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Conflit Hamas-Israël : l’Université Thompson Rivers divulguera ses investissements

Une personne tient un objet dans la main.

L'Université fournira les informations demandées par les étudiants propalestiniens dans un délai de 30 jours. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

L’Université Thompson Rivers (TRU), à Kamloops, en Colombie-Britannique, dit avoir passé un accord avec un groupe d’étudiants propalestiniens qui réclame qu’elle divulgue le détail de ses investissements dans le cadre du conflit entre le Hamas et Israël.

L’accord a été passé après une réunion entre des membres de la direction de la TRU et ceux du groupe People’s University of Gaza at TRU, vendredi.

Ces derniers avaient envoyé un courriel, la semaine dernière, pour demander à la direction de la TRU de divulguer et de se désengager d’investissements susceptibles de soutenir Israël ou des entreprises qui font des affaires avec Israël, comme l'explique cette dernière dans un communiqué publié samedi.

La réunion a été cordiale et productive, explique Brian Daly, le vice-président chargé des relations de l'Université dans le communiqué. Nous avons discuté d'un grand nombre de questions, et nous nous sommes mis d'accord sur la manière dont nous pouvons fournir les informations que ces étudiants recherchent tout en respectant les besoins et le bien-être de la communauté de la TRU dans son ensemble.

Proche-Orient, l’éternel conflit

Consulter le dossier complet

Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

La TRU dit qu’elle fournira les informations demandées par les étudiants dans un délai de 30 jours, comme le requiert la Loi sur l'accès à l'information et la protection de la vie privée de la Colombie-Britannique.

L'Université a également accepté d'examiner les propositions présentées par les étudiants qui souhaitent qu'elle renonce à certains investissements.

Nous examinerons les propositions concernant la possibilité de renoncer à des investissements avec la même attention que celle que nous accorderions à toute demande d'un étudiant de la TRU. Cependant, il est important de noter que la TRU suit déjà des directives et des politiques strictes concernant ses investissements, précise Brian Daly.

À Victoria, des professeurs réclament le dialogue

Cet accord intervient alors que plusieurs campements propalestiniens ont été installés dans des universités du pays. C’est le cas notamment à l’Université de Victoria (UVIC), où un campement a été établi le 1er mai. Les organisateurs du mouvement Free Palestine BC exigent que l’Université renonce à tous les investissements liés aux entreprises ayant des intérêts commerciaux israéliens.

Vendredi, une centaine de professeurs de l’UVIC ont écrit une lettre ouverte à la direction de l’établissement dans laquelle ils lui demandent d’adopter une approche de dialogue avec les étudiants du campement.

Nous ne sommes pas du tout impliqués dans les discussions avec l’administration de l’UVIC, tient à préciser Damien Contandriopoulos, professeur à l'UVIC et signataire de la lettre. Nous appelons cependant l’Université au dialogue et au calme.

Le professeur de l’École des sciences infirmières explique que les signataires sont inquiets de la manière dont certaines universités ont géré l’installation de campements propalestiniens, notamment aux États-Unis.

Il note cependant qu’il n’y a rien d'inquiétant dans la manière dont l'UVIC gère le campement aujourd’hui.

Des étudiants inquiets

Toutefois, Damien Contandriopoulos explique que des étudiants qui ont lancé l'idée du campement sont inquiets, évoquant une espèce de mise en demeure qui leur aurait été envoyée par l’Université. Certains ont peur de se faire renvoyer et de ne pas finir leur programme.

Il mentionne aussi la présence sur le campus de contre-manifestants qui viennent faire de la provocation.

L’UVIC attache beaucoup d’importance à la décolonisation, à la pensée critique. C'est d’ailleurs ce qu’on enseigne en tant que professeur. Je ne vois pas comment on pourrait pénaliser [ces étudiants] quand, dans le concret de la vie, ils essayent de mettre cela en pratique.

Une citation de Damien Contandriopoulos, professeur, UVIC

Dans un communiqué publié vendredi, l’UVIC se dit ouverte au dialogue avec les représentants des étudiants présents dans le campement de solidarité avec la Palestine.

Les personnes présentes dans le campement doivent s'assurer que toutes les activités restent sûres et respectueuses. Il s'agit notamment de garantir un environnement exempt d'intimidation, de discrimination, de harcèlement et d'incitation à la haine de quelque nature que ce soit.

Nous nous engageons à travailler avec les membres de la communauté de l'UVIC qui participent au campement et nous espérons que nous pourrons engager un dialogue productif et parvenir à une résolution pacifique, peut-on lire dans le communiqué.

Avec des informations de Dominique Lévesque

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