À travers des arbres qui perdent leurs feuilles, on voit des collines boisées.

Voici trois exemples de défenseurs d’espèces sauvages

Publié le 7 mars 2023

Un texte de Lina Heckenast

Pour protéger la biodiversité et les espèces en péril, il faut des personnes déterminées, pour qui la vie sauvage importe beaucoup. Parce que même s’il est possible de sauver des espèces menacées, ça prend des efforts continus pour le faire.

Ce genre de personnes, il en existe partout dans le monde! Du Canada aux Philippines, des groupes citoyens s’organisent pour protéger les espèces vivantes et leur habitat.

Ce n’est pas un hasard si plusieurs de ces initiatives sont menées par des Autochtones - les communautés autochtones protègent jusqu’à 80 % de la biodiversité mondiale!

Le Nord manitobain

Dans le nord du Manitoba, à la frontière avec le Nunavut, il existe un espace écologique important qui n’a quasiment pas été touché depuis des décennies. Le bassin versant de la rivière Seal est l’habitat du caribou, de l’ours polaire, du béluga et de millions d’oiseaux boréaux.

Le Seal River Watershed Alliance tente de faire de cet espace une aire protégée et de conservation autochtone.

Il s’agit d’un accord entre quatre Premières Nations pour empêcher le développement industriel dans la région et permettre à la biodiversité de fleurir.

Un boisé québécois sauvé

À Pincourt, près de Montréal, on allait raser le boisé Rousseau pour y bâtir des immeubles. Le rapport environnemental du promoteur – la personne chargée de mener le projet de construction et de vente d’immeubles – disait qu’aucune espèce en péril n’y habitait.

Ça, c’est avant qu’un groupe de citoyens ne commande une évaluation de la biodiversité du boisé, payée de leur poche.

La municipalité de Pincourt a par la suite commandé sa propre étude et elle a révélé que plus de 87 % de la zone d’étude présente une valeur écologique élevée . Pincourt a par la suite racheté les terrains du boisé.

Des gardiens de la forêt aux Philippines

Sur l'île de Mindanao, dans le sud des Philippines, les Higaonons sont les gardiens de la forêt. Ils pratiquent ce qu’ils nomment le panlaoy.

Cette pratique consiste notamment à aller en forêt pour observer l’écosystème et noter les éventuelles menaces.

Les jeunes se font initier au panlaoy par les aînés de la tribu, qui leur enseignent les traditions de la forêt et les espèces importantes qui la peuplent.

Cette pratique permet de conserver une forêt où vivent environ 10 000 personnes.

Trois personnes se trouvent dans une forêt. Une personne note quelque chose dans son téléphone, alors que les deux autres observent.
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Les jeunes se joignent aux aînés de leur communauté afin de surveiller les changements dans la forêt.

Photo :  Archie Tulin / NTFP-EP Philippines

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