La région de Mégantic vue par sa jeunesse
Les jeunes de la Polyvalente Montignac ont été témoins des grands changements qui ont touché Lac-Mégantic au fil des années. Ils racontent aujourd'hui ce qui définit leur région.
Photo : Radio-Canada / Daniel Mailloux et Éric Carbonneau
Ils avaient 5, 6 ou 7 ans au moment du déraillement qui a ébranlé leur communauté. À l’aube de l’âge adulte et le regard tourné vers l'avenir, cinq jeunes de la Polyvalente Montignac, à Lac-Mégantic, décrivent en un mot ce que représente aujourd’hui la région dans laquelle ils ont grandi et évolué.
Pour Nelly-May Carrier, Lac-Mégantic, c'est le mélange de toutes les générations.
Photo : Radio-Canada
« Familial » – Nelly-May Carrier, 17 ans
Il y a autant des tout-petits que des personnes âgées, des gens de toutes les générations. [...] Des fois, tu peux faire des activités, puis tu vas croiser toute ta famille. C'est ça qui est cool : tu sors, puis là, tu croises ta grand-mère, ta cousine!
Cette passionnée de claque (cheerleading en anglais) se voit justement redonner à sa communauté après ses études. Moi, je m'en vais étudier à Sherbrooke, mais après ça, c'est sûr que je vais revenir. Toute ma famille est là, puis ce qui est cool, c'est qu'on connaît tout le monde. Je veux revenir après, je ne veux pas rester à l'extérieur. [...] [Je veux] être travailleuse sociale. Depuis que je suis toute petite, je dis : "Moi, je vais vivre à Mégantic."
Émile Richard décrirait Lac-Mégantic comme « paisible ».
Photo : Radio-Canada
« Paisible » – Émile Richard, 17 ans
Moi, je dirais "paisible". Ça reste une ville, mais tu n’as pas le gros brouhaha d’une grosse métropole. Ça reste en général calme.
Émile partage son temps entre ses études et la ferme familiale. Tout ce qui est sciences, ça m’interpelle vraiment. Je vais continuer en sciences de la nature au cégep pour justement rester encore vaste, mais j'aimerais [étudier] soit la santé, ou quelque chose de complexe un peu.
« On est proches de tout », croit Ariane Montminy.
Photo : Radio-Canada
« Proximité » – Ariane Montminy, 16 ans
La proximité : proximité avec la nature, proximité des activités, proximité avec les gens; tout le monde se connaît. C’est tout positif, on est proches de tout.
Ariane espère un jour être pilote d'avion, ce qui a de fortes chances de la faire déménager à l'extérieur de la région. Pour le moment toutefois, elle aime particulièrement son emploi de sauveteuse à la baie des Sables. J'aime ça faire le détour, aller voir mes collègues de travail, aller voir le bord du lac et voir s'il est calme, s'il y a des vagues. [...] Faire le détour, ça vaut la peine!
Pour Juliane Rhéaume, Lac-Mégantic, c'est la proximité avec sa famille.
Photo : Radio-Canada
« Famille » – Juliane Rhéaume, 15 ans
Tu es très proche de ta famille, puis de tes amis aussi. C'est vraiment l'entourage [qui représente Lac-Mégantic].
Juliane se voit rester à Lac-Mégantic dans le futur. J’aimerais vivre à Mégantic, car tu connais tout le monde. Ta famille, tes amis sont souvent ici. [...] C’est assez tranquille, il n’y a pas beaucoup de monde; c’est facile de se promener à pied sans que ce soit dangereux.
Pour Antoine, Lac-Mégantic, c'est la proximité avec la nature.
Photo : Radio-Canada
« Nature » – Antoine Thibault, 17 ans
Tout ce qui est relié à la nature, on l'a. C'est à proximité; c'est juste à 15 minutes de route, c’est proche de la ville, donc ça se résume à ça.
Antoine aimerait un jour devenir professeur d'éducation physique dans sa communauté, mais il est ouvert à toutes les éventualités. Je suis un sportif; j'ai joué au football, au soccer... Je vois les autres écoles, puis je me vois à Mégantic. J'aimerais ça revenir, mais je comprends que c'est difficile; des fois, il n’y a pas de postes de disponibles. [...] Je n'ai pas encore expérimenté non plus la ville c'est quoi. Peut-être que, quand je vais faire mes études à l'université, je vais tripper, puis je vais vouloir rester en ville, mais pour l'instant, j'aimerais ça revenir à Mégantic.
Avec les informations de Marie Eve Lacas