Le système d’inscription aux activités de loisir de Gatineau connaît encore des ratés
Plus de 1800 personnes ont attendu, en vain, dans la salle d'attente virtuelle du portail de la Ville, lundi, pour une inscription aux activités (archives).
Photo : Getty Images / Blend Images - JGI/Jamie Grill
Prenez note que cet article publié en 2022 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Mises à l’épreuve une nouvelle fois lundi, le système d'inscription en ligne aux activités du programme Culture et Loisirs de la Ville de Gatineau a rencontré des problèmes, créant ainsi de la frustration chez de nombreux parents.
Après deux tentatives infructueuses, Karine Major espérait pouvoir enfin inscrire son fils Elliott, deux ans et demi, aux cours aquatiques, lundi soir. Mais le troisième essai a aussi été un échec.
Je me suis branchée à 17 h 55 et ça mentionnait que j’étais en attente jusqu’à 18 h pour laisser patienter les gens jusqu’à l’ouverture du site. [...] J’étais la 1176e en attente, mais lorsqu’on est arrivé pour inscrire notre fils aux cours aquatiques, tout était déjà complet
se souvient-elle.
Karine Major, maman d'un garçon de deux ans et demi.
Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle
Vers 18 h, plus de 1800 personnes ont attendu, en vain, dans la salle d'attente virtuelle du portail de la Ville. Devant la situation, certaines personnes mécontentes ont manifesté leur indignation sur les réseaux sociaux.
Problèmes techniques
Sur Twitter, la Ville a expliqué que des problèmes techniques ont rendu les inscriptions en ligne plus difficiles que prévu.
Le conseiller d’Aylmer et président de la Commission des loisirs et sports et du développement communautaire, Steven Boivin, espère que la Ville et le fournisseur de service puissent rapidement corriger le tir.
Il y avait deux files d'attente. Une file d’attente pour s’inscrire et file d’attente pour payer. C’est dans la file d’attente pour payer qu’on a eu les enjeux. Cela relève beaucoup de la plateforme du fournisseur avec lequel travaille la Ville de Gatineau. C’est là-dessus qu’il va falloir poser des actions concrètes pour corriger la situation rapidement
, a-t-il expliqué.
Steven Boivin, conseiller d’Aylmer et président de la commission des loisirs et sports et du développement communautaire.
Photo : Radio-Canada
Des explications qui ne convainquent pas Mme Major.
La principale frustration c'est quand on attend devant l'ordinateur, le cellulaire, et qu'on se dit, est-ce que je vais avoir une place, est-ce que je ne vais pas en avoir ?
rebondit-elle.
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, a aussi partagé sa frustration sur les réseaux sociaux.
Si elle se dit sensible à cette situation, surtout que ces problèmes techniques surviennent pour une troisième fois
. Elle qualifie la situation d' inacceptable .
Après les premiers ratés du 29 août et du 6 septembre, l'administration municipale a lancé un appel d'offres, en novembre, afin d'auditer le processus lié au système d'inscription de son programme Culture et Loisirs.
Pour le moment, Karine Major estime avoir assez attendu et a décidé d’inscrire le petit Eliott à des cours privés.
Ce qui est dommage, c'est que je pense aux gens qui ont seulement cette possibilité-là ou qui ont seulement les moyens de se payer ces cours. C’est important que les enfants aient des activités
, dit-elle.
Action Gatineau s'attend à une amélioration
Aux yeux de la conseillère municipale du district de Touraine, Tiffany-Lee Norris Parent, qui porte les couleurs d'Action Gatineau, cette situation n'est tout simplement pas acceptable
.
On est quand même en 2022. Ce n'est pas acceptable qu'il n'y ait pas de façon simple pour s'inscrire en ligne. Après les problèmes de l'automne, je m'attendais à ce qu'il y ait des correctifs. Visiblement, ça n'a pas été fait.
Elle s'attend à ce que l'administration de la Ville de Gatineau identifie les problèmes et trouve des pistes de solutions au début de la prochaine année. Il ne faut pas que ça se reproduise
, lance-t-elle.
Tiffany-Lee Norris Parent, conseillère municipale du district de Touraine (archives)
Photo : Radio-Canada / Olivier Plante
Dans un monde idéal, la conseillère aimerait aussi que l'offre des activités soit bonifiée, mais cela est toutefois impossible à l'heure actuelle.
Ça ajoute de la frustration aux familles. [Par exemple], il manque des moniteurs de natation à cause de la pénurie de main-d'œuvre.
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Avec les informations de Rosalie Sinclair