Des intervenants demandent une cible d’immigration francophone plus élevée
La Place des Arts du Grand Sudbury a été choisie pour accueillir le forum qui a lieu deux fois par année.
Photo : Radio-Canada / Bienvenu Senga
Pour contrer le déclin du poids démographique des francophones au pays, les participants au forum des intervenants en immigration francophone, qui se déroule jeudi et vendredi dans le Grand Sudbury, réclament d'abord qu'Ottawa accroisse sa cible d'immigration francophone.
Il faut du 10 à 12 % annuellement d'immigration francophone,
explique Alain Dupuis, directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada.
Le forum organisé deux fois par année par la FCFA à une importance particulière cette fois-ci, ajoute M. Dupuis.
On vient d'adopter au fédéral une nouvelle loi sur les langues officielles qui précise que le fédéral doit adopter une politique d'immigration francophone, alors il y a beaucoup de travail à faire
, affirme-t-il.
Le ministre [de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté] doit choisir les cibles pour les trois prochaines années dans les prochains jours, donc c'est super important qu'il entende les communautés.
Alors qu'Ottawa jongle avec l'idée de limiter le nombre d'étudiants étrangers, les intervenants demandent que les francophones soient épargnés.
En ce moment, les étudiants étrangers francophones [sont importants] pour le futur économique et démographique de nos communautés francophones
, dit Thomas Mercier, le coordonnateur du Réseau de soutien à l'immigration francophone du Nord de l'Ontario.
On ne peut pas mettre une limite d'un océan à l'autre sans le considérer
, ajoute-t-il.
Besoin de financement pour appuyer les étudiants étrangers
Les organismes en immigration réclament par ailleurs le financement de services d'appui aux immigrants francophones qui n'ont qu'un statut temporaire.
La coordonnatrice du Réseau de soutien à l'immigration francophone de l'Est de l'Ontario, Brigitte Duguay-Langlais, précise que les organismes comme le sien n’ont pas de ressources pour aider les résidents non permanents.
C'est-à-dire que les étudiants internationaux n'ont pas d'appui pour connaître tout ce que le Canada pourrait leur offrir après leurs études. Ça prend des travailleurs d'établissement qui les appuient.
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Cela accroît le risque d'assimilation, déplore Alain Dobi, coordonnateur du Réseau de soutien à l'immigration francophone du Centre-Sud-Ouest de l'Ontario.
Alain Dobi estime que le risque d'assimilation est particulièrement présent dans le Centre-Sud-Ouest de l'Ontario.
Photo : Radio-Canada / Bienvenu Senga
Je le dis souvent, on vit dans une mer d'anglophones, donc le risque est plus grand que pour nos frères et sœurs, nos collègues qui sont dans l'Est de l'Ontario, à Ottawa, ou ici à Sudbury
, confie M. Dobi.
Avec les informations de Bienvenu Senga