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ArchivesLe café, entre l’art et l’instantanéité

Mirielle Lachance dans un studio au décor d'épicerie à côté de contenant format géant de Nescafé.

En 1961, la comédienne Mirielle Lachance faisait la réclame du café en poudre Nescafé pour les consommateurs canadiens.

Photo : Radio-Canada / Henri Paul

Radio-Canada

Comment buvez-vous votre café? Des reportages tirés de nos archives nous montrent que la consommation de cette boisson a pris un tournant au Québec dans les années 1980 avec l’avènement des cafés et bistros servant de l’espresso.

À l’émission De broche en bouche du 8 août 1963, l’animateur Eddy Macfarlane présente l’histoire du café, de sa découverte au 14e siècle en Abyssinie, dans la Corne de l'Afrique, à sa popularisation au 17e siècle en Europe.

Lors de son passage à Paris en 1669, l’ambassadeur de l’Empire ottoman Soliman Aga en aurait notamment fait une boisson prisée dans la haute société française. À partir de ce moment, le café n’a cessé de gagner des adeptes aux quatre coins de la planète.

De broche en bouche, 8 août 1963

Bien qu’il décrive en détail les différentes souches de grains de café qui ont été transplantées d’Afrique en Amérique, Eddy Macfarlane parle bien peu à travers son exposé de l'évolution de sa consommation de ce côté-ci de l'Atlantique.

À ses côtés, la coanimatrice Marie-Ève Liénard prépare du café turc sur un petit réchaud à alcool. Une cérémonie qu’elle aime bien faire à table devant ses invités qui se montrent ravis à tout coup, souligne-t-elle.

Les cafetières qui sont décrites dans cette chronique sont essentiellement de petits appareils mécaniques. Les animateurs Eddy Macfarlane et Marie-Ève Liénard nous montrent une cafetière filtre individuelle, une cafetière moka, un grand percolateur et une nouveauté sur le marché : la cafetière atomique qui fonctionne sous la pression de la vapeur d’eau.

Montréal ce soir, 8 décembre 1986

Le café connaît une popularité grandissante à Montréal depuis quelques années. On ne compte plus les restaurants qui se sont équipés d'une machine à espresso et cappuccino pour faire face à la demande.

Une citation de L’animateur Charles Tisseyre

Comme nous le montre ce reportage au bulletin de nouvelles Montréal ce soir du 8 décembre 1986, il faudra attendre les années 1980 pour que l’utilisation des machines à café espresso soit plus courante au Québec.

Dans son reportage, la chroniqueuse Josée Blanchette se rend à la Brûlerie Saint-Denis, un de ces établissements à Montréal qui torréfient le café sur place en plus de le moudre et de le revendre.

La technique de torréfaction vieille de plusieurs siècles permet d'accentuer les arômes du café en dégageant les huiles essentielles et donc les parfums prisonniers dans la fève du café, nous explique Josée Blanchette.

En 1986, on peut repartir de la Brûlerie Saint-Denis avec 35 sortes de mélanges de café différents, dont 4 variétés aromatisées et 6 décaféinées dont les prix vont de 8,50 $ à 40 $ pour un sac de 454 grammes.

Pour la maison, parmi la cinquantaine de cafetières de son inventaire, le torréfacteur Alex Sandahl recommande la cafetière à piston qui fera bien ressortir les arômes des grands crus de café proposés par l’établissement.

L’expérience se vit aussi sur place avec un menu offrant le café espresso avec du chocolat hollandais, de la crème fouettée ou des effluves de cannelle et d’orange. Une ambiance chaleureuse à laquelle se mêle l’enivrante odeur du café rôti, nous dit la chroniqueuse Josée Blanchette.

L'Épicerie, 25 janvier 2006

Vingt ans plus tard, à l’émission L’Épicerie du 25 janvier 2006, c’est au tour de l’animatrice Marie-Josée Taillefer de vanter les plaisirs de l'espresso et du cappuccino qui nous livrent toutes les subtilités des grains de café.

L’animatrice constate dans son reportage que les cafés et bistros qui servent des boissons à base d’espresso se sont multipliés au Québec, modifiant nos habitudes de consommation.

Et en quoi l’espresso est-il meilleur que le café filtre ou instantané? Il a cinq fois plus d’intensité et de saveur, lui explique le torréfacteur Sevan Istaboulian tout en lui montrant les différentes nuances de couleur dans la crème riche de son espresso.

Pour en arriver à ce raffinement et tendre vers l’art du café, le barista tirera parti de quatre outils de base, détaille l’animatrice. Les quatre M sont la main pour presser le café, la machine pour l’infuser, le moulin pour le moudre finement et le mélange qu’on aura équilibré de grains bruns et noirs.

Quelle histoire!, 23 mars 2015

Il demeure que, malgré tout cet engouement autour de l’art du café, il y aura toujours des consommateurs pressés qui se tourneront vers le café instantané, un mélange soluble fait de grains de café lyophilisés.

À la base, ce type de café avait été pensé pour les militaires français sur le front qui n’avaient pas accès à des grains de café fraîchement torréfiés, nous apprend l’animatrice Clodine Desrochers à l’émission Quelle histoire! du 23 mars 2015.

C’est au chimiste Max Morgenthaler que l’on doit la formule pour bien déshydrater le café et lui assurer une longue conservation. Son invention sera commercialisée en 1938 par la compagnie suisse Nescafé. C’était il y a 85 ans.

Encore plus de nos archives

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