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Frappes et combats à travers Gaza, fuite massive de Rafah

Un homme porte un ballot.

Les Palestiniens fuient Rafah bombardée par l'armée israélienne.

Photo : afp via getty images / -

Agence France-Presse

L'armée israélienne a multiplié tôt mardi les frappes aériennes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre. Et les civils palestiniens continuent de fuir les violences, principalement à Rafah, menacée d'une offensive majeure d'Israël.

En pleine guerre déclenchée par une attaque sans précédent sur le sol israélien du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, les Israéliens ont marqué le jour du Souvenir en hommage aux soldats morts en service et aux victimes d'attentats, avant de célébrer le 76e anniversaire de la création de leur État.

Dans les premières heures de la journée mardi, des témoins et des correspondants de l'AFP ont fait état de frappes aériennes dans différents secteurs de Gaza. La défense civile palestinienne a dénombré au moins huit morts dans un bombardement sur un immeuble du camp de Nousseirat (centre).

Des frappes ont aussi visé le secteur de Rafah (sud), où près de 1,4 million de Palestiniens s'entassent. Si la grande majorité de cette population avait trouvé refuge à Rafah pour tenter d'échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d'entre eux fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l'Égypte.

Le 7 mai, l'armée israélienne a pénétré avec ses chars dans le secteur est de Rafah et pris le point de passage éponyme. Elle a aussi lancé des ordres d'évacuation aux civils dont près de 360 000 sont partis selon l'ONU.

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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

À pied, en voiture ou en camionnettes, des Palestiniens ont continué lundi de fuir des secteurs de Rafah après avoir démonté leurs tentes et emporté leurs affaires.

Rafah est une ville fantôme

D'autres habitants, restés à Rafah, sont désespérés. Depuis ce matin, je cherche des miches de pain pour nourrir mes enfants, en vain. Mes enfants sont à la rue et je ne sais pas où les emmener. Rafah est une ville fantôme, raconte Mostafa Dib.

Les boulangeries sont fermées, tous les magasins sont fermés. Nous n'avons ni eau ni nourriture, rien, souligne un autre habitant, Ahmed al-Tawil.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les États-Unis et l'Union européenne.

Pour anéantir le Hamas, M. Nétanyahou juge essentielle une opération à Rafah qu'il considère comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste, malgré les craintes de la communauté internationale pour la population.

Les États-Unis, premier allié d'Israël, s'opposent d'ailleurs à une telle opération. Des responsables américains remettent même en cause ces derniers jours la possibilité d'éliminer complètement le mouvement.

Nous continuons à travailler avec Israël sur une meilleure façon d'assurer la défaite du Hamas partout à Gaza, y compris à Rafah, plutôt que de voir Israël s'enliser dans une campagne de contre-insurrection qui n'en finit pas, a souligné lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan.

Des combats font rage depuis plusieurs jours à Jabaliya et dans la ville de Gaza (nord), où l'armée a affirmé que le Hamas tentait de reconstituer ses capacités militaires.

Les bombardements continuent partout

Là aussi, des ordres d'évacuation de l'armée ont poussé les Palestiniens à fuir, alors que l'ONU affirme qu'aucun endroit n'est sûr dans la bande de Gaza.

On bouge d'un endroit à l'autre, mais les bombardements continuent partout, raconte à l'AFP Mahmoud al-Barsh, un Palestinien arrivé de Jabaliya à Gaza, ravagée après plus de sept mois de frappes et de combats.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a fait plus de 1170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé des bombardements suivis d'une offensive terrestre, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire avec un lourd bilan de 35 091 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Selon Benyamin Nétanyahou, le bilan des morts dans la bande de Gaza est en réalité d'environ 30 000 personnes, soit environ 14 000 combattants et probablement environ 16 000 civils, a-t-il affirmé au balado Call Me Back.

Acheminement d’aides quasiment bloqué

Confrontée à un mouvement de contestation propalestinien sur nombre de campus, l'administration Biden ne considère pas qu'Israël se livre à un génocide à Gaza, mais appelle à en faire plus pour assurer la protection des civils, a indiqué la Maison-Blanche.

Le ministère de la Santé du Hamas a mentionné que le système de soins à Gaza était sur le point de s'effondrer faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux et les ambulances.

L'acheminement des aides à Gaza est quasiment bloqué, selon l'ONU, depuis qu'Israël a fermé la semaine dernière le passage de Rafah, crucial pour l'entrée des convois humanitaires.

Lundi, un membre des services de sécurité de l'ONU a péri dans une attaque contre son véhicule en route vers un hôpital de Rafah, le premier employé international de l'organisation tué à Gaza depuis le 7 octobre.

Guerre Israël-Hamas, jour 219

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