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Londres va expulser l’attaché de défense russe, qu’il accuse d’espionnage

La déclaration du ministre britannique de l'Intérieur a été faite au Parlement dans le contexte des « activités malveillantes imputées à la Russie ».

Le ministre Cleverly marche dans une rue devant une grille en fer forgé.

Le ministre de l'Intérieur du Royaume-Uni, James Cleverly, a fait une déclaration au Parlement mercredi consacrée aux activités malveillantes imputées à la Russie. Il a annoncé l'expulsion de l'attaché de défense russe, que Londres soupçonne d'avoir exercé des activités d'espionnage. (Photo d'archives)

Photo : Associated Press / Kirsty Wigglesworth

Agence France-Presse

Le Royaume-Uni va expulser l'attaché de défense russe au Royaume-Uni, décrit par Londres comme un « officier du renseignement militaire non déclaré », a annoncé mercredi le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly.

Dans une déclaration au Parlement consacrée aux activités malveillantes imputées à la Russie, le ministre britannique des Affaires étrangères a en outre annoncé que plusieurs propriétés russes sur le sol britannique, que Londres soupçonne d'avoir été utilisées à des fins de renseignement, perdront leur statut diplomatique.

James Cleverly a également annoncé de nouvelles restrictions sur les visas diplomatiques russes, notamment en limitant le temps que peuvent passer les diplomates russes au Royaume-Uni.

Selon lui, les mesures mises en œuvre par Londres et ses alliés ces dernières années font déjà du Royaume-Uni un lieu d'opération extrêmement difficile pour les services russes de renseignement.

Nous expulserons l'attaché de défense russe, qui est un officier du renseignement militaire non déclaré.

Une citation de James Cleverly, ministre britannique des Affaires étrangères

Guerre en Ukraine

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Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

La Russie a réagi en faisant valoir que la décision britannique était fondée sur des mensonges purs et simples.

Londres a décidé d'utiliser des mensonges purs et simples pour justifier ses mesures antirusses, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Notre réponse sera ferme et adaptée, a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails.

Un attaché de défense est un membre des forces armées qui sert au sein d'une ambassade et qui représente le secteur de la défense de son pays à l'étranger.

Le message clair de Londres à l'intention de Moscou

Notre message à la Russie est clair : arrêtez cette guerre illégale, retirez vos troupes d'Ukraine, cessez ces activités malveillantes, a lancé James Cleverly, prévenant que le Royaume-Uni doit s'attendre dans les prochains jours à des accusations de russophobie, à des théories du complot et à de l'hystérie de la part du gouvernement russe.

Le Royaume-Uni a également convoqué l'ambassadeur russe mercredi pour l'informer de ces nouvelles mesures et pour réitérer que les actions de la Russie ne seront pas tolérées, a indiqué le gouvernement dans un communiqué, qui souligne que ces mesures ont été prises pour protéger le Royaume-Uni des activités malveillantes liées à la Russie.

Les affaires se sont succédé ces derniers mois. Cinq Bulgares ont été inculpés, accusés d'espionnage au Royaume-Uni pour le compte de la Russie. Ils ont récemment plaidé non coupables.

Puis, fin avril, un Britannique de 20 ans a été inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale pour l'organisation présumée d'attaques contre des entreprises liées à l'Ukraine. Quatre autres hommes ont été poursuivis pour des charges moins lourdes.

Après la révélation de cette affaire, le Royaume-Uni avait appelé à la fin immédiate des activités malveillantes orchestrées par la Russie sur son sol et convoqué l'ambassadeur russe, Andreï Keline.

Celui-ci avait déclaré que la partie russe a souligné le caractère absurde et sciemment infondé de cette nouvelle falsification d'informations concoctées à la hâte par l'"establishment" britannique, selon un commentaire transmis à l'agence publique TASS.

Image prise d'un moniteur vidéo montrant Sergueï Skripal avec son avocate en discussion.

En 2018, l'ex-agent double russe Sergueï Skripal a été empoisonné dans un parc à Salisbury, en Angleterre. (Photo prise en 2006)

Photo : La Presse canadienne / Misha Japaridze/AP

Ailleurs en Europe, Londres rappelle les accusations de projet de sabotage contre l'aide militaire pour l'Ukraine en Allemagne et en Pologne, celles d'espionnage en Bulgarie et en Italie de même que celles de violations de l'espace aérien ou de brouillage de GPS ayant eu un impact sur l'aviation civile.

La semaine dernière, les pays de l'OTAN se sont dits vivement préoccupés par les activités malveillantes de la Russie sur leur sol et ont assuré que celles-ci ne les dissuader[aient] pas de continuer à soutenir l'Ukraine.

En 2018, après l'empoisonnement au Novitchok, un produit neurotoxique élaboré à des fins militaires à l'époque soviétique, de l'ex-agent double Sergueï Skripal, qui a survécu, Londres avait expulsé 23 diplomates russes, accusés d'être des officiers du renseignement non déclarés.

La Russie, qui avait nié toute implication dans cette affaire, avait également expulsé des diplomates britanniques, un mouvement croisé alors sans précédent depuis la fin de la guerre froide entre la Russie et les Occidentaux.

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