Un jeune tient son téléphone cellulaire.

Dis adieu à ton cell (en classe)

Publié le 25 août 2023

Un texte de Guillaume Lepage

À quelques jours de la rentrée, le gouvernement du Québec doit envoyer cette directive le plus tôt possible à toutes les écoles primaires et secondaires du réseau public. Les écoles privées ne sont pas touchées, mais plusieurs l’ont déjà interdit.

Ce que tu dois retenir

Le téléphone sera interdit en classe, sauf s’il est utile à une activité pédagogique. Tu pourras utiliser ton cell pendant les pauses et sur l’heure du dîner, à moins d’une décision contraire de ton école.

Le gouvernement exauce aujourd’hui le vœu d’une majorité d’enseignants si on en croit un sondage auquel ont répondu près de 7000 d’entre eux. 92 % des profs sont en faveur de bannir le cellulaire en classe, sauf à des fins pédagogiques.

Des effets négatifs

D’après ces enseignants et le gouvernement, ces appareils sont devenus une distraction et nuisent à l’apprentissage. C’est aussi la conclusion d’une nouvelle étude des Nations unies menée dans 14 pays.

Outre les cas potentiels de tricherie et de plagiat, des profs craignaient ces dernières années d’être filmés à leur insu et que la vidéo soit partagée hors contexte sur les réseaux sociaux.

Ailleurs dans le monde

Au Canada, l’Ontario a interdit le cellulaire en classe il y a quatre ans. Sur la planète, seulement un pays sur quatre a adopté une loi pour bannir son utilisation à l’école. C’est le cas de la France depuis 2018. Là-bas, tous les élèves de 15 ans et moins doivent ranger leur téléphone dès qu’ils arrivent à l’école.

Un premier pas

Pour un enseignant de Trois-Rivières, Étienne Bergeron, le Québec ne va pas assez loin. L’interdiction devrait s’appliquer à l’extérieur de la classe et à tous les appareils mobiles, genre une montre intelligente. Il a lancé une pétition en ce sens.

Interdire, pour moi, c'est la partie facile. Il faut aider les jeunes et les éduquer à développer une saine hygiène numérique, un bon rapport avec les outils, pour [...] que l'on ne devienne pas esclave de notre appareil. - Étienne Bergeron, un enseignant d’Univers social

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