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blanc beauté nordique

par Ariane Cipriani et Denis Wong

Marc Séguin

Le peintre présente de nouveaux tableaux à Montréal pour la première fois en quatre ans. Sa nouvelle série, inspirée de la vastitude du Grand Nord, diffère énormément de son travail précédent.

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16 mai 2017
Les toiles de la série blanc arrivent à la Galerie Simon Blais, à Montréal.

L’équipe de la galerie déballe les toiles de la série blanc et les dispose sur ses murs.

Le peintre effectuera quelques changements et approuvera ensuite la disposition des tableaux.

blanc propose des œuvres épurées, pâles et apaisantes.

Marc Séguin place le spectateur au milieu des paysages nordiques, sans repères.

Peindre le ciel et l’immensité du Nord

blanc présente un nouveau travail d’échelle

À propos du format

« Le grand format te donne une forme de poésie qui, à plus grande échelle, est un petit peu plus foudroyante sur le paysage. Le petit format, lui, t’ouvre une fenêtre. Donc, t’es une espèce de voyeur. J’ai été complètement surpris par le fait que - je déteste dire ça -, mais en petit, en moyen et en grand format, ces paysages-là, ça marche. Ça me dérange ça, que ça fonctionne, parce que j’ai toujours pensé que… J’ai toujours essayé de trouver le bon format pour dire la bonne affaire, mais dans ce cas-ci, les trois formats fonctionnent. »
- Marc Séguin

À propos de la technique

« Les gens n’ont pas idée. Là, il y a 63 blancs à peu près par tableau. T’sais, il y a des blancs jaunes, des blancs bleus, des blancs roses, des blancs, des blancs mauves, des blancs rouges. Il y en a de toutes, toutes, toutes les sortes, pis ça, c’est vraiment un travail de peintre, où je me suis dit : Ça ne me dérange pas que les gens ne voient pas le paysage. Mais si vous voyez un truc abstrait divisé en deux, parce qu’y a une ligne d’horizon, mais tant mieux, mais ça se tient comme tableau abstrait. Quand t’as compris que c’est une ligne d’horizon, que t’as un petit repère quelque part, une montagne, un soleil, là, tu dis : Ah oui! OK, ce sont des paysages. »
- Marc Séguin

Comment absorber, puis rendre le climat nordique

La Galerie Simon Blais, située à Montréal, a ouvert ses portes en 1989. Les chemins du galeriste et du peintre se sont vite croisés. À ce jour, leur collaboration et leur complicité sont indéfectibles.

Biographie de
Simon Blais

« Il faut s’intéresser à ce qui se fait maintenant »

Simon Blais développe son œil de galeriste en travaillant d’abord dans la galerie d’art de son frère pendant 10 ans. Il devient un spécialiste de la gravure, de la reproduction et de l’histoire de l’art occidental depuis le Moyen Âge, en plus de développer une passion pour l’estampe originale.

« Quand les gens viennent nous voir et nous disent qu’ils veulent commencer à collectionner, on leur dit toujours d’acheter des œuvres d’artistes de leur génération.»

En 1989, il ouvre sa propre galerie avec sa conjointe, Sylvie Blais. La Galerie Simon Blais se consacre à l’art moderne québécois et se concentre sur la présentation des artistes abstraits du Québec de l’après-guerre et des artistes contemporains. Le galeriste sélectionne les artistes qu’il représente en fonction de leur pratique sur papier (gravure, dessins, peintures et techniques mixtes).

« Si vous demandez à Marc Séguin qui l’a inspiré, il vous citera Riopelle, Borduas, etc. Il n’y a personne qui est ignorant du passé parmi ces jeunes artistes. »

La première exposition de Marc Séguin à la Galerie Simon Blais a eu lieu en 2003.

« Je veux faire comprendre aux gens qu’ils peuvent et qu’ils doivent s’intéresser à l’art parce que ça nourrit l’âme et que c’est plus accessible qu’on pense. »
- Simon Blais Galeriste

La relation artiste-galeriste : une question de confiance

« À chaque projet d’expo, Marc m’a toujours envoyé des œuvres qui avaient une cohérence absolue. Et les expos que j’ai faites ici, j’ai toujours trouvé qu’elles avaient une homogénéité, un sens et une richesse peu commune. Il n’y a pas une expo qui n’était pas une merveille. [...] L’artiste a toute liberté, qu’il aille dans quelque direction que ce soit. J’ai toujours la liberté, moi, de ne pas m’emballer, mais mon rôle de marchand, c’est d’être le plus ouvert possible. »
- Simon Blais
« Je pense qu’à la base de toute démarche d’artiste, dans nos fantasmes, dans nos rêves, il faut qu’il y ait quelqu’un qui décide de comprendre ce que nous faisons et de miser là-dessus. Simon aime l’art et les artistes. Et qu’une expo fonctionne ou non, Simon fait l’acquisition de tableaux. Pour un jeune artiste qui commence, avoir une couple de mille piasses pour payer un atelier, des fois, c’est tout ce que ça prend pour continuer. »
- Marc Séguin

Le kamotik : un voilier sur neige inuit

« Ce sont des objets. Il faut les voir. Tu vis quelque chose devant l’objet que tu ne vivras pas devant ton téléphone, ton écran ou ta télé parce que tu n’auras pas tous ces jaunes et ces bleus dans le ciel. C’est très rassurant de savoir que l’objet unique existe encore. »
- Marc Séguin

Une douceur émane
de la série blanc

Une douceur émane
de la série blanc

« Peut-être que j’assume plus le fait que je suis un être hyper tendre et doux, mais tu sais quoi? Moi, je pense que je vis dans les extrêmes. Puis je suis bien là. En fait, je suis très troublé par toute la violence qui vit en dedans de moi, beaucoup, toujours. Et doublement troublé par le fait qu’il y a aussi cette douceur-là qui cohabite en même temps. »
- Marc Séguin

Équipe

Idée de sujet, entrevues, textes Ariane Cipriani Contenu multimédias Denis Wong Développeur Olivier Fortin Designer Mathieu Blanchette Assurance qualité Xavier Vachon Directeur, Stratégie éditoriale numérique Yannick Pinel Chef de projet, développement numérique Katherine Domingue Directrice, Stratégie design et expérience utilisateur Julie Désilets