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Jardinage : faire le choix de plantes indigènes pour contribuer à la biodiversité

Une fleur de trille rouge.

Le trille rouge est une plante indigène du Québec.

Photo : Radio-Canada / Kassandra Nadeau-Lamarche

Hibiscus ou asclépiades? La question semble esthétique, mais la décision peut avoir un impact important sur la biodiversité. En optant pour des végétaux indigènes, les jardiniers contribuent à nourrir et abriter une grande diversité d’insectes, d’oiseaux et de mammifères.

Une plante indigène, c’est une plante qui poussait ici avant qu’arrivent les Européens, apportant avec eux un grand nombre de végétaux, explique Larry Hodgson, surnommé le jardinier paresseux. De nombreux feuillus et conifères font partie des plantes indigènes québécoises, mais aussi plusieurs fleurs comme la verge d’or du Canada, le rosier sauvage et la spirée à larges feuilles.

Elles se retrouvent plus fréquemment dans la nature que dans les aménagements paysagers. Pourtant, elles ont beaucoup à offrir. Elles sont hyper résistantes à notre climat et n'ont à peu près jamais de maladies, souligne Marthe Laverdière, horticultrice depuis une trentaine d'années. Ce sont des plantes souvent très faciles à cultiver.

En plus d’être bonnes pour les jardiniers, elles jouent aussi un rôle important pour la faune. Un des problèmes que nous avons actuellement c'est que nous coupons les forêts, nous plantons des plantes d'ailleurs et beaucoup d'animaux ont de la difficulté parce qu'ils ne trouvent pas les plantes qu'ils leur faut, explique Larry Hodgson.

Le jardinier paresseux cite l’exemple de l’asclépiade, une fleur considérée par plusieurs comme de la mauvaise herbe, mais qui est essentielle à la reproduction du papillon monarque. Il pond ses œufs strictement sur les asclépiades et c'est les asclépiades qui nourrissent les larves, les chenilles, qui deviennent des papillons plus tard. Sans asclépiades, il ne peut pas y avoir de monarques.

Gros plan d'une main tenant des fibres blanches attachées à des graines.

L’asclépiade, une fleur considérée par plusieurs comme de la mauvaise herbe.

Photo : Lasclay

Approvisionnement

Mme Laverdière et M. Hodgson soulignent la difficulté de s'approvisionner en végétaux indigènes dans les jardineries.

Moi, je pense que si on avait plus de choix en jardinerie, on en aurait beaucoup plus sur les terrains parce que c'est des plantes agréables à cultiver, croit Larry Hodgson.

Il faudrait une mise en marché de ces fleurs-là pour les faire connaître aux gens, pense Marthe Laverdière.

Charles Thomassin, conseiller aux Floralies Jouvence, explique que si peu de plantes indigènes sont disponibles dans les jardineries, c’est parce qu’elles ne plaisent pas à la clientèle. Elles sont envahissantes ou ça va plus à l'ombre ou des trucs comme ça.

S’il est vrai qu’elles sont considérées par plusieurs comme de la mauvaise herbe, Marthe Laverdière se porte à leur défense : Il n'y a pas de mauvaises herbes, mais il y a juste des plantes à la mauvaise place.

On voit de plus en plus de gens qui veulent absolument avoir des plantes indigènes à planter. Les centres jardin tardent à réagir. On a de la difficulté à trouver des plantes indigènes, ou si les plantes sont indigènes, elles sont placées sans le dire.

Une citation de Larry Hodgson

Le Fonds mondial pour la nature (WWF Canada) a d’ailleurs développé un outil pour aider les consommateurs à identifier les plantes d’ici. Son programme Votre zone permet aux clients d’une vingtaine de jardineries du sud de la province d’identifier plus facilement les plantes indigènes grâce à une étiquette.

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