De nouvelles journées de grève s’en viennent au Québec
Publié le 29 novembre 2023
Un texte de Guillaume Lepage
Si la tendance se maintient, toutes les écoles et les cégeps publics du Québec seront fermés à compter du 8 décembre, et ce, jusqu'au 14 décembre. C’est ce qu’a fait savoir mardi le Front commun, une alliance de quatre syndicats qui représente la majorité des profs et la très grande majorité des employés de soutien du réseau scolaire public. C’est pourquoi toutes les écoles seront touchées.
Grosse semaine en vue
On a aussi appris mardi que la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) sera en grève du 11 au 14 décembre. Ça, ça représente 80 000 infirmières et professionnels en soins comme des inhalothérapeutes. Mais pas de panique : des services essentiels seront assurés parce qu’il s'agit du secteur de la santé.
Il ne faut pas oublier non plus les 66 500 profs du primaire et du secondaire de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) qui sont déjà en grève générale illimitée.
Tout ce beau monde-là représente environ 600 000 travailleurs en santé, services sociaux et éducation. Et ils sont tous en négociation avec le gouvernement pour renouveler leur contrat de travail (leur convention collective). Ils veulent de meilleures conditions, jugeant leur salaire trop bas et leur charge de travail trop lourde.
Un moyen de pression
Puisque les syndicats n'arrivent pas à s’entendre avec le gouvernement, les travailleurs font donc grève. Ils arrêtent de travailler pour mettre de la pression et espérer faire avancer les négociations.
Un ultimatum lancé
Le Front commun pourrait lui aussi tomber en grève générale illimitée dès janvier. Mais les syndicats de cette alliance disent vouloir se laisser jusqu’à Noël pour aboutir à une entente.
Il y a plus d’une semaine, le gouvernement a nommé un conciliateur du ministère du Travail pour trouver un terrain d’entente avec les syndicats. Le premier ministre François Legault s’est dit prêt à offrir plus d’argent pour le salaire des employés.
Des impacts anticipés
Ces grèves inquiètent les directions d’écoles, qui ont peur que des élèves prennent trop de retard ou décrochent. Sans compter ceux qui vivent dans des milieux défavorisés et qui dépendent de l’école pour manger. Le calendrier scolaire risque aussi d’être revu.