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Indignation sur la Rive-Sud de Québec après l’abandon d’un troisième lien autoroutier

Le tunnel sera aménagé sur deux étages avec un total de six voies de circulation, dont deux réservées au transport en commun.

Une capture écran de la vidéo de présentation.

Photo : Gouvernement du Québec

Indignation, sentiment de trahison et d'abandon sont les perceptions qui règnent sur la Rive-Sud en face de Québec à la suite de la décision de la CAQ d'abandonner sa promesse phare de construire un troisième lien autoroutier entre la capitale nationale et Lévis.

Le préfet de la MRC de Bellechasse ne mâche pas ses mots : il se sent ridiculisé, abandonné et même trahi par la décision du gouvernement de François Legault.

C’est une claque en pleine face. C’est très ordinaire. La confiance envers le gouvernement vient de tomber bas en joual vert, lance Yvon Dumont.

Un homme aux cheveux blancs pose pour la photo.

Le maire de La Durantaye et préfet de la MRC de Bellechasse, Yvon Dumont, ne cache pas son mécontentement.

Photo : Radio-Canada / Pascal Poinlane

La préfète de la MRC de Montmagny est elle aussi déçue. Il faut valoriser le transport en commun, mais on espérait davantage. Un troisième lien [autoroutier] aurait été plus facilitant pour nous et aurait permis d’éviter la congestion, dit Jocelyne Caron.

Tout sur le 3e lien Québec-Lévis

Consulter le dossier complet

La ville de Québec vue d'un paquebot sur le Saint-Laurent.

La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis, qui milite pour un troisième lien depuis une dizaine d'années, abonde dans ce sens. Je suis abasourdie, surprise, décontenancée, dit la présidente-directrice générale, Marie-Josée Morency.

Marie-Josée Morency pose pour la photo.

Marie-Josée Morency, de la Chambre de commerce et d'industrie du Grand Lévis.

Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Arsenault

Ce qui a été annoncé ne nous plaît pas. Le transport collectif, oui, mais il faut aussi le transport par voiture et le transport de marchandises, poursuit la PDG de la Chambre de commerce.

Selon elle, l'argument du changement d'habitudes et de la baisse de l'achalandage ne tient pas la route.

Les données vont encore changer dans le futur. Il faut en tenir compte aussi. Nous sommes une région manufacturière, les employés vont travailler sur place dans les industries et ça ne changera pas. En plus, nous sommes en croissance.

Une citation de Marie-Josée Morency, PDG de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis

Du côté des citoyens rencontrés sur la Rive-Sud de Québec, le sentiment est le même.

Ils ont de l’argent pour Montréal, ils ont de l’argent pour le tramway, mais nous, le troisième lien, on nous l’envoie à la bonne place, lance un citoyen en colère.

Je suis déçue. Ça aurait été préférable qu’on puisse passer, nous les citoyens, avec nos véhicules. C’était des promesses en l’air, affirme une autre.

L’équipe du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ardent défenseur du troisième lien, a fait savoir qu’il réserve ses commentaires pour jeudi après l’annonce de la ministre Geneviève Guilbault.

Accueil plus favorable sur la Rive-Nord de Québec

Étienne Grandmont, député de Taschereau, le secteur où le tunnel autoroutier devait aboutir, se réjouit de la décision de la CAQ.

Enfin, le gouvernement a entendu raison. C’est une belle victoire pour la société civile, qui s’est mobilisée pendant très longtemps pour que les effets néfastes de ce projet-là soient abandonnés, dit-il.

L'organisme Accès transport viable salue lui aussi la décision du gouvernement. Il y a un signal qui est positif, un signal [selon lequel] on veut désormais structurer le développement de nos villes en fonction du transport en commun, déclare Angèle Pineau-Lemieux, porte-parole de l'organisme.

Du côté de la Chambre de commerce et d'industrie de Québec, la nouvelle mouture du troisième lien répond aux besoins des gens d'affaires. Leurs priorités sont de réduire les [émissions de] gaz à effet de serre, améliorer la fluidité entre les deux rives et améliorer le transport en commun, explique Steeve Lavoie, président et chef de la direction.

Seul bémol, selon lui : le projet ne règle pas la logistique du transport de marchandises, seulement permis sur le pont Pierre-Laporte. S'il arrive quelque chose sur le pont, nous n'avons pas de deuxième option comme à Montréal pour traverser.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, s’est lui aussi montré enthousiaste et a salué le courage de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

La nouvelle version du troisième lien ne comprendra qu'un seul tube. Aucune voiture ne pourra y circuler. Le projet de troisième lien sera entièrement consacré au transport collectif. Le tracé centre-ville à centre-ville reste à être défini.

L'annonce sur la nouvelle mouture du projet est prévue à 8 h 30 jeudi.

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