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Études sur le 3e lien : aucune donnée ne justifie un nouveau lien autoroutier

La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

Photo : Radio-Canada / Mathieu Potvin

Les études sur le troisième lien ne justifient pas la construction d'un tunnel autoroutier, c'est ce qu'a révélé la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, jeudi matin. Elle confirme que la nouvelle mouture du tunnel Québec-Lévis sera uniquement réservée au transport en commun, mais ne précise pas les coûts et le tracé du projet.

On n'a pas de données qui justifieraient l'implantation d'un tunnel autoroutier entre les deux rives.

Une citation de Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

Plusieurs facteurs, dont la diminution et les changements de distribution de l’achalandage sur les ponts, ont joué un rôle dans la décision du gouvernement. Mme Guilbault a aussi évoqué le télétravail comme un des facteurs contributifs, mais une étude indique toutefois qu'à terme le télétravail a peu d’impact sur l’achalandage du réseau routier et le transport collectif.

Selon les données, les gains en temps pour le transport collectif sont de 71 %, ce qui est bien supérieur aux gains pour les automobilistes qui sont de 37 %. Quand on voit que tous les temps de parcours ont diminué, on se doit d’en tenir compte. C’est la même chose aussi pour les heures de pointe sur les deux ponts, on voit que la courbe pour 2022 est plus basse que les autres, précise Geneviève Guilbault.

Tout sur le 3e lien Québec-Lévis

Consulter le dossier complet

La ville de Québec vue d'un paquebot sur le Saint-Laurent.

L’option d’un bitube avec un tube routier et un autre réservé au transport en commun a aussi été évaluée, mais le gouvernement s’est rendu compte que l'aspect autoroutier n’était peut-être plus aussi nécessaire.

En ayant un tube de transport collectif vraiment efficace, on cannibalisait le tunnel routier. On amènerait un vrai transfert modal.

Une citation de Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

Avec un projet de transport en commun, le gouvernement s’assure aussi de pouvoir recevoir du financement du fédéral, qui était jusque-là plutôt fermé à l’idée d’aider la province dans ses moutures précédentes, selon la ministre des Transports.

Les modélisations du ministère prévoient 3400 montées dans le transport en commun passant par le tunnel pendant l'heure de pointe matinale en 2036. En 2022, 1500 passagers empruntaient le transport collectif par les ponts à l'heure à la période de pointe, selon le ministère.

Pas de tracé, pas de coûts

L’annonce a tout de même été brève, Geneviève Guilbault n’a pas dévoilé plus de détails sur les nouveaux coûts, le nouveau tracé et le moyen de transport qui emprunterait le tunnel. Elle a tout de même réitéré sa volonté de connecter les deux centres-villes.

C'est une décision qui a été très difficile, qui amène une modification significative à un engagement ferme qu'on avait pris. On doit tenir compte de la réalité, des chiffres et de la pandémie, souligne-t-elle.

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Le contraste est notable entre le grand déploiement de la première annonce du projet en 2021 et la plus petite conférence de presse où Geneviève Guilbault, seule devant les journalistes, a confirmé l'abandon du volet autoroutier.

C'est difficile sur le plan politique pour mes collègues et moi. C'est pour ça qu'il n'y a rien de triomphaliste dans cette annonce.

Une citation de Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

Les informations concernant l’abandon du volet autoroutier avaient filtré dans les médias mardi. Plusieurs acteurs ont donc pu réagir dans les derniers jours, certains ne cachant pas leur déception.

La ministre a aussi réitéré l’engagement du gouvernement de continuer à entretenir le pont Pierre-Laporte. On a un système d’inspection et d'entretien très rigoureux du pont et on va pouvoir le maintenir encore quelques décennies. Le pont est là pour durer, assure la ministre Guilbault.

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