqué que les facteurs de réussite chez les nouveaux arrivants sont quelque chose de très personnel. Tout dépend des aspirations de chaque personne, dit-elle.

Il y a ceux qui misent beaucoup plus sur l’inscription de leurs enfants dans des universités francophones. Faire des études supérieures dans des universités francophones ou trouver un emploi dans son domaine fait partie des éléments de succès.

Une citation de Nabila Sissaoui, du Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario

Alain Dobi, directeur du Réseau en immigration francophone de la région du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario, ajoute pour sa part que la notion de succès dépend de chaque migrant par rapport à ses ambitions.

Si nos enfants vont dans une école de leur choix, de préférence en français, si on arrive à contribuer à l’économie de nos communautés respectives [...], j’appelle cela une intégration, explique-t-il.

Selon lui, on peut parler de réussite lorsqu’un immigrant contribue à tous les aspects de la vie socioculturelle et économique.

La Semaine nationale de l’immigration francophone se déroule jusqu’au 11 novembre 2023.

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