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Le commissaire de la GRC admet que le bilinguisme est un défi

Le sous-commissaire Michael Duheme devant le micro.

Le grand patron de la GRC, Michael Duheme, estime que le bilinguisme s’améliorera au sein de l’organisation avec l’implantation cet automne d’une nouvelle stratégie sur les langues officielles. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Michael Duheme

Le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) convient que l’organisation a de la difficulté à se conformer aux exigences de la Loi sur les langues officielles.

Soulignant l’importance du bilinguisme, le commissaire Michael Duheme s’engage à améliorer la situation. Il a témoigné en comité parlementaire lundi à la suite des révélations de Radio-Canada selon lesquelles une demi-douzaine de hauts gradés de la GRC occupant des postes bilingues ne satisfont pas à ces exigences.

Nous avons parfois du mal à assurer notre pleine conformité avec la Loi.

Une citation de Michael Duheme, commissaire de la GRC

À l’échelle de la GRC, 87,5 % des individus occupant des postes bilingues répondent aux critères, selon des données partagées devant le comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes. Dans les plus hauts échelons de la GRC, ce pourcentage baisse à 59 %.

Parmi les 10 personnes [qui composent l’État-major supérieur], quatre ont le profil valide, a expliqué M. Duheme aux parlementaires.

Le commissaire précise que deux des trois membres unilingues anglophones de l’État-major supérieur étaient jadis exemptés des exigences de bilinguisme, puisqu’ils travaillent en Colombie-Britannique et en Alberta, des provinces anglophones.

Plan rapproché d'une épingle de la Gendarmerie royale du Canada sur un uniforme.

Le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) convient que l’organisation a de la difficulté à se conformer aux exigences de la Loi sur les langues officielles. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Une stratégie pour se conformer aux exigences

Le grand patron de la GRC, Michael Duheme, estime que le bilinguisme s’améliorera au sein de l’organisation avec l’implantation cet automne d’une nouvelle stratégie sur les langues officielles.

Nous identifierons les lacunes et les obstacles en matière de conformité.

Une citation de Michael Duheme, commissaire de la GRC

Les cadres et les membres réguliers de niveau d'officier qui ne satisfont pas aux exigences en matière de bilinguisme feront l'objet d'évaluation et suivront une formation pour s'assurer qu'ils se conforment aux exigences, détaille-t-il.

Un homme s'adresse à la presse.

Le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) Michael Duheme. (Photo d'archives)

Photo : Frederic Pepin

En poste depuis mars dernier, le commissaire souhaite aussi mieux appuyer les employés de la GRC qui veulent gravir les échelons, en leur offrant toute la formation linguistique nécessaire en milieu de carrière. Accorder du temps aux policiers pour parfaire leurs connaissances linguistiques représente toutefois un défi en raison des besoins opérationnels.

Lorsque vient le temps de doter un poste, on regarde le bilinguisme d'abord et avant tout, mais la réalité, c'est qu'il y a des positions clés pour lesquelles on a besoin d'expertise dans certains domaines et que ces gens-là n'ont pas eu l'opportunité d'apprendre le français ou une langue seconde, dit-il.

[Ça] nous oblige des fois, à l’occasion, à combler un poste bilingue avec quelqu’un qui est unilingue pour vraiment répondre au mandat de l’organisation d’assurer la sécurité publique des Canadiens.

Une citation de Michael Duheme, commissaire de la GRC

Pénurie de main-d’œuvre

Par ailleurs, le commissaire de la GRC souligne que la pénurie de main-d'œuvre touche aussi son organisation.

De moins en moins d'individus sont intéressés par le métier de policier, ce qui réduit considérablement le bassin de candidats et – de surcroît – le nombre de francophones pouvant être embauchés, selon M. Duheme.

Récemment, certains critères d’embauche ont même été modifiés pour attirer davantage de candidats. Par exemple, les futurs policiers n’ont plus à s’engager à travailler partout au pays.

Les critères d'embauche au niveau du bilinguisme n’ont toutefois pas été revus, malgré la réforme de la Loi sur les langues officielles en juin dernier.

Plus d’employés bilingues

La GRC affirme avoir commencé à élaborer un projet pour que les futurs policiers anglophones apprennent le français lors de leur formation d'entrée à la Division Dépôt, l’École de la GRC à Regina, en Saskatchewan.

Aussi appelée à témoigner en comité parlementaire, la dirigeante principale des ressources humaines, Nadine Huggins, affirme que la GRC s’assure qu’un certain nombre de recrues bilingues suivent la formation.

On a commencé à augmenter le nombre de classes bilingues, normalement on en a deux par années et on en a trois pour cette année, et on espère augmenter ce nombre, mentionne Mme Huggins.

Le budget de la formation linguistique de la GRC a été revu à la hausse. Il est, cette année, de 2,5 millions de dollars. Il était d'environ 1,4 million de dollars dans le passé.

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