Éducation en français à Dawson : un programme qui s’enracine dans la communauté

Dans quelques semaines à peine, le programme d’éducation en français à Dawson célébrera la fin de sa toute première année scolaire. Un an après son implantation, le programme s’enracine tranquillement dans la communauté, et le bilan est déjà positif.

Si je compare le début et maintenant, je pensais qu’il allait y avoir un peu plus de réticence de la communauté parce qu’on sentait qu’on marchait un petit peu sur des œufs au départ. Mais, finalement, c’est d’une belle aisance, raconte la cheffe d’équipe et enseignante du programme, Caroline Roy.

Les gens s’habituent à notre présence et on se sent bien accueillis, on se sent bien à Dawson.

Elle souligne également la collaboration qui se forme avec l’École Robert-Service, située juste à côté des locaux du programme. La direction de l'école transmet certaines informations avec les membres du programme afin de les tenir au courant des différentes activités. Ils iront également y présenter la Journée de la francophonie, le 15 mai.

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Déjà, il y a une belle, je ne sais pas si je peux dire une complicité, mais ça s’en vient, il y a une super belle ouverture au niveau de l’école aussi, dit-elle.

Pour le président de la Commission scolaire francophone du Yukon, Jean-Sébastien Blais, c’est le signe que les choses se passent bien.

On veut bien faire les choses depuis le début, et ça, ce sont des indices qui montrent qu’on va dans la bonne direction, souligne-t-il.

Je pense qu’on peut dire que c’est un succès, s'exclame Caroline Roy, les yeux brillants, en regardant autour d’elle les locaux qui accueillent chaque jour depuis bientôt un an son petit groupe d’élèves.

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Cette année, environ huit jeunes élèves ont pu profiter des cours offerts par le programme. À la rentrée prochaine, ce nombre pourrait même doubler, estime la commission scolaire. Ça reste des chiffres qui sont humbles, mais pour nous, toute croissance est positive, assure Jean-Sébastien Blais.

Le programme a d’ailleurs dû être adapté pour que les élèves vivant à West Dawson, sur la rive ouest du fleuve Yukon, puissent continuer leurs cours au printemps et à l’automne, au moment où le fleuve est impraticable.

Des cahiers de devoirs ont donc été envoyés aux enfants, explique Jesse Cook, père de deux enfants qui suivent le programme. Une conseillère en mieux-être est également disponible pour soutenir les familles.

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En général, on est tous rendus habitués avec ça à cause de la COVID. Je pense que toutes les familles sont rendues quasi pro dans l’école à la maison, dit-t-il à la blague.

Même s’il n’a pas été possible d’avoir un pont de glace cet hiver, la traversée en motoneige restait possible la plupart du temps, explique Jesse Cook. Ses enfants ont donc pu avoir une belle année scolaire .

Ils avaient hâte de retourner. Donc ça, c’est déjà un bon signe, ajoute-t-il.

Les yeux tournés vers une garderie francophone

La commission scolaire travaille actuellement à implanter une nouvelle garderie francophone pour desservir les familles de Dawson. Cela pourrait aussi être bénéfique à plus long terme pour le programme d’éducation en français.

On se rappelle que le succès ici à Whitehorse a quand même été possible grâce à l’appui de la garderie du Petit Cheval blanc, qui est un peu la pépinière de nos cohortes au primaire. Donc, on a tout avantage à créer une garderie là-bas, explique Jean-Sébastien Blais.

D’ici là, des rapprochements sont organisés avec les autres écoles de la CSFY. Au début du mois de juin, des élèves du CSSC Mercier se rendront à Dawson afin d’y animer des activités avec les plus jeunes.

Une réunion publique se tiendra également le 6 juin, précédée d’un barbecue communautaire, une manière pour nous d’être disponibles pour la communauté, conclut Jean-Sébastien Blais.