3e lien : Bellechasse insatisfaite d’une rencontre avec Guilbault
Geneviève Guilbault était de passage dans Bellechasse, jeudi.
Photo : Radio-Canada
Des élus et des intervenants du milieu économique de Bellechasse se disent fortement déçus d'une rencontre avec la ministre des Transports et de la Mobilité durable, jeudi, à la suite de l'abandon d'un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.
Geneviève Guilbault a accepté de participer jeudi à une rencontre pour discuter de l'abandon du projet de troisième lien autoroutier, un projet chèrement défendu par la région de Bellechasse au fil du temps.
De l'avis des hôtes, la rencontre a permis de mettre en lumière d'importantes différences de points de vue sur la suite des choses.
On est pas nécessairement satisfait de ce qui a été dit. Ce qu'on a entendu ne répond pas à nos attentes
, lâche sans détour Alain Vallière, directeur général de Développement économique de Bellechasse.
Le milieu demande la création d'un lien autoroutier à l'est. Il y a eu beaucoup de tergiversation. Notre demande, elle est claire, on veut un lien. Le transport des marchandises, c'est important. C'est ce qui fait la vitalité de notre milieu. Le gouvernement ne semble pas avoir la même approche. Nous, ce qu'on veut, c'est de travailler sur le besoin.
Ce qu'on retient, c'est un discours urbain, c'est un discours qui ne reflète pas les besoins du milieu rural. On a beaucoup de craintes pour le développement du milieu rural pour l'avenir parce qu'on n’a pas senti beaucoup d'écoute.
Se disant lésée
par le gouvernement et par le non-respect de leur engagement, la population de Bellechasse n'est pas rassurée après la rencontre de jeudi, croit M. Vallière.
Mme Guilbault ne m'a pas convaincu du tout. On ne sent pas d'appui du tout du gouvernement pour travailler pour un lien Rive-Nord–Rive-Sud pour les automobiles et le transport de marchandises
, estime de son côté le préfet de la MRC de Bellechasse, Yvon Dumont.
Meilleure communication
La ministre Guilbeault a convenu qu'il ne s'agissait pas d'une rencontre facile
.
On a vraiment parlé à cœur ouvert. Évidemment, beaucoup de déception ici. Ce n’est pas une surprise [...]. On est très conscient que ça a eu des effets décevants dans nos deux régions, mais je pense plus particulièrement sur la rive sud de Québec
, a noté la ministre.
Selon elle, les élus réclament une meilleure communication à l'avenir lorsqu'il sera question de mobilité.
Le consensus auquel on est arrivé, c'était qu'on a besoin de réanimer une structure de communication plus concrète entre le ministère des Transports et des représentants de Chaudière-Appalaches
, illustre la ministre.
On sent qu'il y a un besoin de pouvoir échanger sur une base régulière sur des enjeux précis de mobilité entre les deux régions. C'est ce à quoi on va donner suite.
La forme que prendra cette structure reste à déterminer. Il pourrait s'agir d'un comité composé d'élus et de membre du bureau de projet sur le troisième lien.