L’amitié occupe une grande place dans la vie des enfants. En effet, les mésententes avec leurs camarades leur causent bien souvent des soucis. C’est alors que le soutien des parents devient important pour les aider à exprimer leurs émotions et à trouver des solutions pour surmonter la situation.
Un texte de Solène Bourque, psychoéducatrice
Ma grande est particulièrement affectée par le fait qu'une copine d'école lui a dit qu'elle ne voulait plus être son amie. Comment soutenir mon enfant dans cette situation?
Les relations d’amitié permettent aux enfants de vivre des moments de complicité avec des pairs qui ont des goûts et des intérêts semblables. Ces moments ont une grande importance dans la vie de nos jeunes! C’est donc normal que votre fille soit affectée par le fait qu’une amie lui a dit qu’elle ne voulait plus être en lien avec elle.
Nous pouvons avoir tendance comme parents à minimiser les conflits des enfants en leur disant que ce n’est rien de grave et que tout s’arrangera rapidement. Toutefois, comme peu d’informations sur les intentions de l’autre amie sont connues, il est difficile de rassurer votre fille en lui disant que la mésentente sera certainement passagère.
On se centre donc d’abord sur :
Valider l’émotion de votre enfant : « Je comprends que tu as de la peine. Tu aimais beaucoup jouer avec elle et elle te dit qu’elle ne veut plus maintenant ».
Lui offrir un geste de réconfort : « Est-ce que je peux faire quelque chose pour apaiser ta peine? (Lui faire un câlin, lui préparer un bain chaud, lui mettre de la musique douce.)
L’écouter : « Est-ce que tu as envie d’en parler davantage? Veux-tu me raconter ce qui s’est passé? »
L’aider à entrevoir des solutions : « Comment vois-tu la suite des choses? Est-ce que tu souhaites lui parler? Lui écrire un mot? »
Et surtout, évitez d’intervenir directement auprès de l’enfant même si vous en avez l’occasion ou auprès de ses parents si vous les connaissez. Misez sur le soutien émotionnel que vous pouvez offrir à votre fille et sur la façon de l’outiller pour qu’elle puisse réagir elle-même à la situation, autant que possible. Les enfants acquièrent une meilleure autonomie (et de la fierté aussi) en trouvant eux-mêmes leurs solutions.
Psychoéducatrice depuis plus de 25 ans, également auteure et consultante pédagogique. Elle est une touche-à-tout passionnée par l’intervention et l’éducation.
Vous avez des questions? Écrivez-lui ici : jeunesse@radio-canada.ca
La réponse pourrait être publiée dans un prochain article sur la Zone des parents!