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« Fillactive, ça marche! » : une étude vante ses mérites pour les adolescentes

Les résultats d’une étude québécoise sont spectaculaires.

Page couverture du rapport de l'organisme Fillactive

Rapport de l'organisme Fillactive

Photo : Fillactive

L'organisme Fillactive a fait, il y a quelques années, un constat dramatique.

Au terme du secondaire, 9 filles sur 10 ne répondaient pas aux normes canadiennes en matière d’activité physique. C’est pourquoi il a lancé un vaste programme dans les écoles pour permettre aux adolescentes de 12 à 17 ans d'augmenter leur activité physique.

Renverser cette tendance, c’est la mission que s’est donnée l’organisme fondé en 2007 par Claudine Labelle. Et on peut dire que c’est mission accomplie.

Une étude, qui a duré 5 ans, a été réalisée auprès de 3584 adolescentes, avec la collaboration de l'Université de Montréal et le soutien de l'Agence de santé publique du Canada.

En 2017, le constat était que seulement 14 % des adolescentes respectaient les directives en matière de mouvement contre 34 % chez les garçons.

Les directives canadiennes en matière de mouvement, diffusées par l'Agence de la santé publique du Canada en 2016, indiquent que, pour les enfants et les jeunes de 5 à 17 ans, une journée saine devrait comprendre au moins 60 minutes d'activité physique d'intensité moyenne à élevée, et plusieurs heures d'une variété d'activités physiques d'intensité légère.

L’intervention de Fillactive dans les écoles avait pour objectif de rattraper ce retard. Force est de constater que l’objectif a été atteint. Parmi les filles inactives au début du programme, 32 % ont augmenté leur niveau d'activité physique (61 % l'ont maintenu et 7 % ont vu une diminution).

Pour l'étude commandée par Fillactive, une jeune fille était considérée comme inactive si elle atteignait les standards des directives canadiennes en matière de mouvement moins que quatre jours par semaine.

La persévérance dans le programme donne d'ailleurs de meilleurs résultats, puisque c'est à partir de la troisième année dans Fillactive que les effets les plus notables sur l'activité physique se font sentir. Les jeunes filles atteignant le seuil d'activité physique prescrit par les directives canadiennes en matière de mouvement doublent alors, passant de 13 % à 26 %.

L’étude démontre aussi que 56 % des responsables scolaires considèrent que les participantes au programme ont augmenté leur niveau d'activité physique.

La confiance des adolescentes en leurs habiletés est en progression selon 74 % des responsables scolaires. La perception corporelle a une grande importance aussi. Le programme Fillactive a permis de l’améliorer selon 70 % d'entre eux et la peur d’être jugée pour 82 %.

Ces résultats plus qu’encourageants ont eu aussi des conséquences sur la vie scolaire, puisque 56 % des jeunes filles ayant pris part au programme ont une attitude plus positive, et la relation enseignants-élèves s'est améliorée de 63 %.

Copiez-nous, copiez-nous, Fillactive ça marche!

Une citation de Geneviève Leduc, conseillère principale aux programmes, Fillactive
Des adolescentes vêtues de noir prennent le départ d'une course à pied de 10 km au parc Maisonneuve.

Des participantes à la journée Fillactive au départ de leur course

Photo : Radio-Canada / Antoine Deshaies

Geneviève Leduc est conseillère principale aux programmes au sien de Fillactive et experte en matière d’activité physique chez les adolescentes. C’est elle qui a supervisé l’enquête et elle explique l’originalité du programme Fillactive :

Avec Fillactive, on vient répondre à un besoin pour toutes ces adolescentes qui ne se reconnaissent pas dans le sport traditionnel qui est plutôt compétitif. Avec Fillactive, on présente une approche qui est multisports. Il ne s'agit pas ici de faire un choix, d’avoir un sport favori, mais plutôt de découvrir une multitude de sports. L’adolescence est un bon moment justement pour la découverte. Et puis, le fait que l’on soit entre filles permet d’être plus à l’aise et elles vont s'engager avec plus d'enthousiasme dans l’activité. Également, le fait que le volet soit non compétitif augmente la notion de plaisir.

Pour Geneviève Leduc, l'enquête a démontré que le programme Fillactive avait un réel impact sur la vie scolaire pour toutes ces adolescentes.

Les enseignants nous ont témoigné de l’impact que nos équipes avaient dans les écoles avec notre programme. Les relations professeur-élève se sont améliorées, le sentiment d’appartenance à l’école également, sans oublier la camaraderie entre filles aussi.

Maxime Dufour-Lapointe s'entraîne avec des étudiantes en tant que marraine du programme Fillactive.

Fillactive est un organisme de bienfaisance dont la mission est d’amener les adolescentes à être actives, en offrant des outils et des ressources destinés aux écoles qui accueillent des filles de 12 à 17 ans.

Photo : Radio-Canada

La spécialiste affirme que les bienfaits de l’activité physique ne sont plus à démontrer. Le défi de Fillactive était de préciser la démarche dans la façon de rendre les choses simples et de rendre les choses acceptables pour le milieu scolaire.

Les écoles sont nos principales partenaires, car ce sont elles qui accueillent nos équipes et ça marche. Fillactive, ça marche! Et nous ce que l’on dit à tous les partenaires, c’est copiez-nous, copiez-nous puisque cela marche!

Radio-Canada Sports a demandé à Geneviève Leduc quel message elle aurait pour le ministre de l’Éducation.

Si j’avais l'occasion d’échanger avec le ministre, je lui proposerais d’instaurer le programme Fillactive dans toutes les écoles secondaires du Québec. L’autre chose, c’est de continuer de créer ce climat favorable à la pratique de l’activité physique. Il faut avoir du temps, des ressources aussi, car les ressources humaines c’est quand même le nerf de la guerre. Il faut donc faire activer tout le monde.

Une jeune fille donne un coup de pied dans un coussin.

Pratique de taekwondo.

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Mageau

L’étude a sollicité la collaboration de 8 chercheurs, dont la professeure Marie-Ève Mathieu de l'Université de Montréal, et de 13 étudiants provenant de 4 universités. On constate que le programme Fillactive a satisfait 90 % des participantes, et 85 % ont l’intention de se réinscrire.

Malgré les problèmes de manque d’effectif et de décrochage scolaire, il y a de la lumière au bout de ce tunnel, car 98 % des responsables scolaires veulent renouveler leur inscription au programme.

S’il fallait encore prouver que l’activité physique scolaire chez les jeunes a des répercussions positives à tous les égards, Fillactive vient d'en apporter une nouvelle preuve avec cette étude québécoise.

La balle est maintenant dans le camp du ministre de l’Éducation pour que des programmes de ce genre soient de plus en plus popularisés. Au fait, si vous ne l'avez pas encore compris, Geneviève Leduc le répète, copiez-nous, Fillactive, ça marche!

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