La Ville d’Ottawa devra prévoir 3G$ de plus pour maintenir tous ses services dans 10 ans

Un rapport présenté mardi au Comité des finances et des services organisationnels de la Ville d'Ottawa révèle que les investissements prévus dans les infrastructures et les biens ne suffiront pas à maintenir les niveaux de service actuels dans dix ans. La Ville pourrait faire face à un manque à gagner de trois milliards de dollars.

Ce chiffre [trois milliards] représente la différence cumulée entre les coûts de croissance, de renouvellement et d’amélioration et le maintien des niveaux de service actuels, peut-on lire dans le rapport qui donne plus de détails sur les défis financiers concernant les actifs de la Ville d’Ottawa.

Ces actifs comprennent notamment, les patinoires municipales, les parcs, les véhicules municipaux et les infrastructures du transport en commun. La planification de la gestion des biens permet de s'assurer que toutes les opérations et les équipements de la ville soient entretenus et demeurent sécuritaires, pour répondre aux besoins des citoyens.

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Le coût total estimé pour maintenir toutes les infrastructures au niveau de service actuel est de plus de 16,5 G$.

Le secteur du transport en commun est le service où le manque à gagner est le plus grand, avec un déficit de 1,11 G$, ce qui représente plus d’un tiers du déficit prévu total. On parle également de 910 M$ à aller chercher pour les services des loisirs, de la culture et des installations, de 404 M$ pour les services de déchets solides et de 156 M$ pour les services de protection et d’urgence.

Des pressions financières de part et d’autre

La municipalité explique que ces pressions financières seraient alimentées par la nécessité d'investissements continus pour l’entretien et le renouvellement de l'infrastructure vieillissante d’Ottawa afin de répondre aux besoins de la communauté et aux normes de sécurité.

Les effets du changement climatique sont également en cause dans ce déficit budgétaire, selon le rapport.

Les pressions financières sont également dues aux nouvelles exigences réglementaires et politiques, aux normes d’accessibilité modernes et aux effets du changement climatique, qui contribuent tous à l’augmentation des coûts prévus pour le renouvellement, l’amélioration et la croissance des actifs, peut-on lire.

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Le rapport relève également que la plupart des biens de la Ville sont considérés comme étant en bon état. On rapporte toutefois que 23 % des installations aquatiques et de 39 % des biens extérieurs comme les parcs seraient en très mauvais état.

Le maire de la Ville d’Ottawa, Mark Sutcliffe, s'inquiète de cette tendance, qui touche plusieurs municipalités ontariennes selon lui. Il réitère l'importance du financement provincial et fédéral pour aider les villes à relever ces défis.

Le conseil municipal fixera des objectifs de financement de ses actifs en 2025.

Avec les informations de Frédéric Pepin