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Les feux de forêt changent la façon dont certains Cris du Québec chassent

Les restes de chalets calcinés.

Plusieurs familles cries ont perdu leur chalet durant les feux de forêt de 2023.

Photo : Fournie par Nannie Blacksmith

Radio-Canada

Des familles cries du Québec affirment que les feux de forêt et le changement climatique ont transformé la façon de chasser les oies, notamment, depuis que des chalets et des espaces boisés ont été détruits par les flammes.

Selon le gouvernement de la nation crie, sur 400 000 kilomètres carrés, 12 % de la forêt boréale a brûlé. De plus, près de 150 chalets de chasse ont été réduits en cendres. C’est le cas de celui de Kenneth Tanoush de Nemaska. Le chalet de son grand-père passé d’une génération à l’autre.

Nous avons perdu notre Ski-doo, nos bateaux et nos canoës. Tout ce qui était utile pour nos chasses a été perdu ... Nous aimions cet endroit. C'est là que ma fille a tué sa première oie, dit-il.

Reconstruire ce qui a été perdu

Feux de forêt au Canada

Consulter le dossier complet

Un incendie ravage une vallée proche d'un lac.

L’Association des trappeurs cris (Cree Trappers' Association) paiera la moitié des coûts de reconstruction des chalets perdus dans les flammes l’an dernier.

Nous allons les construire avec des toits en métal [comme ça] s’ils brûlent à nouveau, cela évitera qu’ils prennent feu, dit Thomas Steven, coordinateur des projets spéciaux pour l’association.

Les nouveaux chalets auront également deux portes de sortie, afin de pouvoir les évacuer en sécurité en cas d’incendie.

L'association compte participer à la construction de 50 chalets par été, pendant trois ans, afin de remplacer au moins 150 brûlé l’an dernier. Elle conseille également de les assurer.

Nous nous attendons à une recrudescence des feux de forêt cet été, donc nous encourageons les [propriétaires] à souscrire une assurance pour leur chalet, poursuit le coordinateur, ajoutant qu’il est préférable de le faire le plus tôt possible.

D'après lui, la police d’assurance pour les chalets a beaucoup augmenté, depuis les feux de l’an dernier. L’année avant les feux de forêt, comme l'an dernier, elle coûtait 745 $ pour toute l’année, mais [le prix] a augmenté à 1145 $.

La méthode de voyage perturbée

Le changement climatique modifie également la façon dont les familles cries se rendent à leur chalet ou campement, car il y a moins de neige que certaines années.

Les personnes qui voyagent habituellement avec leur Ski-doo n’ont pas pu se rendre à leur campement. Elles doivent s’y rendre par avion ou hélicoptère, dit Thomas Steven, rappelant tout de même que la chasse aux oies et ses traditions ne sont pas attachées à un lieu physique.

Il est encore possible de vivre dans la nature sans chalet. C'est ce que nous faisons depuis des milliers d'années. Nous avons toujours vécu de la même manière que nos aînés et les générations précédentes.

Une citation de Thomas Steven, coordinateur, Association des trappeurs cris

Nos ancêtres, nos grands-pères [n’utilisaient] pas de chalet. Ils bâtissaient un abri [sur place ou levaient] une tente, mentionne-t-il, rappelant que les Cris étaient, autrefois, des chasseurs nomades. Ils se rendaient d’une région à une autre en fonction des saisons et des migrations animales.

Avec des informations de Vanna Blacksmith

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