Des CSS de la Côte-Nord n’ont aucune donnée sur la dépendance aux drogues chez les élèves
Les CSS du Fer et de l'Estuaire n'ont pas de statistiques à propos des dépendances chez leurs élèves du secondaire. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy
Des centres de services scolaires (CSS) de la Côte-Nord adhèrent au programme provincial de prévention des dépendances mais n’ont pas de données pour en mesurer l’efficacité. C’est le cas des CSS du Fer et de l’Estuaire, où on estime toutefois que la consommation de drogue n’augmente pas dans leurs écoles secondaires.
Ce ne sont pas des données qui sont compilées
, a convenu la directrice générale du CSS de l’Estuaire, Nadine Desrosiers, au microphone de l'émission Boréale 138. Au pifomètre, quand je suis sur le terrain, on voit que les élèves sont bien à l’école, qu’ils se sentent en sécurité.
Je ne suis pas en mesure de vous donner des statistiques
, a ajouté le directeur général du CSS du Fer, Richard Poirier. Néanmoins, selon les informations dont on dispose, le phénomène ne prend pas d’ampleur non plus. Et on demeure à l'affût pour offrir un milieu sain à nos élèves.
Richard Poirier croit que le CSS du Fer a pu mettre la main sur des ressources compétentes pour aider les jeunes, ce qui change la donne, selon lui. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Félix Lebel
Malgré l’absence de données, plusieurs initiatives sont en place sur la Côte-Nord pour prévenir les dépendances. Grâce à un financement de Québec, des intervenants psychosociaux offrent des ateliers de prévention et de sensibilisation dans les huit écoles secondaires de ces deux CSS.
Quand la consommation devient problématique, il est tard pour intervenir. Si on peut intervenir en amont et prévenir, c’est encore plus bénéfique.
Selon M. Poirier, le CSS du Fer collabore aussi avec le CISSS de la Côte-Nord et avec l’Institut d’enseignement de Sept-Îles pour offrir des ressources en prévention des dépendances et pour rencontrer les jeunes.
Les deux directeurs généraux constatent les effets positifs de ces mesures, notamment sur le taux d’inscription aux activités parascolaires, en hausse depuis quelques années.
On a beaucoup d'équipes sportives, d’activités culturelles, toutes sortes d'activités. Et les jeunes participent énormément. Mais les jeunes, quand ils ne sont pas bien, ils ne restent pas à l'école pour ces activités-là.
Oui, on a de plus en plus de jeunes inscrits dans les activités parascolaires. Quand nos jeunes sont dans ces activités, on sait qu’ils [adoptent] de saines habitudes de vie
, souligne pour sa part Richard Poirier.
Nadine Desrosiers veut s'assurer que les jeunes se sentent en sécurité à l'école. (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté du Centre de service scolaire de l'Estuaire
Plus tôt cette semaine, Radio-Canada rapportait qu'une école secondaire sur cinq au Québec ne participe pas au programme provincial mis en œuvre en 2019.
Nous, on avait la chance d’avoir du personnel qui n’était pas à temps plein, ce qui nous permettait d’augmenter le nombre d’heures et de créer des postes à temps complet
, explique Nadine Desrosiers.
Le CSS de la Moyenne-Côte-Nord adhère lui aussi au programme. Un intervenant travaille à l’école secondaire Monseigneur-Labrie à Havre-Saint-Pierre. Toutefois, aucun intervenant n’est posté à l’école Roger-Martineau à Natashquan, où seules les années du secondaire 1 à 3 sont offertes.
